La Nuit du renard

La Nuit du renard (titre original : A Stranger is Watching) est un roman policier américain de Mary Higgins Clark, publié en 1977. Le récit se déroule la plupart du temps à New York[1].

La Nuit du renard
Auteur Mary Higgins Clark
Pays États-Unis
Genre Roman policier
Version originale
Langue Anglais américain
Titre A Stranger is Watching
Version française
Traducteur Anne Damour
Éditeur Albin Michel
Lieu de parution Paris
Date de parution 1979
Nombre de pages 278
ISBN 2-226-00815-2

Le roman est traduit en français par Anne Damour en 1979[1].

Résumé

Deux individus débattent à la télévision de l'exécution prochaine de Ronald Thompson, jeune homme de dix-neuf ans, condamné à mort pour le meurtre d'une jeune mère de famille, Nina Peterson, deux ans plus tôt. Les deux protagonistes de l'émission sont Sharon Martin, jeune femme opposée à la peine de mort, mais convaincue de la culpabilité de Thompson, et Steve Peterson, époux de Nina. Or, Steve et Sharon qui se connaissent depuis près de six mois, entretiennent ensemble une liaison amoureuse malgré leurs divergences d'opinions. Leur vie bascule lorsque Sharon et Neil, le fils de Steve, sont kidnappés.

Personnages

August Rommel Taggert, alias Arty, alias « Renard »

Il a tué cinq femmes à intervalles plus ou moins réguliers :

  1. Jean Carfolli,
  2. Mme Weiss,
  3. Nina Peterson,
  4. Mme Ambrose,
  5. Barbara Callahan.

Il entend parler, des 82 000 $ dont Nina avait hérité peu avant sa mort et kidnappe le fils et la petite amie de Peterson pour lui demander une rançon.

Équipement du parfait meurtrier (d'après Renard) : magnétophone (pour enregistrer les victimes), bandes, appareil photo (pour photographier ses victimes), pardessus brun déformé, couteau de chasse, revolver, sac de marin en toile (pour mettre l'enfant dedans), manteau, foulard (pour étrangler sa victime), corde, ruban adhésif, bombe (pour tuer ses victimes). Il a un garage à Carley, rue Monroe, à km environ du bar du Mill Tavern. Il vole une Pontiac bleue et se rappelle le jour où il a rencontré Nina Peterson, mais il roule en Volkswagen.

Il est amoureux de Sharon Martin.

Steve Peterson

Il est le rédacteur en chef du magazine L’Événement (avant il travaillait pour Time). Il a rencontré Nina pendant ses études à Princeton. Il est en faveur de la peine capitale : « Parce qu’il savait comment vivent les gens âgés et pauvres, combien ils sont démunis. Parce qu’il était malade à l’idée que l’un d’eux puisse être assassiné sauvagement par des gangsters. » (p. 157) Sa femme Nina a été tuée chez lui il y a 2 ans. Il a un jeune garçon, Neil, qui reste traumatisé de la mort de sa mère[2].

Il est maintenant amoureux de Sharon Martin et veut se remarier avec elle. Il a des cheveux cendrés, parsemés de fils gris, des yeux d’un bleu hivernal. Il habite à Driftwood Lane. Il roule en Mercury et a offert une Karman Ghia à Nina lorsque celle-ci était en vie.

Sharon Martin

Belle femme jeune et élancée [3]aux cheveux couleur de miel. Journaliste et auteur du célèbre roman Le Crime de la peine capitale elle milite donc contre la peine de mort. Elle est tombée amoureuse de Steve dont elle combat les idées.

Personnes assassinées

  • Nina Peterson (femme de Steve),
  • Lally (mendiante) : Elle connaissait le repaire de Renard, c’était « sa » pièce. C’est grâce à elle que Sharon et Neil sont ressortis vivants de l’explosion. Elle a d’ailleurs vu à deux reprises Sharon et Renard déguisés dans la rue. À la fin de l’histoire, une plaque en son honneur est érigée pour son geste.

Autres personnages

  • Neil Peterson : Victime. Fils de Steve et Nina. Il a vu sa mère mourir. Il se rappelle plus tard en revoyant Renard qui est le véritable meurtrier de sa mère. Il est asthmatique.
  • Dora Lufts : nounou de Neil, elle habite chez les Peterson avec son mari.
  • Bill Lufts : mari de Dora Lufts. Son fort penchant pour l’alcool l’amène à s’épancher sans retenue et à livrer des informations très personnelles. C’est à cause de lui qu’Arty entend parler des 82 000 $ que Steve a placés pour Neil.
  • Hugh Taylor et Hank Lamont : agents du FBI, ils avaient enquêté sur le meurtre de Nina.
  • Roger et Glenda Perry : voisins des Peterson, ils connaissent Arty qui est leur garagiste.
  • Jim et Marian Vogler : habitants de Carley, leur voiture a été utilisée par Arty pour enlever Sharon et Neil. Quand ils récupèrent l’auto, Marian trouve la bague de Sharon. Marian travaille comme bonne à tout faire chez les Perry.
  • Ronald Thompson : 19 ans, condamné injustement à mort pour le meurtre de Nina Peterson mais finit par y échapper.
  • Le père Kennedy, de l'église St Monica : C'est lui qui trouve le petit paquet de mouchoirs pour Steve Peterson.
  • John Owens, Ancien agent du FBI : Il a perdu la vue il y a 20 ans et a cultivé une ouïe tellement fine qu'il est capable d'interpréter des bruits de fond sur les enregistrements avec une précision remarquable. On fait appel à lui chaque fois que se présente ce genre d'épreuve. Ensuite, comme d'habitude, la cassette est soumise au test de laboratoire, mais cela prend des jours.
  • Mme Greene: Gouverneure de l'état. C'est elle qui décide si on doit retarder l'exécution de Ronald Thompson.
  • steven peterson

Analyse des personnages

Les personnages de Mary Higgins Clark sont souvent des gens riches ou ayant hérité d’une grosse somme d’argent d’un proche décédé. Dans La Nuit du renard, Steve est en possession d'une somme considérable, dont son ancienne femme Nina avait hérité peu avant la mort de sa grand-mère. Ce sont des personnages à qui les lecteurs de classe moyenne peuvent s’attacher ou s’identifier.

La plupart du temps, les acteurs que Mary Higgins Clark met en scène, vivent une crise existentielle, qu’ils devront affronter tout au long du roman. Par exemple, Steve a perdu sa femme quelques années auparavant et lutte pour le rétablissement de la peine de mort. Neil, son fils, a vu de ses yeux sa mère se faire étrangler avec son écharpe par le tueur. Il ne cesse de faire des cauchemars, dans lesquels il revit la scène du meurtre. Sharon, quant à elle, est en pleine période de remise en question : elle se demande si les divergences d’opinions qu’elle et Steve ont, au sujet de la peine de mort, ne nuiront pas à leur relation. Même le tueur, A.R.Taggert, vit une angoisse et ne cesse de revoir les yeux tristes de Neil qu’il a fixés avant de quitter le domicile des Peterson, à la suite du meurtre de Nina. Chacun essaie de trouver le sens de sa vie, mais sans trop pousser quand même le développement psychologique.

Mary Higgins Clark reste quand même en surface de la personnalité de ses personnages. Soit ils sont gentils, soit ils sont méchants, jamais entre les deux. Le portrait psychologique des personnages évolue peu au cours du récit.

Style littéraire

Le style qu’emprunte Mary Higgins Clark, dans La Nuit du renard, est assez simple, très ordinaire. Elle écrit de la littérature accessible à tous et qui se consomme rapidement. La particularité qu’il y a dans ses romans, c’est l’habileté avec laquelle elle manie le suspense. Des petits éléments chocs, comme à la télévision, des coïncidences, des événements qui vous gardent en haleine, sont des éléments très efficaces pour garder le lecteur attentif.

Les phrases sont courtes et coulent très vite, ce qui ajoute au sentiment d’urgence qui transparaît tout au long du récit. Par exemple : Neil et Sharon sont enfermés dans une pièce du Grand Central Station, une bombe est connectée directement avec la porte, de sorte que si quelqu’un l’ouvre, elle explose. Une sans-abri qui s’est appropriée la pièce il y a quelques années vient pour l’ouvrir : « Elle leva les yeux vers la porte de sa pièce et sourit de contentement. Encore huit pas et elle était au bas des escaliers. Elle fit glisser les poignées de son sac sur son bras, extirpa la clef de sa veste. De l’autre main, elle s’accrocha à la rampe et se hissa sur les marches. « Où allez-vous comme ça Lally ? »

La Nuit du renard est un roman de suspense qui fait appel aux émotions primitives du lecteur. Elle alterne entre ce que Marc Fisher appelle « les valeurs négatives et les valeurs positives ». C’est-à-dire que plusieurs événements surviennent pour faire avancer le récit. Des actions, parfois bénéfiques pour le personnage principal, et parfois néfastes, mais toujours dans le but de provoquer le lecteur. Mary Higgins Clark comme la plupart des auteurs des romans de suspens joue avec le lecteur et le garde en haleine jusqu’au dénouement final.

L’auteur utilise tout le long du livre un point de vue omniscient, alternativement à travers chacun des personnages. Pour raconter le même laps de temps vécu par différents personnages (dans différents lieux), l’auteur doit donc utiliser des retours en arrière.

Prix et distinctions

Adaptation

Notes et références

  1. La nuit du renard De mary higgins clark, sur le site youscribe.com, consulté le 12 décembre 2015.
  2. « La Nuit du Renard - Steve Peterson », sur www.etudier.com (consulté le )
  3. « La Nuit du Renard - Sharon Martin », sur www.etudier.com (consulté le )
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