L'Arbre, le Maire et la Médiathèque
L'Arbre, le Maire et la Médiathèque est un film français réalisé par Éric Rohmer et sorti en 1993.
Titre original | L'Arbre, le Maire et la Médiathèque |
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Réalisation | Éric Rohmer |
Scénario | Éric Rohmer |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Compagnie Éric Rohmer |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 105 ↔ 112 min |
Sortie | 1993 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Un instituteur, Marc Rossignol (Fabrice Luchini) explique à ses élèves ce que sont des « propositions subordonnées circonstancielles de condition ». Le film est ensuite divisé en sept chapitres :
- Chapitre I : Si, à la veille des élections régionales de mars 92, la majorité présidentielle n'était pas devenue une minorité.
- Chapitre II : Si Julien, après sa défaite[1], ne s'était pas brusquement épris de la romancière Bérénice Beaurivage.
- Chapitre III : Si le saule blanc du pré communal n'avait pas miraculeusement résisté à l'assaut des ans.
- Chapitre IV : Si Blandine Lenoir, rédactrice au mensuel Après-Demain, n'avait pas, par inadvertance en voulant enregistrer l'émission de France Culture débranché son répondeur.
- Chapitre V : Si, au moment de la fabrication du numéro[2], Blandine n'était pas allée justement accompagner une mission de l'Unicef en Somalie.
- Chapitre VI : Si Véga, la fille du maire, n'avait pas malencontreusement envoyé son ballon sur le chemin où passait par hasard Zoé, la fille de l'instituteur.
- Chapitre VII : Si un fonctionnaire, par routine ou par ordre, ne s'était pas montré trop zélé.
La médiathèque aurait pu voir le jour à Saint-Juire.
Julien Dechaumes, maire socialiste de Saint-Juire, un petit village de Vendée. Visant les prochaines élections législatives, il réussit à obtenir une subvention du Ministère de la Culture pour doter son village d’une médiathèque. En compagnie de son amie de cœur, l’écrivaine parisienne Bérénice Beaurivage, il rend visite au beau-frère de sa cousine, rédacteur en chef d’un magazine mensuel de gauche intitulé Après-Demain, afin d’obtenir son appui médiatique. À cette occasion, Julien fait la connaissance de la journaliste Blandine Lenoir qui, séduite par sa démarche, décide de lui consacrer un article. Elle se rend à Saint-Juire pour interviewer les habitants et rencontre l'instituteur Marc Rossignol, violemment opposé au projet notamment à cause de l’abattage d’un magnifique arbre centenaire que la construction d’un tel bâtiment entraînerait.
Fiche technique
- Titre original : L'Arbre, le Maire et la Médiathèque
- Titre complet : L'Arbre, le Maire et la Médiathèque ou Les Sept Hasards
- Réalisation : Éric Rohmer
- Scénario : Éric Rohmer
- Dialogues : Éric Rohmer
- Photographie : Diane Baratier
- Son : Pascal Ribier
- Montage : Mary Stephen
- Musique : Sébastien Erms
- Orchestration : Jean-Louis Valero
- Chanson : interprétée par Fabrice Luchini, Pascal Greggory, Arielle Dombasle et la chorale de Sainte-Hermine
- Production déléguée : Françoise Etchegaray
- Société de production : La Compagnie Éric Rohmer
- Société de distribution : Les Films du Losange
- Pays d’origine : France
- Langue : français
- Année de tournage : 1992
- Tournage extérieur :
- Format : couleur — 16 mm[3] gonflé en 35 mm[4] — 1,33:1 — son Dolby Digital SDDS DTS
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 105↔112[5] minutes
- Date de sortie : France:
- Mentions CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 81565 délivré le )
Distribution
- Pascal Greggory : Julien Dechaumes, le maire
- Arielle Dombasle : Bérénice Beaurivage, l'amie du maire
- Fabrice Luchini : Marc Rossignol, l’instituteur
- Clémentine Amouroux : Blandine Lenoir, la journaliste
- François-Marie Banier : Régis Lebrun-Blondet, le rédacteur en chef d'Après-Demain
- Michel Jaouën : Antoine Pergola, l'architecte
- Jean Parvulesco : Jean Walter, l'interlocuteur de Lebrun-Blondet chez Lipp
- Françoise Etchegaray : Madame Rossignol, la femme de l'instituteur
- Galaxie Barbouth : Zoé Rossignol, la fille de l'instituteur
- Jessica Schwing : Véga Dechaumes, la fille du maire
- Raymonde Farau : la secrétaire de Lebrun-Blondet
- Manuella Hesse : la jeune fille au pair
- Solange Blanchet : la secrétaire du maire
- Mathé Pillaud : le berger
- Isabelle Prévost : la modéliste
- Michel Tisseau : le modéliste
- Jacky Brunet : le responsable local
- Martin de Courcel : le philosophe
- Jean-Claude Pubert : l’étudiant
- Suzanne Thony : la commerçante
- Gaby Auguin : le fermier retraité
- Michel Bernard : l’agriculteur
- Rémy Rousseau : le carillonneur
- Sophie Martin : étudiante sur un banc
Production
Fabrice Luchini a déclaré[6] que comme Éric Rohmer « se méfiait de la notoriété », il a décidé de ne pas payer les trois acteurs les plus connus du film (Luchini, Dombasle et Greggory). Ils étaient tous logés dans le château qui est celui où vit le maire dans le film et, l'équipe étant très réduite, c'était le réalisateur qui se chargeait de faire la cuisine (refusant d'acheter de la viande pour des raisons de santé, au grand désespoir de Fabrice Luchini).
Le film n'a pas obtenu l'agrément du CNC au jour de sa sortie[7], il ne l'aura qu'une semaine plus tard[8].
Accueil critique
À la sortie du film, Télérama[9] loue la qualité des acteurs du film, découvrant la subtilité du jeu de Pascal Greggory, trouvant Arielle Dombasle « incroyable » et « irrésistible », Clémentine Amouroux « formidable de naturel » ou encore gratifiant Fabrice Luchini des adjectifs « ineffable », « inénarrable » et « inimitable ». Le critique s'enthousiasme pour la forme du film, la rigueur des cadrages, la fraîcheur des couleurs, la beauté de l'image permettant de mieux juger dans ce film ce qui relève du superflu ou de l'indispensable et du jeu des apparences.
Les Cahiers du cinéma consacrent leur couverture de au film, avec une photo de Fabrice Luchini et le titre « Rohmer enchante la politique ». L'article d'Antoine de Baecque consacré au film souligne que, malgré son allure peu sérieuse et modeste, il s'agit d'une œuvre « supérieurement intelligente » : la construction du film, série de rencontres entre les personnages qui sont l'occasion d'entendre leur parole, de révéler qui ils sont vraiment et de faire naître la fiction et le cinéma, est pour lui « passionnante[7]. »
Distinction
- Festival des films du monde de Montréal 1993 : Éric Rohmer lauréat du Prix FIPRESCI, distinction spéciale hors compétition
Notes et références
- Aux élections cantonales.
- du magazine mensuel socialiste Après-Demain.
- Alain Hertay, Éric Rohmer Comédies et proverbes, Liège, éditions CÉFAL, , 154 p. (ISBN 978-2-87130-058-8, OCLC 40771059, lire en ligne), p. 140
- Philippe FAUVEL. Filmographie in "Rohmer et les Autres" [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2007 (consulté le 02 octobre 2013). Disponible sur Internet. (ISBN 9782753526891)
- Durée annoncée par le CNC.
- Pierre Murat, « « Rohmer ne me quitte pas », interview de Fabrice Luchini », Télérama, (lire en ligne)
- Antoine de Baecque, « Rohmer l'enchanteur », Cahiers du cinéma, no 465, , p. 18-21
- Fiche du film sur le site UniFrance
- Claude-Marie Trémois, « L'Arbre, le maire et la médiathèque », Télérama, (lire en ligne)
Liens externes
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