L'Affaire Louis' Trio

En 1987, le groupe connaît le succès avec le titre Tout mais pas ça qui se classe dans le Top 50 français (à la 30^e place)[4] et la même année, il remporte la Victoire de la musique de la « révélation variétés masculine » avec son premier album, Chic planète. Son 45 tours éponyme (qui bénéficie d'un clip vidéo partiellement réalisé en images de synthèse)[5] sort à cette période-là et rencontre lui aussi un important succès, atteignant la 27^e place en France[6] et la 33^e au Québec[7].
Le groupe publie ensuite deux autres albums studio qui, même s'ils connaissent un écho certain avec des titres comme Succès de larmes[8], Bois ton café[9] ou Chacun de son côté[10], remportent moins de succès dans les classements. Cependant, au Québec, deux extraits de Sans légende (sorti en 1990)[11] atteignent le Top 20[7].

Après une pause, L'Affaire Louis' Trio revient en 1993 avec l'album Mobilis in mobile qui lui permet de rentrer à nouveau dans le Top 50 avec le single qui donne son titre à cet album ; lui offrant alors sa meilleure place dans ce classement (19^e position)[12].

Par la suite, le groupe publie en 1995 L'homme aux mille vies puis en 1997, l'album L'Affaire Louis' Trio ; sans renouer cependant avec le succès des années précédentes. Et en 1998, après une ultime tournée (1996-1997), la formation se sépare. Un best of est alors édité[13].

À la fin des années 2000, il est question que le groupe se reforme. Mais le 19 décembre 2008, tombe la mauvaise nouvelle du décès de François Lebleu, emporté par une attaque cérébrale[14].

Après la séparation du groupe, Vincent Mounier publie en solo un album Trois fois rien puis collabore notamment avec Etienne Daho (producteur artistique sur l'album Réévolution)[15].

Hubert Mounier sort de son côté plusieurs disques dont, en 2007, un album de reprises de titres du groupe (« Affaires Classées »)[1].
Cependant, le 2 mai 2016 est annoncé son décès[16], ce qui met fin à tout espoir de voir une reformation, et une renaissance du groupe.

Leur studio de répétition, celui précédemment de Starshooter, se trouvait au 7, Place Louis Chazette à Lyon. Une association de musiciens perpétue la destination du lieu[17].

Le son du groupe occupait un large spectre, avec des arrangements, aux influences jazzy, du compositeur Pierre Adenot[18] ; leurs enregistrements initiaux ont d'ailleurs bénéficié de la contribution de plusieurs musiciens de jazz français. Le son du trio n'a cependant pas cessé de continuellement évoluer au fil des années jusqu'à Europium (en 1997), son dernier album.
Les paroles d'Hubert Mounier étaint souvent teintées d'une certaine spiritualité, contenant nombre de jeux de mots et autres calembours. Son plus ambitieux projet fut sans doute le quatrième LP de la formation, Mobilis in mobile (1993)[19], un concept album basé sur le personnage du Capitaine Nemo, des romans de Jules Verne[20].
Le groupe travailla avec des musiciens et réalisateurs de renom comme le bassiste de la formation anglaise XTC, Colin Moulding[21], sur L'Homme aux mille vies (1995) et Michel Gondry pour la vidéo accompagnant le titre Il y a ceux (1989)[22]. Les arrangements riches et variés de leurs cinq premiers albums ont été assurés par Pierre Adenot, tandis que Benjamin Biolay a pris en charge ceux de leur dernier disque[23].