Juliet Wilson Bareau

Avec Manuela Mena elle proposa de modifier l'attribution de peintures de Goya telles que La Laitière de Bordeaux qu'ils attribuèrent à Rosario Weiss — fille de Léocadie Weiss, amante de Goya, et probablement de Goya lui-même, ainsi que Le Colosse, qu'ils attribuèrent en 2001 à Javier Goya, fils du peintre. Cette dernière hypothèse fut refusée par Nigel Glendinning et Fernando Checa qui était alors directeur du musée du Prado. En 2008, alors qu'il était responsable du musée de la peinture du XVIII^e siècle au madrilène, Asensio Julià, puis finalement Manuela Mena, renoncèrent en janvier 2009 à assigner à Julià la paternité du Colosse, le considérant comme « un suiveur de Goya ».

Juliet Wilson Bareau parle du peintre aragonais en ces termes :

« Goya était un homme très vif et intelligent [...] Je n'ai jamais cru à cette idée que ce ne fut qu'à partir de ses 50 ans qu'il se découvrit grand artiste. je cherche toujours le sens de toutes ses œuvres, même religieuses. Je n'aime pas parler de génie parce que c'est un terme utilisé à la légère, et on ne regarde pas les génies. Dans son œuvre tout a une unité et un sens ; c'est un peintre qui est incapable de faire une mauvaise œuvre. Chaque fois qu'il a un pinceau à la main, il s'exprime avec toute son intelligence et son enthousiasme, avec une qualité surprenante. C'est un homme absolument complet, qui est passionné par la chasse, la poursuite ou qui se promène dans les rues de Paris pour tout voir et tout comprendre. »

En 1974, elle publia, avec Pierre Gassier, « le meilleur et le plus complet des catalogues de Goya[1] » publié par les éditions Juventud de Barcelone sous le titre Vida y arte de Francisco de Goya[2].