Léon Accambray

Léon Accambray est un homme politique français né le 2 mai 1868 à Ham (Somme) et décédé le 13 août 1934 à Biarritz (Basses-Pyrénées)[1]. Il a été député radical-socialiste de l'Aisne de 1914 à 1932[2]. Plusieurs décennies après sa mort, il a été prouvé qu'il s'était rendu coupable d'espionnage pendant la Première Guerre mondiale en renseignant l'Empire allemand[2].

Fonctions
Léon Accambray

Député de l'Aisne
1^er juin 1914 – 31 mai 1932 (17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection	10 mai 1914
Réélection	16 novembre 1919 11 mai 1924 29 avril 1928
Législature	XI^e, XII^e, XIII^e et XIV^e (III^e République)
Conseiller général de l'Aisne Élu dans le canton de Chauny
15 décembre 1919 – 1932
Prédécesseur	M. Lamotte
Successeur	Louis Ternynck
Biographie
Nom de naissance	Léon Alphonse Accambray
Date de naissance	2 mai 1868
Lieu de naissance	Ham (Somme)
Date de décès	13 août 1934
Lieu de décès	Biarritz (Basses-Pyrénées)
Nationalité	Française
Parti politique	Parti radical

Biographie

Léon Accambray a fait ses études à l'École polytechnique et était capitaine puis commandant dans l'artillerie au début de la Grande Guerre[1]. Elu député en 1914, il est membre de la Commission de l'armée pendant le conflit mondial[1]^,[2] mais aussi journaliste pour Le Pays (1917)[3]. Il profite de sa position et espionne pour le compte de l'armée allemande mais ses agissements ne seront connus que dans les années 60-70 grâce à l'étude de sources allemandes, bien après la mort d'Accambray[2]. Selon Fabienne Bock, « les rapports qu'il adresse au chef des services allemands de renseignement en Suisse ne contiennent à vrai dire guère d'informations » ; il disait s'appuyer sur le pacifisme de ses collègues et sur l'anglophobie des populations, dans les départements où stationnaient les troupes britanniques[4].

Sources

« Léon Accambray », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Références

Assemblée nationale, « Léon, Alphonse Accambray », sur assemblee-nationale.fr, juin 2014 (consulté le 17 mars 2017)
Philippe Bernard, La fin d'un monde : 1914-1929, Éditions du Seuil, coll. « Points - Histoire », 1975, 250 p. (ISBN 2-02-000672-3), partie I, chap. 6 (« La crise de 1917 : les craquements de l'arrière »), p. 73-74
"Jean Longuet: Un internationaliste à l'épreuve de l'histoire" par Gilles Candar , aux Presses universitaires de Rennes, 2007
Fabienne Bock, « Le secret est-il compatible avec le régime parlementaire? L'exemple de la Grande Guerre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, vol. 58, n^o 1,‎ 2000, p. 40–44 (DOI 10.3406/mat.2000.404248, lire en ligne, consulté le 25 janvier 2019)

Articles connexes

Louis Turmel

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[:0-1] Assemblée nationale, « Léon, Alphonse Accambray », sur assemblee-nationale.fr, juin 2014 (consulté le 17 mars 2017)

[:1-2] Philippe Bernard, La fin d'un monde : 1914-1929, Éditions du Seuil, coll. « Points - Histoire », 1975, 250 p. (ISBN 2-02-000672-3), partie I, chap. 6 (« La crise de 1917 : les craquements de l'arrière »), p. 73-74

[3] "Jean Longuet: Un internationaliste à l'épreuve de l'histoire" par Gilles Candar , aux Presses universitaires de Rennes, 2007

[4] Fabienne Bock, « Le secret est-il compatible avec le régime parlementaire? L'exemple de la Grande Guerre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, vol. 58, n^o 1,‎ 2000, p. 40–44 (DOI 10.3406/mat.2000.404248, lire en ligne, consulté le 25 janvier 2019)