Léon-Victorin Legrand
Léon-Victorin Legrand (, Saint-Just-en-Chaussée - , Saint-Just-en-Chaussée), est un haut fonctionnaire et homme politique français. Il est aussi appelé Legrand (de l'Oise) pour le distinguer de son homonyme, Alexis Legrand, directeur général des ponts et chaussées à la même époque[1].
Pour les articles homonymes, voir Legrand.
Conseiller général de l'Oise | |
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Directeur général Eaux et Forêts | |
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Député de l'Oise | |
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Maire de Saint-Just-en-Chaussée |
Naissance | |
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Décès |
(à 87 ans) Saint-Just-en-Chaussée |
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Biographie
Neveu du général-comte Legrand et du comte Dauchy, ainsi que parent de l'abbé Haüy, il est le fils Pierre Charles Legrand (1748-1816), maître de la poste aux chevaux au Plessier-Saint-Just, et de Marie Marguerite Elizabeth Dauchy[2]. Il fit ses études au lycée Louis-le-Grand. Il est employé auprès de son oncle, intendant général des provinces illyriennes en 1809. En mai 1810, il entra dans l'administration des finances comme élève-inspecteur du Trésor. Sous-inspecteur en 1811 puis inspecteur en 1817, il fut admis à la retraite sur sa demande en 1824[3] pour s'occuper d'agriculture.
Maire de Saint-Just, il entra dans la vie politique le , ayant été élu député du 4e collège de l'Oise, contre Alexandre de La Rochefoucauld. Legrand siégea au centre gauche et vota parfois avec l'opposition constitutionnelle. Réélu député, le , contre M. de Fitz-James, il fut, à l'avènement du cabinet du , nommé secrétaire général du ministère du Commerce et directeur des haras et de l'agriculture. Obligé, par suite, de se représenter devant ses électeurs, il obtint d'eux le renouvellement de son mandat, le 1836. Il dut le solliciter à nouveau le de la même année, après avoir été appelé au poste de directeur des eaux et forêts[4].
Administrateur habile, Legrand réorganisa la direction des eaux et forêts, qu'il garda jusqu'au , époque à laquelle il donna sa démission[5].
Dans l'intervalle, il avait été réélu député, le . Il reprit sa place dans les rangs du tiers-parti, fut encore réélu, le , et se vit replacé, par le cabinet du , à la tête de l'administration des forêts, qu'il quitta à la chute de ses amis politiques, le . Le ministère du nomma Legrand directeur général des contributions directes, et le rappela, en 1843, à la direction générale des forets. Il s'occupa du reboisement des terrains vagues et des terrains on pente, et contribua surtout à la présentation de la loi sur la police de la chasse.
Il ne cessa de faire partie de la Chambre des députés jusqu'à la fin du règne, ayant obtenu sa réélection: le , le , le et le . Dans les dernières années, il s'était sensiblement rapproché du parti « doctrinaire » et il avait vote, en 1845, pour l'indemnité Pritchard, et contre les projets de réforme électorale. Cette évolution fut sévèrement appréciée par les journaux de l'opposition.
Legrand conserva sa direction après la révolution de février. Il exerça encore les fonctions de secrétaire général du ministère des Finances.
Il épousa en juillet 1836 à Caroline Félicité Sophie Despréaux de Saint-Sauveur (1817-1887)[2].
En 1852, il se retire de la vie politique et rejoint une propriété qu'il possédait aux environs de Beauvais où il meurt le 2 avril 1878[1].
Mandats administratifs
- 1836 : secrétaire général du ministère du Commerce et directeur des haras et de l'agriculture ;
- 1836-1838 : directeur général des Forêts ;
- 1839-1840 : directeur général des Forêts ;
- 1840-1843 : directeur général des Contributions directes ;
- 1843-1848 : directeur général des Forêts ;
- 1848-1852 : secrétaire général du ministère des Finances ;
- 1852 : directeur général des Forêts[3].
Sources
- « Léon-Victorin Legrand », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Références
- « Nécrologie de M. Legrand », Revue des Eaux et Forêts, (lire en ligne, consulté le )
- Pierfit, « Généalogie de Louis Victorien Legrand », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 1131 p. (lire en ligne), p. 783
- Alain Macaire Un forestier des Lumières à Tronçais : Joseph-Louis-Marie-Théophile de Buffévent ; pp. 225-252 ; in Histoire et traditions forestières (1er colloque), Paris, Office national des forêts, coll. « Les Dossiers Forestiers n° 24 », , 289 p. (ISBN 978-2-84207-360-2, lire en ligne)
- Biographie des hommes du jour, vol. VI- 2e partie, Paris, Krabbe, 423 p. (lire en ligne), p. 240-241
Liens externes
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