Léon Goupy

Léon Goupy ( - , Mayenne), personnalité politique française.

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Léon Goupy
Fonction
Sous-préfet
Biographie
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Nationalité
Fratrie

Biographie

Origine

Son père, Victor Goupil, hôtelier à Mayenne, fut conseiller municipal en 1848, capitaine de la Garde Nationale. Décédé en 1868, il fut enterré civilement, ce qui provoqua la stupeur des autorités. Il eut 4 fils dont Léon Goupy et Edmond Goupy, Auguste et Victor.

Déportation de 1851

Léon est horloger de son métier. Il restera toute sa vie un démocrate convaincu. Opposé au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il est arrêté à Mayenne, le , emprisonné à Laval le 7, où les prisonniers politiques se trouvaient au nombre de 23. Goupy se loue des bons soins de la sœur Boisgontier et du gardien Ricou, mais prend en grippe l'aumônier Martin Foucault. Le 20 avril, huit des détenus, au nombre desquels était Goupy, sont dirigés vers Brest, et embarqués fin mai sur le Mogador pour être déporté en Algérie. Goupy fut interné au camp de Birakem puis à celui de Douera.

Retour en France, Jersey

15 mois après, Goupy qui s'était signalé par son dévouement dans un incendie était libéré. De retour à Mayenne en 1853 et menacé d'une seconde arrestation en 1855, il s'embarque à Jersey où il rencontre Victor Hugo et se marie. Puis il passe à Londres.

Amnistie

Amnistié à la suite de la guerre d'Italie en 1859, il regagne la France, et devient commissionnaire en vins. Il est qualifié d' homme dangereux par le maire de Mayenne, Nouël de Latouche. Franc-maçon, anticlérical, il est l'homme du parti avancé de l'époque. Sa déportation lui fait perdre une fortune d'environ 60 000 francs. Il jouit à Mayenne de la considération publique en raison de son honnêteté et de sa probité à toute épreuve.

Sous-préfet

À la chute de l'Empire en 1870, il remplit les fonctions de sous-préfet de Mayenne, et reprend ses activités politiques. En 1882, il lance le journal hebdomadaire Le Petit Mayennais, qui disparaît en 1884. Il s'y révèle comme un radical bon teint, proche de Henri Brisson et de Georges Clemenceau.

En 1882, un différend retentissant l'oppose au Chanoine Pellier, curé-archiprêtre de Mayenne, qui s'était introduit dans sa demeure (à son insu) et avait baptisé ses enfants (il est père de 9 enfants). Déchaîné, il attaque violemment le prêtre dans son journal. Ce dernier s'estimant diffamé porte plainte. Goupy est condamné par la Cour d'Assise de Laval à 20 jours de prison et 100 francs d'amende.

Léon eut trois frères, déjà cités plus haut :

Publications

  • Circulaire de M. Léon Goupy contre le plébiscite. Mortagne : impr. de Daupeley frères, 1870, in-4 ̊ , 1 p. ;
  • Circulaire de M. Léon Goupy contre le plébiscite, datée du 18 avril et commençant par ces mots : Citoyens, l'empire, que poursuit partout... Argentan : Impr. de Cagnant, (s. d.), in-4 ° ;
  • Le Coup d'État dans la Mayenne. Paris, Victor Goupy, juin 1870, in-18°. Réédité par Joseph Floc'h, Mayenne. 1971 www.lamayenne.fr ;
  • La transportation en Afrique pour faire suite au Coup d'État dans la Mayenne, . Domfront, 1886, 60 p. in-16°. Réédité par Joseph Floc'h, Mayenne. 1971 ;
  • La Question de l'impôt,...(. (Paris) : V. Gillet, 1879, in-16, 15 p. ;
  • Lettres aux électeurs de la Mayenne. Paris, 1881 ;
  • L @ le Ralliement, Or @ de Laval. Discours du F @ L. Goupy, orat @ Tenue du . Domfront : impr. de F. Renault, (s. d.), in-8 ̊ , 14 p. Projet d'impôt à prélever sur les successions en ligne directe[1];
  • La monarchie française jugée par la Bastille. Mayenne, Boursier et Victor Bridoux. 1906 ;
  • Discours à la Loge "Le Ralliement". Mayenne, 1906.

Notes et références

  1. Ce discours est en faveur de l'impôt progressif sur les successions. L'orateur ne fait pas de difficultés de reconnaître qu'il tend à la suppression radicale du droit de tester. Il fait allusion à des discours prononcés par lui dans diverses circonstances, et termine la préface de 1906 par ces deux phrases : Je profite de l'occasion pour déclarer que tout maçon honnête professe pour le Grand Orient, annexe de la préfecture de police, le plus profond mépris. Pour ma part j'ai, depuis des années, rompu avec la Loge de Rennes, dont le Vénérable, âgé de 84 ans, s'est fait cruciifier comme Vadécardiste !

Voir aussi

Bibliographie


Liens externes

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