Kersaint (contre-torpilleur)

Le Kersaint est un contre-torpilleur français de la classe Vauquelin, sabordé à Toulon lors du sabordage de la flotte française le . Il a été baptisé en hommage à Guy François de Kersaint, un officier de marine français du XVIIIe siècle.

Kersaint

Le contre-torpilleur Kersaint entre 1934 et 1936.
Type Contre-torpilleur
Classe Vauquelin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine française
Chantier naval Chantiers navals français, Caen
Ateliers et Chantiers de la Loire, Saint-Nazaire
Commandé
Lancement
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 12 officiers et 224 marins en temps de guerre
Caractéristiques techniques
Longueur 129,3 m
Maître-bau 11,8 m
Tirant d'eau 4,97 m
Déplacement 2 441 tonnes
Propulsion 4 chaudières au mazout
2 groupes de turbines Parsons
2 hélices
Puissance 64 000 ch
Vitesse 36 nœuds (67 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 5 canons de 138 mm Mle 1927
4 canons antiaériens de 37 mm
4 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm
7 tubes lance-torpilles de 550 mm
Rayon d'action 3 000 milles (5 600 km) à 14 nœuds

Le Kersaint en chiffres

Conçus comme des versions améliorées de leurs prédécesseurs de la classe Aigle, les navires de la classe Vauquelin sont longs de 129,3 mètres et large de 11,8 mètres[1] pour un tirant d'eau de 4,97 mètres. Chacun déplace 2 441 tonnes à vitesse normale[2] et 3 120 tonnes à pleine charge. Ils sont propulsés par deux turbines à vapeur Rateau-Breguet entraînant chacune une hélice et alimentées par quatre chaudières du Temple. Ces turbines, capables de fournir une puissance totale de 64 000 chevaux, permettent au vaisseau d'atteindre une vitesse maximale de 36 nœuds, soit 67 km/h. Durant ses essais en mer le , les turbines du Kersaint atteignent même 70 997 chevaux et le navire file à 38,4 nœuds (71,1 km/h) pendant une heure. Chaque contre-torpilleur transporte à son bord suffisamment de mazout pour disposer d'une autonomie de 3 000 milles nautiques à une vitesse de 14 nœuds (soit 5 600 km à 26 km/h). L'équipage est composé de 10 officiers et 201 matelots en temps de paix et de 12 officiers et 220 marins en temps de guerre[3].

L'artillerie principale des navires de la classe Vauquelin consiste en cinq canons de 138,6 mm modèle 1927 montés chacun sur une tourelle blindée simple, avec une paire de tourelles superposées à l'avant et à l'arrière de la superstructure et le cinquième canon situé sous la cheminée arrière. L'armement antiaérien se compose de quatre canons de 37 mm modèle 1925 à tourelle simple, placés au milieu du navire, et de quatre mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929 montées sur deux tourelles doubles à hauteur du gaillard d'avant, à côté de la passerelle. Chaque bâtiment dispose en outre de deux doubles tubes lance-torpilles de 550 mm, à raison d'une paire de chaque côté du navire au niveau de l'écart dans la rangée de cheminées, et d'un triple tube situé sous la paire de cheminées arrières. Chaque tube est en outre équipé de deux goulottes à grenades anti-sous-marines, soit 16 grenades pesant chacune 200 kg, sans compter huit grenades de réserve. L'ensemble est complété par deux lanceurs à grenades, un sur chaque flanc au niveau des cheminées arrière, abritant une douzaine d'explosifs de 100 kg chacun. Enfin, les navires peuvent être équipés de rails destinés au largage de 40 mines Bréguet B4 de 530 kg[4].

Notes et références

  1. Jordan et Moulin 2015, p. 112.
  2. Gardiner et Chesneau 1980, p. 268.
  3. Jordan et Moulin 2015, p. 112 et 116.
  4. Jordan et Moulin 2015, p. 120 et 120.

Bibliographie

  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition].
  • (en) John Jordan et Jean Moulin, French Destroyers : Torpilleurs d'Escadre & Contre-Torpilleurs 1922–1956, Barnsley, Seaforth Publishing, , 296 p. (ISBN 978-1-84832-198-4, lire en ligne).
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