Kintai-kyō

Le pont Kintai (錦帯橋, , Kintai-kyō) est un pont de la ville d'Iwakuni, dans la préfecture de Yamaguchi, au Japon.

Kintai-kyō 
Présentation
Type
Partie de
Japan's Top 100 Cherry Blossom Spots (d), 100 bridges in Japan (d)
Fondation
Ouverture
Longueur
175 m
Largeur
5 m
Franchit
Nishiki River (en)
Patrimonialité
Lieu de beauté pittoresque (d)
Sites web
Localisation
Adresse
Coordonnées
34° 10′ 03″ N, 132° 10′ 42″ E

Présentation

Formé de cinq arches en bois, le pont Kintai enjambe le fleuve Nishiki. Il fut originellement construit uniquement pour les samouraïs. Sa construction date de 1673 mais une inondation l'a détruit en 1950[1]. Sa réplique date de 1953. Des restaurations partielles ont eu lieu en 2001 et 2004.

Historique

Après l'édification du château d'Iwakuni par Kikkawa Hiroie, le premier seigneur du domaine d'Iwakuni, une série de ponts de bois fut construite. Cependant, la plupart d'entre eux furent détruits par des inondations à plusieurs reprises avant l'érection de l'iconique Kintai-kyō. Celui-ci fut érigé par le 3e seigneur du domaine, Kikkawa Hiroyoshi, en 1673 ; les piliers de pierre remplaçant ceux de bois. Quoique pensé pour être à l'épreuve des flots, le pont ne résista pas à une inondation l'année suivante avec pour résultat la révision de la conception des piliers pour améliorer leur résistance tandis qu'une taxe spéciale fut mise en place et affectée à la maintenance de l'ouvrage. Cette dernière requérait la reconstruction des trois arches centrales tous les vingt ans et des deux arches connectées aux berges tous les quarante ans. En conséquence, le pont resta intact pendant 276 ans jusqu'à ce qu'il fût emporté par l'inondation provoquée par le typhon Kijia en 1950. Son effondrement s'explique par un affaiblissement de la structure du fait de l'arrêt de la maintenance durant la Seconde Guerre mondiale ainsi que par l'extraction, dans le lit de la rivière, d'une grande quantité de graviers par l'United States Marine Corps afin d'étendre une piste d’atterrissage. En 1953, le pont, déclaré trésor national en 1922, fut reconstruit à l'identique avec des clous fait du même acier tatara que celui utilisé pour forger les katana afin d'améliorer leur durabilité. Entre 2001 et 2004, toutes les poutres furent restaurées pour la première fois depuis 50 ans[réf. souhaitée].

Architecture

Le pont est composé d'arches de bois reposant sur quatre piliers de pierres ainsi que deux séries de piliers de bois aux extrémités situés dans le lit de la rivière. Chacune des trois sections centrales fait 35,1 mètres de long contre 34,8 mètres pour les deux autres pour une longueur totale d'environ 175 mètres et une largeur de 5 mètres.

Construction originelle

Pendant près de 300 ans, les différentes versions du pont furent édifiées sans le moindre clou métallique. Cela fut permis par le minutieux assemblage des charpentes et le serrage et l'attache des grosses poutres par des cercles métalliques. Les principales pièces de bois étaient recouvertes de feuilles de cuivre pour améliorer leur durée de vie.

Protection contre les inondations

La forme et le poids du pont le rendaient extrêmement solide au-dessus, mais incroyablement faible en dessous. Pour répondre à la crainte que les eaux de crue se précipitant le long de la rivière ne détruise le pont dans son intégralité, le pont a été conçu de sorte que le sentier en bois « flotte » simplement au-dessus de sa charpente à l'aide de mortaises et de tenons. Cela a permis à la montée des eaux de crue de soulever le sentier en bois et de l'emporter en aval tout en épargnant la structure principale.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kintai Bridge » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Iwakuni », Encyclopædia Britannica, (lire en ligne).
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