Lépidocrocite
La lépidocrocite est une espèce minérale qui correspond au polymorphe γ de FeO(OH), avec des traces de manganèse. Les rares cristaux ne dépassent pas 2 mm[4].
Lépidocrocite[1] Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[2] | |
Lépidocrocite | |
Général | |
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Classe de Strunz | 4.FE.15
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Classe de Dana | 6.1.2.2
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Formule chimique | Fe3+O(OH) |
Identification | |
Masse formulaire[3] | 88,852 ± 0,003 uma H 1,13 %, Fe 62,85 %, O 36,01 %, |
Couleur | rouge ; brun rougeâtre ; brun violacé noirâtre ; brun rouge |
Classe cristalline et groupe d'espace | dipyramidale ; Cmcm |
Système cristallin | orthorhombique |
Réseau de Bravais | une face centrée C |
Clivage | parfait à {010}, moins bon à {100}, bon à {001} |
Cassure | inégale |
Habitus | masses granulaires et poudreuses |
Échelle de Mohs | 5 |
Trait | orange ; jaune foncé ; brun |
Éclat | adamantin ; submétallique ; soyeux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | α=1,940 β=2,200 γ=2,510 |
Biréfringence | Δ=0,570 ; biaxe positif |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | transparent à opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,85 |
Propriétés physiques | |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Décrite par le minéralogiste Johann Christoph Ullmann en 1813, du grec λεπίς, lepis (« écaille ») et κροκη, krokus (« fibre »).
Topotype
Zlaté Hory, Région d'Olomouc, Moravie, Tchéquie.
Synonymie
- Pyrrhosidérite (Ullmann, 1814)[5]
Caractéristiques physico-chimiques
Variété
- Hydrolépidocrocite : forme hydratée de la lépidocrocite.
Cristallochimie
- Trimorphe de la feroxyhyte et goethite.
- Elle fait partie d'un groupe de minéraux isostructuraux.
- groupe de la boehmite
- boehmite AlO(OH) Amam 2/m 2/m 2/m
- lépidocrocite FeO(OH) Amam 2/m 2/m 2/m
- Guyanaïte CrO(OH) Pnnm 2/m 2/m 2/m
Cristallographie
La structure est orthorhombique de groupe d'espace Cmcm (n° 63). Les paramètres de la maille ont pour valeur :
- a = 3,072 Å ;
- b = 12,516 Å ;
- c = 3,873 Å.
Les oxygènes et oxhydryles forment des couches dont l'empilement n'est pas compact ; les cations fer (III) remplissent la moitié des sites octaédriques. Le polymorphe à empilement hexagonal compact, plus stable, est la goethite, α-FeO(OH).
Assez commune, la lépidocrocite se forme dans les sols riches en fer, par altération d'autres minéraux. Avec la goethite, elle est un composant principal de la limonite dans le chapeau de fer.
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
Gisements producteurs de spécimens remarquables
- Belgique
- Plombières (anciennes scories), District de Plombières-Vieille Montagne, Verviers, Province de Liège[6]
- Canada
- Carrière de Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville RCM, Montérégie, Québec[7]
- France
- Mines de Rancié, Sem, vallée de Vicdessos, Ariège, Midi-Pyrénées
- La Fumade, Castelnau-de-Brassac, Tarn, Midi-Pyrénées[8]
- République tchèque
- Zlaté Hory, Région d'Olomouc, Moravie, République tchèque (gisement topotype)[9]
Notes et références
- Structure Reports of Strukturbericht, 1978, vol. 44A, p. 224.
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Halides, Hydroxides, Oxides, vol. III, Mineral Data Publishing, .
- (de) Johann Christoph Ullmann, Systematisch-tabellarische Übersicht der mineralogisch einfachen Fossilien : Mit erläuternden Anmerkungen, (lire en ligne), p. 144.
- R. van Tassel, « Minéraux artificiels ou de néoformation à Plombières et Sclaigneaux, Belgique », Bulletin de la Société Belge de Géologie, vol. 88, no 4, , p. 273-279.
- (en) László Horváth et Robert A. Gault, « The mineralogy of Mont Saint-Hilaire, Quebec », The Mineralogical Record, vol. 21, no 4, , p. 281-359.
- L. Gayraud, « Gisement de phosphates de Castelnau-de-Brassac aux environs de Fumade (Tarn) », Le Cahier des micromonteurs, vol. 107, , p. 12-17.
- (cs) Bohuslav Fojt, Jana Hladíková et František Kalenda, « Zlaté Hory ve Slezsku – největší rudní revír v Jeseníkách. Část 2.: C.Geologie D.Mineralogie E.Geochemie stabilních izotopů », Acta Musei Moraviae, Scientiae Geologicae, Brno, vol. 86, no 11, , p. 3-57 (ISSN 1211-8796, présentation en ligne).
Voir aussi
- Portail des minéraux et roches
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