Kyzyl
Kyzyl (en touvain et en russe : Кызыл) ou kĭzĭl’ est une ville de Russie et la capitale de la république de Touva. Ce nom signifie « rouge » en touvain et diverses autres langues turques. Sa population s'élevait à 113 333 habitants en 2013.
Kyzyl (ru) Кызыл | |
Héraldique |
Drapeau |
Siège de l'administration de la république de Touva. | |
Administration | |
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Pays | Russie |
Région économique | Sibérie de l'Est |
District fédéral | Sibérien |
Sujet fédéral | Touva |
Code OKATO | 93 401 |
Indicatif | (+7) 39422 |
Démographie | |
Population | 113 333 hab. (2013) |
Densité | 1 012 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 51° 43′ nord, 94° 27′ est |
Altitude | 631 m |
Superficie | 11 200 ha = 112 km2 |
Fuseau horaire | UTC+08:00 (IRKT) |
Cours d'eau | Ienisseï |
Divers | |
Fondation | 1914 |
Statut | Ville depuis 1914 |
Ancien(s) nom(s) | Belotsarsk (1914-1918) Khem-Beldyr (1918-1926) |
Localisation | |
Géographie
Kyzyl est située dans le sud de la Sibérie, au point de confluence du Grand Ienisseï (Большой Енисей, Bolchoï Ienisseï) et du Petit Ienisseï (Малый Енисей, Maly Ienisseï), dont les eaux réunies forment le fleuve Ienisseï.
Elle se trouve à 490 km au sud de Krasnoïarsk, à 680 km à l'ouest d'Irkoutsk, à 845 km au sud-est de Novossibirsk et à 3 660 km à l'est de Moscou[1].
C'est aussi le centre géographique de l'Asie.
Histoire
Son apparition est due à l'arrivée des Russes dans ces régions autrefois peuplées uniquement de peuples d'ethnie mongole et à la notion de sédentarité qu'ils apportèrent avec eux.
Fondée en 1914, la ville s'est d'abord appelée Belotsarsk, puis en 1918 Khem-Beldyr. En 1926, elle a pris son nom actuel, Kyzyl. Entre 1921 et 1944, elle est la capitale du Tannou-Touva. On y parle le touvain. Foyer culturel, la ville abrite notamment un institut de recherche en littérature, fondé en 1953, et un complexe bouddhiste.
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[2]
Économie
Kyzyl abrite une petite partie des industries du pays (des briqueteries, des scieries, des fabriques de meubles, et des usines de transformation alimentaire).
Pollution
La pollution atmosphérique est particulièrement importante à Kyzyl. Ainsi, la concentration de benzopyrène, un hydrocarbure fortement cancérigène produit par l’industrie et les gaz d’échappement, dépasse 116 fois les niveaux autorisés[3].
Transport
Kyzyl est le nœud de communication le plus important de la république de Touva. Elle est reliée, par l'autoroute A162 qui traverse toute la république, à la ville d'Ak-Dovourak. Elle est reliée par l'autoroute R257« Iénisseï » à Abakan au nord, ainsi qu'au sud à la Mongolie.
Kyzyl possède un aéroport (code AITA : CMJ) avec des vols réguliers pour Krasnoïarsk et Novossibirsk.
Le Grand Ienisseï est parcouru par la ligne régulière du vapeur Zaria-267, Kyzyl-Sevi-Süstügkhem-Yrban-Iy-Toorakhem.
Galerie
- Kyzyl, centre de l'Asie
- Théâtre de Kyzyl
- Danse chamane
Religion
La ville de Kyzyl est devenue en 2011 le siège d'un diocèse orthodoxe, l'éparchie de Kyzyl, issue d'un territoire cédé par l'éparchie d'Abakan.
La ville possède deux églises orthodoxes, la cathédrale de la Nativité et l'église de la Trinité, et deux temples bouddhistes. Elle accueille aussi un centre de chamanisme.
Sport
La ville possède un grand complexe sportif, nommé Soubedeï, construit au début des années 2000 et inauguré par Sergueï Choïgou. Son architecture rappelle une yourte par sa forme. Il se trouve sur la route menant à l'aéroport.
Il existe un autre complexe sportif en centre-ville du nom de centre Ivan Yaryguine, ainsi que deux stades.
Notes et références
- Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (ru) « Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010 », sur www.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2012 » [rar], sur gks.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2013 » [rar], sur gks.ru
- « La pollution en Sibérie, un sujet trop sensible, à en croire les scientifiques russes », Le Monde.fr, (lire en ligne)
Liens externes
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