Légion germano-britannique
La Légion germano-britannique (ou Légion anglo-allemande) était un groupe de soldats allemands recrutés pour combattre pour la Grande-Bretagne pendant la guerre de Crimée. Il ne faut pas le confondre avec la Légion allemande du roi (King's German Legion), active pendant les guerres napoléoniennes. La Grande-Bretagne a levé une légion anglo--allemande de deux régiments de dragons légers, de trois corps de Jäger et de six régiments d'infanterie légère; une légion italiano-britannique de cinq régiments d'infanterie et une légion anglo-suisse de trois régiments d'infanterie légère. À la fin de la guerre, les soldats avaient le droit de rentrer dans leur pays d'origine aux frais de l'État, mais certains, craignant un accueil hostile chez eux, se sont installés au Cap de Bonne-Espérance.
Légion germano-britannique | |
Mémorial pour les membres de la Légion germano-britannique dans le cimetière britannique de Haydarpaşa, İstanbul | |
Création | 1855 |
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Dissolution | 1856 |
Pays | Royaume-Uni |
Allégeance | British Army |
Branche | infanterie |
Type | Unité militaire |
Garnison | Garnison de Colchester |
Guerres | Guerre de Crimée |
Commandant historique | le général de division Richard von Stutterheim |
Le commandant de cette légion était le général de division Richard von Stutterheim[1].
Le gouvernement britannique a financé et soutenu matériellement von Stutterheim pour recruter des soldats pour cette légion. En mars 1855, von Stutterheim commença par embaucher 200 hommes en Allemagne pour recruter des soldats, se concentrant principalement sur les villes portuaires. Les recruteurs se rendaient dans les tavernes, achetaient de la bière pour les jeunes hommes et les recrutaient une fois en état d'ébriété. On pense que Stutterheim a été payé 40 $ pour chaque recrue, versant 20 $ à chaque recrue et empochant les 20 autres $, gagnant ainsi 120 000 $ dans le processus[2].
En 1856, des membres de la légion sont cantonnés à la garnison de Colchester, où ils épousent de nombreuses femmes des environs.
La légion fut dissoute en novembre 1856, n'ayant eu que peu l'occasion d'aller au feu en raison de la fin de la guerre. En butte à des difficultés de rapatriement pour avoir servi un pays étranger, la plupart des membres de la légion décidèrent de s'installer dans la colonie du Cap oriental, en Afrique du Sud[3].
En conséquence, à ce jour, il existe des noms de lieux d'origine allemande dans les environs de King William's Town, y compris la ville de Stutterheim.
Bibliographie
Charles Calvert Bayley, Mercenaries for the Crimea : the German, Swiss, and Italian Legions in British Service, 1854-1856, Montréal, McGill-Queen's University Press, , 217 p. (ISBN 0-7735-0273-4)
Références
- « Baron Richard von Stutterheim », Military History Journal, The South African Military History Society, vol. Vol 3, no No 4, (lire en ligne, consulté le )
- William Westphal, Ten years in South Africa. Only complete and authentic history of the British German legion in South Africa and the East Indies (1892), Chicago, USA, B.S. Wasson & co., , 7-8 p. (lire en ligne)
- Keith Tankard, « The Eastern Cape's German Settlers: Chapter 3: The German Military Settlers », The New Labyrinth of East London Lore (consulté le )
Liens externes
- « The British German Legion, British Swiss Legion, British Italian Legion », Your Archives (delivered by the National Archives) (consulté le )
- Jane McSporran, « Great achievers educated at a small East Cape village school » (consulté le ) (incorrectly refers to the "King's German Legion")
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