Kayes (Mali)
Kayes est une grande ville et une commune de l’ouest du Mali à 495 km au nord-ouest de Bamako, sur les rives du fleuve Sénégal. Elle est la capitale de la première région administrative et le chef-lieu du cercle qui porte son nom. La ville connaît un fort accroissement démographique puisqu'elle passe de 80 146 habitants en 2005[1] à 127 368 habitants en 2009.
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Kayes | |
Gouvernorat de Kayes | |
Administration | |
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Pays | Mali |
Région | Kayes |
Cercle | Kayes |
Maire | Adama Guindo |
Démographie | |
Population | 158 493 hab. (2021) |
Densité | 7,1 hab./km2 |
Population précédent recensement | 126 319 hab. (2009) |
Taux de croissance annuel moyen | 1.9 % |
Géographie | |
Coordonnées | 14° 27′ 00″ nord, 11° 26′ 00″ ouest |
Altitude | 51 m |
Superficie | 2 219 000 ha = 22 190 km2 |
Localisation | |
Géographie
Kayes est surnommée « La cocotte-minute de l'Afrique » en raison de ses températures moyennes très élevées. En effet, elle est entourée de massifs montagneux très riches en fer qui contribuent à l'élévation de la température[Selon qui ?]. La température moyenne maximale du mois le plus torride de l'année (avril) y est de 44 °C[2]. La température moyenne annuelle est de 30 °C à Kayes. La durée moyenne annuelle d'ensoleillement y est de 3 049 h dans l'ensemble de la région[3].
Différents sites se trouvent dans les environs de Kayes :
- le fort de Médine à 12 km de Kayes ;
- les chutes du Félou (16 km) ;
- les chutes de Gouina à 80 km au sud-est de Kayes sur le fleuve Sénégal ;
- le tata de Koniakary construit par El Hadj Oumar Tall à 70 km au nord-est de Kayes ;
- le lac Magui et le lac Doro ;
- le barrage hydroélectrique de Manantali.
Histoire
Kayes a été fondée vers 1680 par un souverain Khassonkés, Guessé Sifdi Diallo[4].
En 1892, Kayes devient la capitale du Soudan français constituant la colonie française du Haut-Sénégal et Niger, capitale transférée à Bamako le .
La commune-mixte de Kayes est instituée par un arrêté général du et est effective au . Par la loi du [5], Kayes devient une commune de plein exercice en 1956 avec un conseil municipal élu par un collège unique et un maire élu en son sein[6].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la région abrite une partie des réserves d'or de la Banque de France, expédiées outre-mer dès le début de la guerre pour éviter qu'elles ne risquent de tomber aux mains de l'ennemi[réf. nécessaire]. Cet or, initialement expédié à Dakar, fut ensuite acheminé par le chemin de fer à Kayes, jugée plus sûre car éloignée de la côte (900 km) et du risque d'une attaque maritime anglaise.
Économie et transport
Kayes est située sur la ligne du chemin de fer Dakar-Niger construite lors de la colonisation française à la fin du XIXe siècle. La ligne de chemin de fer n'opère plus depuis 2017,laissant les cheminots dans l'expectative.
En 2003, le conflit ivoirien en bloquant les transports vers le sud a réactivé la voie ferrée et la ville de Kayes. Le désenclavement au niveau de l’accès routier est actuellement en cours : les routes menant vers le Sénégal et vers Bamako viennent d'être achevées[Quand ?]. La ville de Kayes est située de part et d’autre du fleuve Sénégal. En raison du trafic routier en augmentation, et notamment des poids lourds reliant Dakar à Bamako, le pont construit en 1998 a connu une usure précoce et a dû être réhabilité en 2009. Les travaux, d’un montant de près de deux milliards de francs CFA, ont perturbé fortement la circulation, le trafic sur le pont ayant été interrompu pendant trois mois[7].
L'aéroport international de Kayes Dag Dag a permis des liaisons régulières vers Bamako et vers Paris. La liaison Kayes-Bamako, assurée par Air Mali, a été interrompue en août 2012 et la liaison Kayes-Paris, inaugurée en novembre 2011 par Aigle Azur[8], a cessé son activité courant 2012. Cependant, à partir de juillet 2021, des vols aller-retour de Sky Mali, société Emirati, dessert l'aéroport de Kayes Dag-Dag le dimanche et mercredi depuis Bamako, la capitale du Mali.
- Gare en 1889.
- Train de voyageurs (2011).
- Dans les rues de la ville (2011).
- En motocyclette à Ngouina (2011).
- Pont sur le Sénégal et ancienne chaussée submersible (2005).
Démographie
Politique
Année | Maire élu | Parti politique |
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2004 | Hamidou Koné | RPM |
2009 | Abdoulaye Camara[12] | Adéma-Pasj |
Culture et patrimoine
Le Conseil des ministres réuni le a adopté un projet de décret portant classement dans le patrimoine culturel national des bâtiments coloniaux de Kayes, comprenant la cité des cheminots et des anciens bâtiments sur la corniche compris entre la résidence du Gouverneur et la « Quarantaine »[13].
Religion
Comme pour l'ensemble du Mali, la principale religion est l'Islam, avec néanmoins une présence animiste et des minorités chrétiennes.
- Mosquée de Kayes
- Diocèse de Kayes
- Cathédrale de Kayes
Sports
Le Stade Abdoulaye Makoro Cissoko est situé à Kayes.L'Association sportive Sigui Kayes est un club de football basé à Kayes.
Jumelages
La ville de Kayes est jumelée depuis entre le Syndicat d'agglomération nouvelle devenu Communauté d'agglomération Évry Centre Essonne composée des communes d’Évry, Ris-Orangis, Courcouronnes, Bondoufle et Lisses)[14].
L'école Legal Segou A est jumelée avec le Collège Jean Lurçat de Ris-Orangis.
Personnalités liées à la commune
- Moussa Traoré (1936-2020), homme politique malien, président du Mali de 1968 à 1991.
- Ibrahima Ly (1935-1989), enseignant, écrivain, homme politique.
- Aliou Boubacar Diallo (1959-), homme d'affaires et homme politique malien.
- Hamane Niang (1952-), homme politique malien.
Notes et références
- Communiqué du Conseil des ministres du
- Pierre Cornet, Sahara : terre de demain, Nouvelles éditions latines, (lire en ligne), p. 58
- Georges Girard et Marcel Roche, Étude métholodologique pour l’utilisation des données climatologiques de l’Afrique tropicale, t. III : Livre de l’évapotranspiration et des déficits hydriques, Paris, Comité interafricain d’études hydrauliques, ORSTOM (présentation en ligne, lire en ligne)
- « Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Équatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar », sur www.legifrance.gouv.fr.
- « Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la 3e République, », sur Penser pour agir.org, 7 février 2006.
- « Kayes : Le pont fluvial réparé à près de 2 milliards de F Cfa, », sur Le Républicain, 7 septembre 2009.
- « Aigle Azur inaugure sa seconde route vers le Mali: Paris - Kayes », Business Travel.fr,
- « Mali », sur City Population (consulté le )
- « Recensement général de la population et de l'habitat - Population Urbaine (Résultats Provisoires) - 1987 » [PDF], (consulté le ), p. 3
- « Recensement général de la population et de l'habitat - 1987 » [PDF], (consulté le ), p. 12
- O. Niane Kayes : Abdoulaye Camara élu maire, L’Essor, 29 mai 2008
- « JournalDuMali.com: Conseil des Ministres du 26 janvier 2011 », journaldumali.com
- « Site internet de la Communauté d'agglomération Évry Centre Essonne » (consulté le )