La Dame de tout le monde

La Dame de tout le monde (titre original : La signora di tutti) est un film italien réalisé par Max Ophüls, sorti en 1934.

La Dame de tout le monde
Titre original La signora di tutti
Réalisation Max Ophüls
Scénario Salvator Gotta (roman)
Curt Alexander
Hans Wilhelm
Acteurs principaux
Pays de production Italie
Durée 89 minutes
Sortie 1934

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Gaby Doriot, célèbre actrice d'origine italienne, tente de se suicider. Alors que des médecins essaient de la ranimer, elle se remémore les épisodes les plus dramatiques et les scandales qui ont émaillé sa vie d'artiste adulé... Une existence paradoxalement privée d'amour durable et authentique.

Fiche technique

Distribution

Commentaire

  • Le succès de Liebelei (1932) en Italie conduit Max Ophüls, désormais apatride, à travailler dans ce pays. Grâce à Angelo Rizzoli[1], il peut diriger une adaptation d'un roman de gare, La signora di tutti. Le film d'Ophüls transfigure l'œuvre médiocre de Salvator Gotta - les scénaristes du film sont d'ailleurs ceux de Liebelei - qui devient, une nouvelle version du personnage de Loulou de Frank Wedekind, digne du film de Georg Wilhelm Pabst (1929) ou de l'opéra composé par Alban Berg (1928-1935). Pour les admirateurs d'Ophüls, ce film constitue une belle préfiguration de Lola Montès (1953). Pour Jean A. Gili, le film surprend autant par son intensité dramatique que par « son délire expressionniste ».
  • Il était, à ce moment-là, audacieux de montrer sur les écrans italiens une tentative de suicide - sa représentation dans le cinéma italien étant formellement prohibée. Mais les solides relations qu'entretenait Rizzoli et la réputation d'Ophüls permirent au film de franchir cet écueil[2].

Notes et références

  1. Alfredo Guarini, producteur, qui réalisa trois films avec Isa Miranda, précise, à ce sujet : « À cette époque, Rizzoli était un éditeur qui voulait se lancer dans le cinéma. Il créa une société de production, la Novella Film, et décida de commencer une activité dans ce secteur. Je crois qu'il a fait venir Ophüls en Italie à cause du succès de Liebelei [...] Plus tard, lorsqu'Ophüls tourna La Ronde à Paris, en 1950, il pensa à appeler Isa Miranda. » in : Jean A. Gili : Le cinéma italien à l'ombre des faisceaux, Institut Jean-Vigo, 1990.
  2. voir Jean A. Gili : op. cité, p. 131.

Voir aussi

Liens externes

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