Kappelkinger

Kappelkinger [kapəlkɛ̃ʒe] est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Kappelkinger

Église Saint-Jacques (1743).

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences
Maire
Mandat
Bertrand Potié
2020-2026
Code postal 57430
Code commune 57357
Démographie
Gentilé Kappelkingeois
Population
municipale
404 hab. (2019 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 19″ nord, 6° 54′ 36″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 247 m
Superficie 8,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sarralbe
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : France
Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Kappelkinger

    Géographie

    • Ecarts et lieux-dits : Kohlplatz.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Albe, le ruisseau le Buschbach et le ruisseau le Muhlbach[Carte 1].

    L'Albe, d'une longueur totale de 33,3 km, prend sa source dans la commune de Rodalbe et se jette dans la Sarre à Sarralbe, après avoir traversé douze communes[1].

    Le Buschbach, d'une longueur totale de 15,3 km, prend sa source dans la commune de Altrippe et se jette dans l'Albe en limite de Kappelkinger et de Nelling, après avoir traversé huit communes[2].

    Réseaux hydrographique et routier de Kappelkinger.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de l'Albe et du ruisseau le Buschbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Kappelkinger est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,2 %), terres arables (22,1 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Les deux Kingre (1682)[10], les deux Kinger (1700)[11].

    • Kappelkinger : Cunegeren (1200), Kongeren (1329), Cungnerey (1395), Cappelkinguer et Cappelkingner (1598), Capolkinger (1700), Capel Kengnier (1720), Kinger (1727), Kapel Kigneur (1755), Cumières (1779 - carte Durival), Kapelkingner (1779)[10].
    • Uberkinger : Oberkinge (1756), Uberkigner (1779)[10]. Iwwerkinger en francique lorrain, Überkinger pendant l'annexion allemande.

    Sobriquet

    Surnom sur les habitants : Die Sterregucker (Sterngucker) = les regardeurs d’étoiles[12]. Ce sobriquet a son origine dans une maladie contagieuse : les écrouelles ou scrofule. Les malades étaient atteints d’un raidissement des paupières et d’un affaiblissement de la vue, croyant qu’ils regardaient le ciel, d’où l’expression de « regardeur d’étoiles ».

    Histoire

    • Dépendait de l'ancienne province des Trois-Évêchés. Village de la seigneurie épiscopale du Val de Guéblange.
    • Avant 1150 : Curbera est un alleu du comte de Werde, Siegebert. Curbera qui au fil des ans se transformera en Cungera = Kinger.
    • En l’an 1150 Siegebert donne Curbera à l’abbaye de Wadgassen, avec les dîmes et la basse, moyenne et haute justice. La donation est confirmée en 1179 par le pape Alexandre III.
    • En l’an 1200 Kappelkinger possède déjà une chapelle. (On trouve dans les archives du prieuré d’Insming la traduction allemande faite en 1617 par le vicaire du Val-de-Guéblange).
    • En 1224 l’abbaye de Wadgassen renonce à ses droits sur Kappelkinger en faveur du comte Siegebert III et de son fils Henri et reçoit en échange la moitié des dîmes à Guéblange.
    • En 1727 Kappelkinger, jusque-là annexe de la paroisse d’Insming, est érigée en paroisse de l’archiprêtré de Morhange avec Überkinger comme annexe. Le la destruction de la chapelle est ordonnée ainsi que la construction de l’église actuelle, ce aux frais du prieuré d’Insming. Kappelkinger est érigée en paroisse dédiée à saint Jacques en 1727. En 1732 a lieu la construction de l’église de Kappelkinger.
    • En 1790 les communes de Kappelkinger et de Ueberkinger font partie du canton de Sarralbe, district de Sarreguemines, avec sept autres communes.
    • En 1811 le nombre des communes du canton de Sarralbe passe de 19 à 13, six communes ayant été supprimées et réunies aux communes voisines ; à compter de cette date Uberkinger est une annexe de Kappelkinger[13].

    Blason

    Ecartelé en sautoir, au 1er de gueules à la chapelle d'argent, aux 2 et 3 d'argent à la coquille d'azur, au 4 de gueules à la crosse d'or issant de la pointe. La chapelle évoque le nom de la localité ; les coquilles sont l'emblème de Saint Jacques, patron de la paroisse. La crosse rappelle l'appartenance du territoire de la commune à l'abbaye de Wadgassen.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2008 Joseph George    
    mars 2008 En cours Bertrand Potié    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2019, la commune comptait 404 habitants[Note 2], en diminution de 0,98 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    254283307567703690624618639
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    604576538530522531568598550
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    552548492468457422442390403
    1990 1999 2005 2006 2010 2015 2019 - -
    388401398391399404404--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Ancienne maison à colombages.
    • Passage d'une voie romaine au sud du village.
    • Traces d'un château au lieu-dit Burghuebel.
    • Anciennes immeubles à colombages :
      • Ferme en pan de bois du XVIIe siècle et ses dépendances, 9 rue Saint-Jacques, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [18] ;
      • Maison du XVIIIe siècle à architecture en pan de bois, 3 rue Saint-Jacques, inscrite par arrêté du [19].

    Il y a un monument aux morts à côté du cimetière près de la place.

    Édifices religieux

    Uberkinger Chapelle Sainte-Odile.

    Personnalités liées à la commune

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Kappelkinger » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « l'Albe »
    2. Sandre, « le ruisseau le Buschbach »
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    11. L'Austrasie, Revue de Metz et de Lorraine, Volume 9, 1861.
    12. Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°9 (Juin-juillet-août 2013)
    13. " Forbach et son Arrondissement" de Joseph ROHR et "Lorraine & Alsace" par le Lieutenant J.P. JEAN.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. « Ferme », notice no PA00107070, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Maison », notice no PA00107069, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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