Justin Luquot
Justin Luquot est un homme politique français né le vendredi à Lamazière-Basse (Corrèze) et mort le dimanche à Coutras (Gironde).
Justin Luquot | ||
Fonctions | ||
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Député de la Gironde | ||
– (9 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Gouvernement | IIIe République | |
Législature | XVe et XVIe | |
Groupe politique | PSDF (1932-1936) USR (1936-1942) |
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Prédécesseur | Édouard Eymond | |
Successeur | Aucun (fin IIIe République) | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Lamazière-Basse (Corrèze) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Coutras (Gironde) | |
Profession | voyageur de commerce | |
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Biographie
Issu d'un milieu modeste, son père étant journalier puis épicier[1], Justin Luquot[2] est employé de magasin, puis voyageur de commerce dans le secteur du vin. Il adhère à la SFIO. Veuf d'un court mariage et père d'un fils, il épouse en secondes noces une institutrice Antoinette-Jeanne Luc[alpha 1], également militante SFIO, qu'il suit dans sa nouvelle affectation, à Coutras, en 1911.
Il devient maire de cette commune en 1925 sur la liste du Cartel des gauches conduite par le Docteur Darbeau, et le reste jusqu'en 1941. Candidat au Conseil général sur le canton de Coutras en 1932, il est battu par Ernest Barraud. Candidat malheureux du Parti socialiste aux élections législatives de 1928 dans la circonscription de Libourne-II, face au député sortant Édouard Eymond, républicain de gauche, il est élu en 1932, dans cette même circonscription, et réélu en 1936.
En 1933, Justin Luquot quitte la SFIO avec les néo-socialistes, mais rompt rapidement avec cette tendance, refusant la dérive autoritaire et fascisante d'Adrien Marquet et Marcel Déat. Le , il adhère de nouveau à la SFIO.
Il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le , et fait donc partie des 80 parlementaires qui n'ont pas voté la fin de la III eme république, aux cotés entre autres de Léon Blum et de Vincent Auriol, ce vote le projette le soir même dans la clandestinité et lui vaudra d'être révoqué de son poste de maire le . Il est franc-maçon[3]. C'est un actif Résistant, qui avec son collègue Jean-Fernand Audeguil, autre député de la Gironde, fonde le réseau de résistance Libération-Nord. Pendant toute cette période, il doit faire très attention car surveillé par la Milice et la Gestapo.
Président du comité local de Libération, il retrouve son écharpe de maire en 1944, mais meurt à la fin de l'année. Sa veuve lui succède à la tête de la mairie.
Notes et références
Notes
- Antoinette Luquot est née en 1888 en Loire-Inférieure. Elle est institutrice et militante socialiste depuis 1930 à la section de Coutras. Elle est également militante des Droits de l’Homme. Menacée de révocation de son poste d’enseignante durant le Régime de Vichy, elle préfère prendre sa retraite. A la mort de son mari fin 1944, elle lui succède en 1945 à la mairie de Coutras devenant ainsi la première femme socialiste à la tête d’une municipalité en Gironde. Elle est candidate aux élections législatives de 1945 et 1946. Elle se retire volontairement de la vie politique en 1953 juste avant l’échéance de son mandat de maire et soutient la candidature de Jean-Elien Jambon. Elle décède centenaire en 1988[3].
Références
- Guillaume 1998, p. 294
- « Notice sur Justin Luquot », (sur Le Maitron), sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, (consulté le )
- Anziani 1999, p. 152
Voir aussi
Bibliographie
- « Justin Luquot », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Pierre Miquel, Les quatre-vingts, Ed. Fayard, 1995, 336 p., (ISBN 978-2-213-59416-3)
- Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éd. de l'Atelier, cédérom, 1997
- Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, Bordeaux, Editions du Populaire girondin, , 207 p. (ISBN 2-9514803-0-X, présentation en ligne)
- Donatien-Pierre Laplagne, Justin Luquot : un des quatre-vingts, Les Cahiers du Confluent, coll. « Echos d'une cité », , 258 p. (ISBN 978-2-9505336-1-6)
- Sylvie Guillaume, Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Presses Universitaires de Bordeaux, , 624 p. (lire en ligne)
Liens externes
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