Léonide Kameneff
Léonide Kameneff, né en 1937, est un instituteur devenu psychologue. Fondateur de l'École en bateau, il est condamné en 2013 pour des viols et agressions sexuelles commises dans le cadre de cette expérience d'éducation alternative.
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Biographie
Il est le fils d’un réfugié russe et d’une mère restauratrice en Bourgogne. En 1969, il fonde l'École en bateau - aussi appelé parfois les Expéditions Jules Verne -, une expérience d'école alternative[1], dans laquelle il entendait éduquer des enfants grâce à la découverte du monde en voilier[2]. Une première plainte pour viols est déposée en 1994. Léonide Kameneff reconnait les faits, mais l'adolescent change sa version pour en atténuer la gravité. Kameneff revient alors sur ses aveux. Il est incarcéré 4 mois avant de bénéficier d'un non-lieu pour vice de procédure[3]. En 1998, un jeune homme dépose plainte auprès de la brigade des mineurs de Paris Comme les faits dénoncés se sont produits dans les Caraïbes, c'est un juge d'instruction de Fort-de-France qui est saisi. Une nouvelle plainte déposée en 2000, suivie d'autres, relance l'instruction qui concerne dorénavant plusieurs accusations de viols perpétrés sur une période allant de 1979 à 1992.
En 2006, à la demande des parties civiles, le dossier est confié à une juge en métropole.
Réfugié en Amérique latine, Kameneff est finalement arrêté puis extradé du Venezuela en 2008[2],[4]. Il est alors placé en détention provisoire, mais libéré après trois mois, la justice ne sachant pas quand il pourra être jugé « dans un délai raisonnable ».
Lui, et plusieurs co-accusés sont renvoyés aux assises en 2011.
Le procès du fondateur de l'École en bateau et de trois ex-membres de l'équipage accusés de viols et agressions sexuelles se tient en . Au cours de celui-ci, Kameneff reconnait « tout ce qu'a dit » l'une des victimes à la barre alors que, depuis la rétractation de ses premiers aveux, il avait toujours nié les faits[5].
Le , il est condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des mineurs de Paris, qui l'a reconnu coupable de viols et agressions sexuelles de cinq enfants dans les années 1980 et 1990[6]. Il est libéré à la fin de l'année 2016, restant écroué sous bracelet électronique.
Dans cette affaire, l'État est condamné pour déni de justice en raison de la longueur de la procédure et a dû verser 245.000 euros de dommages et intérêt à onze parties civiles.
Publications
- Écoliers sans tablier, éditions Jean-Claude Sinoëns, Paris, 1979. Léonid Kameneff y expose son alternative à l'école traditionnelle et y raconte « en termes parfois très crus la sexualité des jeunes à bord, se mettant en scène parmi eux dans des scènes de caresses »[7].
Notes et références
- « Histoire de l'Ecole en Bateau », sur l'ancien site de l'association.
- Ondine Millot, « L’envers du paradis des écoliers en bateau », Libération, (consulté le ).
- « Karrek Ven, le procès de l’École en bateau », sur europe1.fr, r mars 2013 (consulté le ).
- Emanuelle Germain, « L'affaire de pédophilie de L'École en bateau aux assises », Le Figaro, (consulté le ).
- « Ecole en bateau: à son procès, Léonide Kameneff passe aux aveux », L'Express, (consulté le ).
- « École en bateau : Kameneff condamné à 12 ans de prison », Le Figaro, (consulté le ).
- Ecole en bateau : Bernard Poggi reconnaît des abus sexuels Article du Nouvel Obs publié le 7 mars 2013.
Liens externes
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