Katioucha (chanson)

Katioucha (en russe : Катюша) est une chanson soviétique devenue traditionnelle. Les paroles furent écrites en 1938 par Mikhaïl Issakovski, la musique par Matveï Blanter[1],[2]. La chanson est interprétée pour la première fois par Vera Krassovitskaïa (ru), Gueorgui Vinogradov et Vsevolod Tioutiounnik, avec l'orchestre dirigé par Viktor Knouchevitski le .

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Katioucha
Chanson
Sortie 1938
Auteur Mikhaïl Issakovski
Compositeur Matveï Blanter

Origine

La chanson raconte qu'à la fin de l'hiver, quand les combats reprennent, une jeune fille adresse une prière à son amant parti au front, en réponse aux lettres qu'elle a reçues de lui.

Katioucha monte sur la berge fleurie au-dessus des rapides en débâcle et confie à l'aigle sa prière, que celui qu'elle aime protège la terre natale et sauve ainsi leur amour.

Katioucha est un diminutif affectueux du prénom russe Iekaterina (Екатерина, Catherine).

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la chanteuse russe Lidia Rouslanova l'a régulièrement interprétée, entre autres, sur différents fronts russes pour soutenir le moral des troupes[3].

En 1943, Felice Cascione écrivit sur la même mélodie un texte italien qui, sous le titre Fischia il vento (Le vent siffle), devint ainsi l'une des chansons les plus connues des résistants italiens.

Les Soviétiques ont choisi Katioucha comme surnom pour le redoutable lance-roquettes multiple de la Seconde Guerre mondiale, surnommé par les Allemands « orgues de Staline » (Stalinorgel).

Reprises et adaptations

Fischia il vento, le célèbre hymne des partisans italiens pendant la Guerre civile, reprend la mélodie de Katioucha avec des paroles différentes.

Ivan Rebroff l'a intégrée à son répertoire en 1968 dans sa version russe. Puis, le thème musical a été repris en 1969 par Rika Zaraï dans la chanson Casatschok[4] (C'est l'hiver qui frappe à notre porte) sur des paroles françaises de Boris Rubaschkin.

La chanson est chantée par Gueorgui Vinogradov, Édouard Khil, Anna German, Dmitri Khvorostovski, Iossif Kobzon et d'autres[2]. Elle fait aussi partie du répertoire traditionnel des Chœurs de l'Armée rouge.

Elle a également été reprise dans l'épisode 8 de l'animé Girls und Panzer (2012) par les personnages de Katioucha et Nonna du lycée Pravda, doublées respectivement par Hisako Kanemoto et Sumire Uesaka qui l'ont interprétée en russe.

Notes et références

  1. James Von Geldern et Richard Stites, Mass Culture in Soviet Russia : Tales, Poems, Songs, Movies, Plays, and Folklore, 1917-1953, Indiana University Press, , 492 p. (ISBN 978-0-253-20969-6, lire en ligne), p. 315
  2. Elena Polyudova, Soviet War Songs in the Context of Russian Culture, Cambridge Scholars Publishing, , 250 p. (ISBN 978-1-4438-8974-2, lire en ligne), p. 54-55
  3. Claude Quétel, Le canapé de Beria, JC Lattès, , 275 p. (ISBN 978-2-7096-3772-5, lire en ligne)
  4. Pochette du disque de 1969, site Bide et Musique, consulté le 20 mai 2012

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