Khit er rouh
khit er rouh ou khit errouh (en arabe : خيط الروح "ẖīṭ ʾṛūḥ", lit. fil de l'âme) en algérois ou encore Zerouf (en arabe : زروف "zeṛṛūf") dans la région de Tlemcen, est un bijou traditionnel algérien.
Description
C’est un type de diadème ou ferronnière, formé de rosettes (modèles anciens) ou de rosaces et de pendeloques "Zerraref" d’or serties de diamants ou d’autres pierres précieuses, il (un ou plusieurs) est porté au travers du front, avec les tenues traditionnelles telles le Karakou, surmontant un foulard de soie (Mharmat el Ftoul) ou la Chedda de Tlemcen, où il est accompagné de d'autres ornements tels le djébin, il peut être porté autour du cou (photo ci-contre).
C'est un bijou millénaire qui compose le trousseau de la future mariée algéroise et qui peut aussi être réclamé en dot. Il se transmet de mère en fille : ainsi certaines familles d'Alger possèdent de très anciens khit er rouh et par conséquent très coûteux[1].
Origine
Originaire de la ville d’Alger, il était porté au-dessous d'un autre diadème en or Açaba (en arabe : عصّابة "ʿṣṣāba"), formé de plaques à charnières, ayant la forme d'écusson renversé, orné d'épingles trembleuses (première photo à partir de la gauche (galerie))[2]
Certains modèles étaient formés d'un assemblage de diamants formant des rosace de rubis, d'émeraudes sertis dans des opercules d'argent ou d'or.[3].
De nombreux exemplaires sont conservés en Algérie, notamment au musée national des antiquités et des arts islamiques et au musée national des arts et traditions populaires.
Galerie d'images
Notes et références
- « El Khit Errouh ou El Zerouf, un bijou qui rehausse la beauté de la femme algérienne », sur vitaminedz.com,
- Paul Eudel, Dictionnaire des bijoux de l'Afrique du Nord, Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Paris (France), Ernest Leroux, , 242 p. (ISBN 9789954104668, lire en ligne), p. 4-5 (Açaba)
- Paul Eudel, Dictionnaire des bijoux de l'Afrique du Nord, Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Paris (France), Ernest Leroux, , 242 p. (ISBN 9789954104668, lire en ligne), p. 93-94 (Kheït er-rouh)