La Maison de thé

La Maison de thé (茶馆, pin yin : Cháguǎn) est une pièce de théâtre de Lao She publiée pour la première fois en . Elle met en scène plus de 60 personnages qui se rencontrent dans une maison de thé. Elle se déroule en trois actes pour autant d'époques (1898, les années 1920, et juste après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale). Seul le lieu ne change pas : une maison de thé authentique et célèbre de Pékin.

Réception critique

La pièce a été très populaire à sa sortie, mais après le « suicide » de Lao She en 1966, elle a été une des cibles emblématiques de la révolution culturelle[1].

Elle a été adaptée en 1982 au cinéma.

Résumé

Le premier acte se déroule en 1898. À l'époque, l'impératrice douairière Cixi est à la tête d'un Empire chinois dépensier. Les clients du salon de thé méprisent les riches marchands occidentaux et n'hésitent pas à rivaliser de xénophobie. En effet, certains paysans sont si pauvres qu'ils doivent vendre leurs enfants pour subsister. Kang Liu sera contraint par le Liu Mazi de vendre fille, Kang Shunzi, à l'eunuque Pang, un vieil homme riche et influent à la cour.

Vingt ans plus tard, la Chine est devenue une République. Malgré tout, la situation des plus nécessiteux ne s'est pas améliorée. Wang Lifa, le propriétaire du salon, résiste difficilement. Le mari de Kang Shunzi, et elle a du mal a nourrir son fils adoptif, Kang Dali. Elle propose alors ses services à Wang Lifa. Ayant croisé Liu Mazi au salon de thé, elle a l'intention de le tuer pour lui faire payer ce mariage forcé mais d'autres clients du salon s'en chargeront à sa place.

Le troisième et dernier acte se déroule après le départ de l'occupation japonaise. Le Kuo ming deng tente de prendre le contrôle de Pékin mais la population, mourant de faim, se rebelle. Kang Dali, à la tête d'un mouvement clandestin, organise des manifestations. Wang Lifa ne peut plus tenir le salon de thé et le fils de Lui Mazi cherche à venger son père.[2]

Notes et références

  1. (en) Ruocheng Ying, Claire Conceison - Voices Carry: Behind Bars and Backstage During China's Cultural revolution, 0742555542-2009 Page 152 « After Lao She's death in 1966, Teahouse became a prime target of calumny, and the amount of slanderous attacks on both the play and its production could fill a fair-sized volume. In that respect, Teahouse is but one of the numerous examples. »
  2. Valentin Chaput, « La Maison de Thé de Lao She - Le blog de Valentin Chaput en Chine », Le blog de Valentin Chaput en Chine, (lire en ligne, consulté le )
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