Jumas
Les jumas ou yumas[3] sont un peuple indigène du Brésil possédant un territoire situé près de la ville de Lábrea, à proximité du rio Açuã (en), dans la région du sud de l'État d'Amazonas[3],[4].
Pour les groupes ethniques autochtones de la région du Bangladesh, voir Jummas.
Pour les articles homonymes, voir Yuma.
Amazonas (Brésil) | 3 (2021[1]) |
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Population totale | 3 |
Langues | Dialecte juma (pt) (de la langue kagwahiva (pt), du groupe tupi-guarani)[2],[3] |
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Ils parlent le dialecte juma (pt) de la langue kagwahiva (pt), qui appartient au groupe de langues tupi-guarani[2],[3],[5],[6],[7],[8].
Histoire
Au XVIIIe siècle, il est probable que les Jumas comptaient 12 à 15 mille personnes[4] et alors que cette population était du même ordre au début du XXe siècle[2], les massacres successifs et l'expansion des fronts extractifs l'ont réduite à quelques dizaines dans les années 1960. En 2002, il ne restait plus que cinq individus : un père avec ses trois filles et une petite-fille[4],[1]. Au moins jusqu'en 2020, ils ont été déplacés de leur territoire, dans le village d'Alto Jamary, auprès de l'ethnie des Uru-eu-uau-uaus (pt), où les quatre derniers individus de l'époque ont épousé des individus de cette autre ethnie[4] ; les petits-enfants portent les deux ethnies dans leur sang[9].
Amoim Aruká, le père de cette famille, obtient le statut officiel de « terre indigène » pour le territoire juma, ce qui lui permet d'être protégé par la constitution[1].
En , Amoim Aruká, le dernier homme Juma, meurt de la Covid-19[11], à Porto Velho, laissant ses trois filles, Borehá, Maitá et Mandeí, comme dernières représentantes de leur peuple[1],[12].
Notes et références
- Solenne Bertrand, « En Amazonie, le peuple juma au bord de la disparition », sur Libération, (consulté le ).
- (pt) « A devastadora e irreparável morte de Aruká Juma », sur coiab.org.br, (consulté le ).
- (pt) « Quadro Geral dos Povos », sur pib.socioambiental.org, (consulté le ).
- (pt) « Povo:Juma », sur pib.socioambiental.org, (consulté le ).
- (pt) Ana Maria Gouveia Cavalcanti Aguilar, « Kawahíwa como uma unidade linguística » [« Kawahíwa en tant qu'unité linguistique »], Revista Brasileira De Linguística Antropológica, vol. 9, no 1, , p. 139-161 (DOI 10.26512/rbla.v9i1.19529, lire en ligne).
- (pt) Ana Maria Gouveia Cavalcanti Aguilar, Contribuições Etnolinguísticas e Histórico-Comparativas para os estudos sobre os povos e as línguas Kawahíwa [« Contributions ethnolinguistiques et historiques-comparatives aux études sur les peuples et les langues Kawahíwa »] (thèse de doctorat), PPGL/UnB, .
- (pt) Ana Maria Gouveia Cavalcanti Aguilar, Contribuições para os estudos histórico-comparativos sobre a diversificação do sub-ramo VI da família linguística Tupí-Guaraní [« Contributions aux études historico-comparatives sur la diversification de la sous-branche VI de la famille linguistique Tupí-Guaraní. »] (thèse de doctorat), Brasilia, Universidade de Brasília, (lire en ligne).
- (en) Arne Abrahamson et Joyce Abrahamson, « Os fonemas da língua júma », dans Robert A. Dooley (dir.), Estudos sobre línguas tupí do Brasil, Brasília, Summer Institute of Linguistics, , p. 157-174.
- (pt) « Indígena Aruká, último homem do povo Juma morre vítima da Covid-19 em Rondônia », sur globo.com, (consulté le ).
- « Le dernier homme d'une tribu indigène d'Amazonie meurt du Covid-19 », sur Yahoo! Actualités, (consulté le ).
- Selon COIAB (Coordination des organisations autochtones de l'Amazonie brésilienne), au , 8 674 indigènes de l'État d'Amazonas ont été infectés par la pandémie mondiale COVID-19, dont 252 morts[9]. Le même jour que la mort d'Aruká, le , plus de 1 100 personnes seraient mortes de la même maladie au Brésil[10].
- (pt) Gabriel Uchida, « A última família dos índios Juma », sur riscafaca.com.br, (consulté le ).
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