L'Étranger (film, 1967)
L'Étranger (titre original : Lo straniero) est un film franco-italien réalisé par Luchino Visconti et sorti en 1967. Il est adapté du roman d'Albert Camus paru en 1942.
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Titre original | Lo straniero |
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Réalisation | Luchino Visconti |
Scénario |
Luchino Visconti Suso Cecchi D'Amico Georges Conchon Emmanuel Roblès |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Dino De Laurentiis Cinematografica |
Pays de production |
Italie France |
Genre | Film dramatique |
Durée | 110 minutes |
Sortie | 1967 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
L'action se déroule à Alger, en 1935. Meursault, un homme apparemment insensible, mène une vie monotone. Lorsque sa vieille mère s'éteint, il ne manifeste aucune émotion visible. Tout semble le laisser indifférent : l'amour de son amie Marie, la promotion proposée par son directeur… Ses relations avec Raymond Sintès, personnage louche aux activités de souteneur, le conduiront pourtant à commettre un meurtre non prémédité. Condamné à mort, il refuse l'absolution proposée par le prêtre. Une adaptation fidèle et méticuleuse du chef-d'œuvre d'Albert Camus.
Fiche technique
- Titre original : Lo straniero
- Titre français : L'Étranger
- Réalisation : Luchino Visconti
- Scénario : Luchino Visconti, Georges Conchon, Suso Cecchi D'Amico, Emmanuel Roblès d'après le roman d'Albert Camus
- Image : Giuseppe Rotunno
- Montage : Ruggero Mastroianni
- Décors : Mario Garbuglia
- Costumes : Piero Tosi
- Musique : Piero Piccioni
- Production : Dino De Laurentiis
- Sociétés de production : Casbah Film, Alger, Dino De Laurentiis Cinematografica, Marianne Productions
- Sociétés de distribution : Paramount Pictures
- Pays d'origine : Italie | France
- Langue : français, italien
- Format : Couleurs - 35 mm - 2.35:1 - Son mono
- Catégorie : Film dramatique
- Durée : 110 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
- Marcello Mastroianni : Arthur Meursault
- Anna Karina : Marie Cardona
- Bernard Blier : L'avocat de la défense
- Georges Wilson : Le juge d'instruction
- Bruno Cremer : Le prêtre
- Pierre Bertin : Le président du tribunal
- Jacques Herlin : Le directeur de l'hospice
- Marc Laurent : Emmanuel
- Georges Géret : Raymond
- Alfred Adam : Le ministère public
- Jean-Pierre Zola : Le directeur du bureau
- Mimmo Palmara : Masson
- Angela Luce : Madame Masson
- Jacques Monod : Le gardien de prison
- Vittorio Duse : Un avocat
- Joseph Maréchal : Salamano
- Saada Cheritel : Un Arabe
- Mohamed Ralem : Un Arabe
- Brahim Haggiag : Un Arabe
- Valentino Macchi
Autour du film
Film négligé par Luchino Visconti lui-même, L'Étranger se pare néanmoins, grâce au regard du cinéaste italien, de correspondances très intimes avec le roman d'Albert Camus. La scénariste de Visconti, Suso Cecchi D'Amico, remarque pourtant : « Si on avait tourné le film dès l'écriture du scénario, je pense qu'il aurait été meilleur, mais on a dû attendre trois ans. Il y a des parties que j'aime, le meurtre par exemple, le dialogue avec le prêtre[1], mais dans l'ensemble je ne crois pas que ce soit un film très réussi. »
De son côté, Visconti avance d'autres raisons plus fondamentales : « Mon interprétation et mon scénario de L'Étranger existent bien ; je l'ai écrit avec la collaboration de Georges Conchon, et c'est quelque chose de complètement différent du film. Il y avait là les échos de L'Étranger, des échos qui, entendons-nous, arrivaient jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à l'O.A.S., jusqu'à la guerre d'Algérie ; c'était vraiment ce que signifie le roman de Camus, qui, dirais-je, prévoyait ce qui est arrivé et cette prévision qui se trouve dans le roman, je l'aurais concrétisée cinématographiquement[2]. » Mais Francine Camus, la veuve de l'auteur, considérant qu'il fallait respecter le vœu de son époux de ne pas adapter son roman à l'écran, ne voulut pas entendre parler de ce scénario. Visconti dut donc rester fidèle au livre, poursuivant en ces termes : « Je n'ai pris aucune liberté avec l'œuvre de Camus sauf quelques coupures nécessaires dans la transposition de l'écriture à l'image et du style indirect au style direct. [...] Pourquoi trahirais-je une œuvre que j'ai aimée et que j'aime ? La fidélité n'est pas manque de pouvoir créateur[2]. »
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
Notes et références
- Incarné par Bruno Cremer
- Laurence Schifano, Visconti : Une vie exposée, édition augmentée, Gallimard, 2009
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