L'Institutrice (bande dessinée)
L'Institutrice est une série de bande dessinée en deux tomes créée par Yves Lavandier (scénario) et Carole Maurel (dessin et couleurs). Le tome 1, intitulé Ne fais pas à autrui... est paru fin mars 2022 aux Éditions Albin Michel[1]. Le tome 2 (Les enfants de Surcouf) est prévu pour fin septembre 2022.
Pour les articles homonymes, voir L'Institutrice.
L'Institutrice | |
Série | |
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Scénario | Yves Lavandier |
Dessin | Carole Maurel |
Genre(s) | album de bande dessinée |
Thèmes | Seconde Guerre mondiale en France, l'Occupation, antisémitisme, vivre-ensemble, milices bretonnes, Bretagne, éducation, aventure, enfants |
Pays | France |
Langue originale | Français |
Éditeur | Albin Michel |
Première publication | |
Synopsis
Fin juin 1944. La bataille de Normandie a commencé. À Ploménéac, petit village du Centre Bretagne, Marie-Noëlle Moënner, la quarantaine, gère une classe unique de dix-sept élèves âgés de 5 à 11 ans. Elle est célibataire et a peur de s’engager sentimentalement. Elle travaille également pour la résistance locale en transmettant des messages. Deux de ses élèves les plus âgés se distinguent du reste de la classe. Le premier, Jacques Rosenthal, est juif. Il est arrivé récemment à Ploménéac pour s’y cacher sous le nom de Le Gall. Ses parents ont été arrêtés par la gestapo. Le deuxième, Guénolé De Kermadec, est le fils d’un pétainiste autoritaire, dont il a tendance à refléter les valeurs. Il ne goûte guère les leçons de morale de Marie-Noëlle et est particulièrement soupçonneux.
Un jour, des soldats allemands font irruption à Ploménéac. Ils cherchent Jacques. Sauf que ce ne sont pas des Allemands, ce sont des miliciens bretons, de ces nationalistes prêts à copiner avec les nazis pour se séparer de la France et épurer la Bretagne. Marie-Noëlle commence par leur mentir pour protéger Jacques mais elle comprend vite que cela ne suffira pas. Elle demande de l’aide au recteur du village. En vain. Alors, elle décide de s’enfuir en forêt avec une moitié de sa classe, ceux qui n’habitent pas le bourg. Une course-poursuite mouvementée s’engage. D’autant plus mouvementée que le groupe doit gérer un opposant interne particulièrement pénible.
Coulisses
Le scénario a d’abord été écrit par Yves Lavandier dans l’idée d’en faire un film. Devant sa difficulté à intéresser des producteurs, l’auteur l’a proposé à des éditeurs de bande dessinée. Plusieurs ont marqué leur intérêt et Yves Lavandier a fait affaire avec Martin Zeller, chez Albin Michel. C’est ensuite Martin Zeller qui a présenté Carole Maurel à Yves Lavandier, lequel a tout de suite été séduit par le graphisme délicat de la dessinatrice.
Dans le scénario original, les miliciens bretons parlaient breton, la langue maternelle d’une des grands-mères d’Yves Lavandier. Mais, au vu de la quantité de dialogues en breton, les auteurs et l’éditeur se sont vite rendus compte que ce serait compliqué de mettre à la fois les dialogues en breton et leur traduction en français. Encombrant en termes de place et fastidieux à lire. Il a donc été décidé de mettre tous les dialogues en français et d’indiquer par un code, en l’occurrence un lettrage blanc sur fond noir, tous ceux qui sont en breton. Pour Yves Lavandier, c’est aussi un petit clin d’œil aux couleurs du drapeau breton, le Gwenn ha Du (« Blanc et Noir »).
Accueil critique et professionnel sur le tome 1
Pour Pierre Fontanier, dans Ouest-France[2], « cette BD est l’une des meilleures parues sur le second conflit mondial et la Résistance. Elles sont pourtant légion, mais L'Institutrice réussit la prouesse de conjuguer fiction guerrière et réalité de la Résistance dans un art resserré du scénario, signé Yves Lavandier. Le dessin de très belle facture de Carole Maurel n’est pas en reste. »
Pour Emmanuel Davidenkoff, sur Sqool TV[3],[4], l’album est « un cours d’Histoire mais surtout un récit assez magistral. (...) construit comme un film (...) avec la puissance d’évocation d’un roman. »
Pour Léa Compère, sur Planète BD[5], « Yves Lavandier propose son premier scénario de bande dessinée, qui rend hommage aux enseignants. Il est accompagné par la talentueuse Carole Maurel, dont on reconnaît immédiatement les illustrations. La douceur de son dessin, nous permet d'être immergés dans le récit, de nous attacher aux personnages. »
Pour Bookinette[6], « Les dessins sont superbes, avec une belle galerie de personnages en début et fin d'ouvrage, la bouille attendrissante du petit Corentin, des visages aux grands yeux expressifs où passent toutes les émotions. Un joli premier tome au scénario bien dosé sur le rôle des enseignants résistants pendant cette période trouble qui se termine sur un vrai suspense. »
Pour BDfugue[7], « Un album qui conviendra aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Enfin une proposition alternative digne de ce nom aux Enfants de la Résistance. »
Pour Yoann Debiais, de Comixtrip[8], « Ce premier tome est émouvant, sensible et fort. »
Une libraire du Furet du Nord[9] relève de « très beaux dessins de Carole Maurel, un rythme haletant et un cliffhanger saisissant. »
Une libraire de Dialogues[10] loue "Un album qui renouvelle intelligemment un thème maintes fois abordé en bande dessinée. Construite autour d'une figure féminine à la droiture inébranlable, magnifiée par le talent de l'illustratrice Carole Maurel, cette histoire habilement scénarisée rend palpables les luttes et doutes de chacun face au danger. Une belle réussite dont on attend la suite avec impatience."
Pour le magazine de bande dessinée ZOO[11], ce premier tome est "remarquable, tant par la qualité de son scénario que par le dessin incroyablement vivant de Carole Maurel. (...) Le suspense y est clairement le leitmotiv du lecteur."
Liste des tomes
- Ne fais pas à autrui... , (ISBN 9782226453990)
- Les enfants de Surcouf
Notes et références
- Page d'Albin Michel consacrée à "L'Institutrice"
- Critique du premier tome dans Ouest-France
- Interview d'Yves Lavandier sur Sqool TV (La Quotidienne du 30 mai 2022) par Emmanuel Davidenkoff
- Interview d'Yves Lavandier sur YouTube par Emmanuel Davidenkoff
- Critique du premier tome sur Planète BD
- Critique du premier tome par Bookinette
- Commentaires de plusieurs libraires BDfugue
- Critique de Comixtrip
- Avis d’une libraire du Furet du Nord
- Commentaire de la librairie Dialogues à Brest
- Critique du magazine de bande dessinée ZOO
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