La Messe de Saint Gilles

La Messe de saint Gilles est un tableau sur bois appartenant à un retable dispersé et peint par un artiste du début du XVIe siècle connu sous le nom de Maître de Saint Gilles. Il est conservé à Londres à la National Gallery.

La Messe de Saint Gilles
Artiste
Date
Vers
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
62,3 × 46 cm
No d’inventaire
NG4681
Localisation

Historique

Ce panneau et un autre représentant Saint Gilles et la biche donnèrent le nom de Maître de Saint-Gilles à leur auteur dont on ne sait que peu de choses. Le polyptyque de saint Gilles, dont on n'a pas retrouvé avec certitude les autres panneaux, aurait été peint vers 1500 pour l'église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris.

Description

Le panneau, mesurant 62,30 × 46 cm, représente une scène légendaire, tirée de la Vie de saint Gilles[1], faisant intervenir Charlemagne[2] située dans le décor anachronique du grand autel de l'abbaye de Saint-Denis. Au cours d'une messe célébrée par saint Gilles[3] en présence de Charlemagne, un ange descend du ciel et apporte un parchemin lui donnant l'absolution divine pour un péché qu'il aurait eu sur la conscience depuis longtemps[4]. Le décor montre l'autel majeur de Saint-Denis, décoré du grand panneau d'or donné par Charles le Chauve, surmonté de la croix de saint Éloi.

Au revers du panneau, une statue de saint Pierre dans une niche est représenté en grisaille, ce serait un travail d'un assistant du peintre.

Intérêt iconographique

La Madone de Vic.

Le tableau, peint vers 1500, représente le grand l'autel de Saint-Denis tel qu'il était encore à l'époque. Trois éléments majeurs du trésor de l'abbaye, détruits et perdus en 1793 sont assez fidèlement reproduits :

Notes et références

  1. Représentation sur un vitrail de la cathédrale de Chartres sur le site Vitraux-chartres.fr.
  2. Site de la National Gallery de Londres. D'autres versions de la légende mettent en scène Charles Martel.
  3. Saint Gilles qui vivait au VIe siècle n'était pas contemporain de Charlemagne.
  4. Ce péché qu'il n'a jamais osé avouer en confession serait la relation incestueuse qu'il a eu avec sa sœur. Roland, né de cette union, serait son fils.
  5. Blaise de Montesquiou-Fezensac, Le trésor de Saint-Denis tome III, 1977.
  6. La Vierge de la famille de Vic.

Liens externes

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