Keroglu
Keroglu (en azéri : Koroğlu) est un opéra en cinq actes. Musique d'Uzeïr Hadjibeyov; livret de M. Ordubadi et H. Ismaylov. La première du spectacle s’est tenue le , à Bakou. L’opéra a été présenté à Moscou en 1938 et 1959[1].
Nbre d'actes | 5 |
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Musique | Uzeyir Hadjibeyov |
Langue originale |
Azéri |
Création |
1937 Bakou |
Personnages
- Ali, vieillard, éleveur de chevaux chez Hassan-khan - basse
- Rovchan (plus tard Keroglu), son fils - ténor
- Nigar, bien-aimée de Rovchan - soprano
- Eyvaz, son frère - ténor
- Hassan - khan - baryton
- Ibrahim – khan, homme de Hassan - khan - basse
- Hamza-bey, homme de Hassan- khan - ténor
- Ehsan-pacha - ténor
- Polad, domestique de Hassan-khan - ténor
- Pitre de Hassan-khan - ténor
- Chanteuse de la cour - soprano
- Nadir, paysan - ténor
- Veli, paysan - ténor
- Tambour – 1, 2, 3e - ténors
- Farrach - ténor
- Commandants - ténors
L’action se passe en Azerbaïdjan aux XVI-XVIIe siècles[2].
Premier acte
La fin du XVIe siècle. Le magnifique château d’Hassan-khan dans la nature, au pied de la montagne. Les cabanes pauvres des paysans sont éparpillées autour du château. Leur vie est dure. Hassan-khan est un seigneur sans cœur, très cruel. Violence, fouet, vols, meurtres sont des moyens de confirmer son pouvoir. Le peuple désespéré par la misère, la famine et l’atrocité du khan commence à murmurer contre lui. Il suffirait d'une étincelle pour provoquer la colère de peuple.
Le khan est en fête. Les seigneurs voisins sont réunis chez lui. Il veut offrir un cheval à l’un des invités et ordonne d’amener le meilleur cheval du troupeau. Ali, éleveur de chevaux a envoyé le troupeau au pâturage et ne peut pas réaliser la demande du khan. Le khan est furieux. Il ordonne de l’aveugler. Le vieillard tombe à genoux, supplie le khan de l’exécuter plutôt que de l’aveugler. Mais l’ordre du khan est mis en ouvre.
Le fils d’Ali, Rovchan, rentre à la maison sans soupçonner quelque malheur. Il chante son amour à la belle Nigar. Mais elle est pressée de lui annoncer le crime du khan. Rovchan court vers son père, mais il est trop tard. Le père dit à Rovchan qu’il est désormais le fils de l’aveugle. Rovchan décide de venger son père. Ayant adopté le nom de Keroglu, il part dans les montagnes et appelle avec lui tous ceux qui étaient opprimés par le khan. Ils vont se venger du tyran sanguinaire.
Deuxième acte
Hassan–khan est pensif : ses forts murs vont-ils le sauver de la colère du peuple? Le mouvement populaire s’élargit. Le nom de Keroglu est devenu légendaire. Les seigneurs féodaux sont effrayés devant le sauveur populaire. Hassan-khan appelle en aide le pacha turc Ehsan. Une mauvaise nouvelle : les troupes de khan sont conquises par les rebelles. Le festin se transforme en conseil militaire chez Hassan-khan. Chacun propose un plan. La proposition la plus perfide appartint au pitre : voler le cheval préféré de Keroglu, « Guirat». Keroglu ne tardera pas à venir pour libérer son ami fidèle. Et on va l’attraper tout de suite. Qui osera emmener le cheval de Keroglu de la forteresse des rebelles? Hamza est prêt. Il obtiendra la belle Nigar comme prix. Nigar est terrifiée des événements. Elle envoie son frère Eyvaz chez Keroglu.
Troisième acte
Sous le drapeau de Keroglu, à Tchenlibel le nombre de rebelles augmente. Il vient de rentrer avec de nouveaux habitants des villages voisins. Au pied des murs apparaît Hamza déguisé. Il demande de l’aide, en confirmant qu’il était éleveur de chevaux et qu’il a fui Hassan-khan, qui l’avait poursuivi. Keroglu est confiant. Il confie Guirat à Hamza. La nuit, pendant l’orage, Hamza emmène Guirat.
Quatrième acte
Le festin dans le château d’Hassan-khan. Un achoug inconnu apparaît. Hamza intéressé lui propose de chanter. Il chante très bien. La nouvelle chanson glorifie le cheval célèbre de Keroglu, Guirat. Le khan rit, il est très content, puisque Guirat est dans son écurie. Mais l’achoug ne le croit pas, Guirat ne peut pas être là. Alors, à la demande d’Hassan-khan on amène Guirat directement dans la salle. Hamza entre et crie «C’est Keroglu!». Keroglu est saisi. Le khan est satosfait, la souricière s'est refermée. On amène Nigar malheureuse et son frère, qui a été rattrapé en route. Qui l’a envoyé à Tchenlibel ? Nigar avoue que c’était elle. Hamza s’élance vers elle, mais Keroglu ayant rompu ses chaines d’un mouvement de bras, vient en aide et tue Hamza. Il monte sur son cheval et disparaît. Hassan-khan dirige sa colère contre Nigar. On va l’exécuter en même temps que son frère et le valet d’écurie Polad, qui n’a pas bien gardé Guirat.
Cinquième acte
On réunit les habitants sur la place pour regarder l’exécution. La foule est mécontente. On entend des malédictions envers le khan. Les gens accueillent les condamnés avec compassion. Nigar est immobile sur l’échafaud. Elle est soutenue par ses amis. Hassan-khan arrive et ordonne de commencer l’exécution. Nigar dénonce le tyran. Au dernier moment, Keroglu apparaît sur la place et libère les condamnés. Les tyrans sont punis. Le peuple salue Keroglu.
Notes et références
- http://uzeyirbook.musigi-dunya.az/ru/musigi_asar.html МУЗЫКАЛЬНЫЕ ПРОИЗВЕДЕНИЯ УЗЕИРА ГАДЖИБЕКОВА
- http://www.hajibeyov.com/music/koroghlu/koroghlu_eng/koroghlu_libretto_eng/koroghlu_libretto_eng.pdf Libretto – Koroghlu
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
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- Les livrets d’opéras ("Оперные Либретто") Rédacteur I.Uvarova. Réd. Technique G. Alexandrov. p. 573-576. Moscou, 1962.