Kathak
Le kathak est une danse pure et narrative, traditionnelle du nord de l'Inde. Elle fait partie des dix danses classiques de l'Inde[1].
Historique
D'origine religieuse, le kathak évolua durant la période islamique vers une forme plus divertissante. Le kathak actuel est ainsi une synthèse de deux sources : sacrée et séculière. Le mot kathak est dérivé du mot sanscrit katha qui signifie histoire, ou de katthaka qui signifie celui/celle qui raconte une histoire.
Les conteurs (kathakara) étaient attachés aux temples dans l'Uttar Pradesh, où naquit Krishna.
Caractéristiques
Les textes sacrés, le Ramayana ou la Bhagavad-Gita, étaient chantés et mimés pour être transmis à un public illettré. Après l'introduction propitiatoire, les passages de danse pure et narrative alternent, et les mouvements circulaires des mains et des poignets confèrent à cet art un style caractéristique. La danse commence progressivement et le rythme s'accélère. Moins rigide que le Bharata natyam, le kathak ne laisse néanmoins que peu de place à l'improvisation. Le danseur doit posséder de grandes qualités physiques tout en gardant une certaine grâce malgré la vitesse d'exécution de sa danse. De plus, le kathak s'appuie tout autant sur les mouvements des pieds que ceux des mains. Les danseurs de Kathak portent des grelots enroulés autour de leurs chevilles afin de mettre en valeur le son de leurs mouvements de pieds. La kathak est également caractérisé par des mouvements de pirouettes et différentes postures dites "statuesques".
Le costume d'un danseur de Kathak est composé d'une longue robe évasée, ce qui permet une plus grande liberté de mouvement, ainsi que des bas assortis. Les costumes sont souvent de couleurs très variés. Le maquillage souligne surtout les yeux du danseur, afin d'attirer l'attention du spectateur vers ceux-ci.
Quelques interprètes notoires
Au nombre des interprètes célèbres du kathak, on compte Kumari Kamala, Maya Rao, Shambhu Maharaj, Sunder Prasad, Birju Maharaj, Damayanti Joshi, Gopi Krishan et plus récemment le danseur et chorégraphe contemporain britannique Akram Khan, Sharmila Sharmea et Aditi Mangaldas. Il y a des danseurs et des danseuses de kathak dans le monde entier.
Certains chercheurs notent qu'il y aurait des similarités entre la danse kathak et le flamenco[2].
Bibliographie
- Devi Amala « Danse de l’Inde : le Kathak », in Danser, no 9, éd. SPER, Paris, 1984, p. 42 ss.
- Jayadeva, trad. Nicole Menant, Gita Govinda : danse et poème d’amour, Ed. d’art Alain Mazeran, Paris, 1988. [Livre illustré de photos des danses bharata-natyam, manipuri, kathak, odissi.]
- Venkataraman Leela, Pasricha Avinash, La danse classique indienne, Une tradition en transition, Éditions de Lodi, 2003.
Notes et références
- Williams, Drid (2004). "In the Shadow of Hollywood Orientalism: Authentic East Indian Dancing" (PDF). Visual Anthropology. Routledge. 17 (1): 69–98. doi:10.1080/08949460490274013.
- Phillips (2013). "Becoming the Floor / Breaking the Floor: Experiencing the Kathak-Flamenco Connection". Ethnomusicology. University of Illinois Press. 57 (3): 396–427. doi:10.5406/ethnomusicology.57.3.0396.
Voir aussi
Le kathak au cinéma
Liens externes
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