La Comédie des fleurs

La Comédie des fleurs, ou le Sujet de la Comédie des fleurs, est un poème publié dans le recueil des Vers héroïques de Tristan L'Hermite, en 1648. Repris dans des anthologies depuis le XVIIe siècle, ce poème annonce entre autres l'art de La Fontaine.

Comédie des fleurs

Page de l'édition originale des Vers héroïques

Auteur Tristan L'Hermite
Pays Royaume de France
Genre Stances
Éditeur Jean-Baptiste Loyson
et Nicolas Portier
Date de parution 1648
Chronologie

Présentation

Texte

La Comédie des fleurs est composée de onze stances en sizains :

Un Lys reconnu pour un Prince
Arrive dans une Province :
Mais, comme un prince de son sang,
Il est beau sur toute autre chose
Et vient vêtu de satin blanc
Pour faire l'amour à la Rose.

Pour dire quelle est sa noblesse
À cette charmante maîtresse
Qui s'habille de vermillon,
Le Lys, avec des présents d'ambre,
Délègue un jeune papillon,
Son gentilhomme de la chambre.

Ensuite, le Prince s'avance
Pour lui faire sa révérence ;
Ils se troublent à leur aspect,
Le sang leur descend et leur monte ;
L'un pâlit de trop de respect,
L'autre rougit d'honnête honte.

Publication

La Comédie des fleurs fait partie du recueil des Vers héroïques, en 1648[1].

Postérité

Éditions nouvelles

En 1909, Adolphe van Bever retient la Comédie des fleurs dans la collection « Les plus belles pages » pour le Mercure de France[2]. En 1925, Pierre Camo publie une réédition intégrale des Amours et certains poèmes des Vers héroïques, dont la Comédie des fleurs[3]. En 1960, Amédée Carriat reprend le poème dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose[4]. En 1962, Philip Wadsworth le retient également dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[5]. Toutes ces éditions reproduisent la Comédie des fleurs dans son intégralité.

Analyse

Amédée Carriat estime que « La Fontaine doit à Tristan beaucoup plus qu'on ne pense », trouvant « chez l'un et l'autre une même nature accueillante et aimable, propre avant tout à fournir le cadre d'un bonheur naturel, à favoriser la méditation solitaire, à raviver la tendresse amoureuse[6] ». Selon lui, par exemple, il ne fait « aucun doute que La Fontaine s'est souvenu du sixain suivant dans Le Lion et le Moucheron[7] » :

On arme pour les deux cabales ;
On n'entend plus rien que timbales,
Que trompettes et que clairons :
Car avec tambour et trompette,
Les Bourdons et les Moucherons
Sonnent la charge et la retraite.

Bibliographie

Œuvres complètes

  • Jean-Pierre Chauveau et al., Tristan L'Hermite, Œuvres complètes (tome III) : Poésie II, Paris, Honoré Champion, coll. « Sources classiques » (no 42), , 736 p. (ISBN 978-2-745-30607-4)

Anthologies

Ouvrages cités

Références

  1. Bernardin 1895, p. 270.
  2. Van Bever 1909, p. 136-136.
  3. Camo 1925, p. 272-274.
  4. Carriat 1960, p. 104-106.
  5. Wadsworth 1962, p. 130-132.
  6. Carriat 1955, p. 100.
  7. Carriat 1955, p. 239.
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