Léon Gautier

Émile Théodore Léon Gautier (né le au Havre - mort le à Paris) est un historien de la littérature et archiviste français.

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Ne doit pas être confondu avec Léon Gauthier.

Léon Gautier
Fonction
Président
Société de l'École des chartes
-
Siméon Luce
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Paris
Pseudonyme
Christian Defrance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Chaire
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives municipales de la ville d'Angers et d'Angers Loire Métropole (d) (6 J)

Biographie

Fils de Théodore Gautier[1] (né en 1797 à Alençon), professeur de langues, il perd sa mère à 3 ans, et est élevé par sa tante Mme Moyat, veuve d'un colonel de l'Empire. Il étudie au lycée de Laval de 1845 à 1851, en compagnie de Paul Flatters. Il rejoint ensuite le Collège Sainte-Barbe. Léon Gautier fait ses études à l'École des chartes de 1852 à 1855, où il obtient le diplôme d'archiviste-paléographe grâce à une thèse intitulée Essai sur la poésie liturgique au Moyen Âge : proses, tropes, offices rimés, suivi d’une histoire de la versification latine à la même époque[2].

Il fut nommé, à sa sortie de l'école, archiviste du département de la Haute-Marne (1856). Dix ans plus tard, il devint conservateur aux Archives impériales. Chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1864, il est chevalier de la Légion d'honneur en 1870. En 1871, il est nommé professeur de paléographie à l'École des chartes. Il y poursuit son enseignement pendant plus de vingt-cinq ans, jusqu'à sa mort en 1897.

Ses travaux scientifiques sont consacrés à l'histoire de la poésie épique du Moyen Âge en France, à la chevalerie et à la paléographie. Il est notamment l'auteur d'une édition de la Chanson de Roland (texte critique), devenue classique (1872). Il écrivit de nombreux articles sur la littérature, son histoire et ses polémiques dans divers journaux et revues. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1887 et devient chef de la section historique des Archives nationales en 1893.

Il affirme lui-même qu'une des grandes joies de sa vie fut l'inscription de la Chanson de Roland au programme de l'agrégation en 1878 puis au programme des lycées [3]

Il reçoit le grand prix Gobert de l'Académie française en 1884.

Œuvres
  • Œuvres poétiques d'Adam de Saint-Victor (1858/59)
  • Études littéraires pour la défense de l’Église, Paris, Vve Poussielgue et fils, , 534 p. (Lire en ligne sur Gallica)
  • Les Épopées françaises (1865/68)
  • La Chanson de Roland (texte critique, 1872)
  • Portraits contemporains et questions actuelles (1873)
  • Benoît XI : étude sur la papauté au commencement du XIXe siècle, Angers, Alfred Mame, (lire en ligne)
  • Lettres d'un catholique (1876)
  • La Chanson de Roland, édition populaire (1881)
  • La Chevalerie (1884)
  • Histoire de la poésie liturgique au Moyen Âge: les tropes (1886)
  • Portraits du XIXe siècle. (1) Poètes et romanciers, (1894/95)
  • Portraits du XIXe siècle. (2) Historiens et critiques, (1894/95)
  • Portraits du XIXe siècle. (3) Apologistes (1894/1895)
  • Portraits du XIXe siècle. (4) Nos adversaires et nos amis, (1894/95)
  • Portraits du XVIIe siècle suivis d'études sur les deux derniers siècles (1894/95)
  • Bibliographie des chansons de geste (1897)

Notes et références
  1. Le patronyme est aussi orthographié Gauthier.
  2. « Essai sur la poésie liturgique au Moyen Âge : proses, tropes, offices rimés, suivi d’une histoire de la versification latine à la même époque », sur ThENC@, portail des thèses d'Ecole des chartes (consulté le )
  3. Préface à l'édition populaire illustrée de la Chanson de Roland, Mame, 1881.

Liens externes
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