Lac Cold

Le lac Cold (en anglais : Cold Lake, lit. « lac Froid » ) est un lac dans l'Ouest canadien, situé à la frontière nord de l'Alberta et de la Saskatchewan (il chevauche ces deux provinces, mais est principalement (248 km2, soit 96 milles carrés) situé en Alberta).

Lac Cold
Administration
Pays Canada
Subdivision Alberta, Saskatchewan
Géographie
Coordonnées 54° 33′ 41″ N, 110° 04′ 02″ O
Type Lac d'eau douce
Superficie 373 km2
Longueur 26 km
Largeur 23,6 km
Altitude 535 m
Profondeur
 · Maximale
 · Moyenne

99 m
49 m
Volume 18 612 700 000 m3
Hydrographie
Bassin versant 6 140 km2
Alimentation Martineau River (en)
Émissaire(s) Rivière Cold
Géolocalisation sur la carte : Canada

Le lac a donné son nom à la ville de Cold Lake construite sur sa rive, la plus grande ville du centre-est de l'Alberta.

Géographie

La superficie moyenne en eau du lac est de 373 km2 (144 milles carrés), et il est également l'un des lacs les plus profonds d'Alberta (jusqu'à 99,1 m (325 pi) de profondeur. particulièrement riche en poissons (24 espèces inventoriées), il est réputé pour la pêche sur la glace en hiver.

Il est connu pour son eau qui reste froide, même en été en raison de sa grande profondeur qui lui donne une forte inertie thermique

La rivière Martineau coule de Primrose Lake vers Cold Lake, qui à son tour se décharge dans la Cold River (Saskatchewan) et la Waterhen River (Saskatchewan), l'un des principaux affluents de la rivière Beaver.

Histoire

Cold Lake House était un poste de traite construit par les commerçants de Montréal en 1781, notamment pour l'exploitation des fourrures de castor et d'autres espèces.

Deux réserves indiennes des Premières Nations de Cold Lake (Cold Lake 149 A et B) sont établies respectivement sur les rives ouest et sud.

Environnement, écologie

La région de Cold Lake est lacustre et forestière et abrite une riche biodiversité, avec notamment encore dans les années 1960-70 une importante population d'ours noir[1]. Hormis sur sa côte ouest, le lac est entouré par des zones protégées comme le parc provincial de Cold Lake en Alberta et le parc provincial Meadow Lake en Saskatchewan. Le lac, ses roselières et mégaphorbiaies constituent un habitat pour de nombreux oiseaux nicheurs (et bien d'autres espèces) mais aussi une halte migratrice de première importance pour de nombreux oiseaux migrateurs au printemps et en automne.

Il abrite aussi l'une des plus grandes populations de parulines de tout l'Alberta.

À plusieurs reprises, cette région a fait l'objet d'inquiétudes et d'une attention particulière quant à ses enjeux environnementaux, dont :

  • quand on a découvert ou confirmé que le lac et son bassin pouvaient être affectés par les résidus et séquelles d'essais de munitions toxiques et explosifs[2] ;
  • quand le groupe "Esso Resources Limited" a proposé d'y construire une complexe pétrolier visant à extraire des hydrocarbures fossiles à partir d'un gisement de sables bitumineux[3] situé sur sa concession de Cold Lake[4]. Il s'agit de l'un des 4 grands gisements identifiés en Alberta[4] ; il contiendrait (estimation) 25 millions de mètres cubes (156 milliards de barils) de bitume, mais il s'agit d'une activité polluante et nécessitant d'énormes volumes d'eau pour son exploitation (en raison d'une épaisse couche de sol et roche au-dessus du gisement) ; dans un bassin versant vulnérable aux pollutions (bassin de Cold Lake et de la rivière Beaver (qui tire son nom du Castor canadensis autrefois densément présent dans cette région[4].
    Or une grande partie des zones humides permettant une chasse et pêche récréatives ou de subsistance en Alberta est située dans ce même bassin versant[4]. Esso a fait une demande de prélèvement d'eau et de rejets d'eau usées qui ne peuvent que générer des conflits entre utilisateurs, ce qui a justifié une étude de la ressource en eau à échelle régionale pour la zone Cold Lake / Rivière Beaver (qui a débuté en 1980) afin de préparer une gestion raisonnée des nappes phréatiques et des eaux de surface de la région[4]. Des techniques alternatives de stimulation du gisement y ont été proposées dès 1995, dont par de l'éthane sous forme supercritique[5]

Notes et références

  1. Kemp, G. A. (1972). Black bear population dynamics at Cold Lake, Alberta, 1968-70. Bears: Their Biology and Management, 26-31.
  2. Ampleman, G., Thiboutot, S., Lewis, J., Marois, A., Jean, S., Gagnon, A., ... & Ranney, T. A. (2003). Evaluation of the Contamination by Explosives in Soils, Biomass and Surface Water at Cold Lake Air Weapons Range (CLAWR), Alberta, Phase 1 Report. DRDC-Valcartier-TR-2003-208-Annex. Defence Research Establishment–Valcartier. Valcartier, Quebec, Canada.
  3. Peramanu, S., Pruden, B. B., & Rahimi, P. (1999). Molecular weight and specific gravity distributions for Athabasca and Cold Lake bitumens and their saturate, aromatic, resin, and asphaltene fractions. Industrial & engineering chemistry research, 38(8), 3121-3130 (résumé).
  4. MacLock B & Hicks R (1981) Cold lake-Beaver River regional water resources study ; Journal: Canadian Water Resources Journal ; Vol.6, n°4, janvier 1981, pp119-140 En ligne 23 janvier 2013 (résumé)
  5. Lim, G. B., Kry, R. P., Harker, B. C., & Jha, K. N. (1995). Cyclic stimulation of cold lake oil sand with supercritical ethane. In International heavy oil symposium (pp. 521-528).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • Ampleman, G., Thiboutot, S., Lewis, J., Marois, A., Jean, S., Gagnon, A., ... & Ranney, T. A. (2003). Evaluation of the Contamination by Explosives in Soils, Biomass and Surface Water at Cold Lake Air Weapons Range (CLAWR), Alberta, Phase 1 Report. DRDC-Valcartier-TR-2003-208-Annex. Defence Research Establishment–Valcartier. Valcartier, Quebec, Canada.
  • Ampleman, G., Thiboutot, S., Lewis, J., Marois, A., Gagnon, A., Bouchard, M., ... & Pennington, J. C. (2004). Evaluation of the contamination by explosives and metals in soils, vegetation, surface water and sediment at Cold Lake Air Weapons Range (CLAWR), Alberta, Phase II Final Report. DRDC-Valcartier-TR-2004-204. Defence Research Establishment–Valcartier. Valcartier, Quebec, Canada.
  • Beattie, C. I., Boberg, T. C., & McNab, G. S. (1991). Reservoir simulation of cyclic steam stimulation in the Cold Lake oil sands. SPE Reservoir Engineering, 6(02), 200-206.
  • Leong, T. S., & Holmest, J. C. (1981). Communities of metazoan parasites in open water fishes of Cold Lake, Alberta. Journal of Fish Biology, 18(6), 693-713.
  • Schucker, R. C., & Keweshan, C. F. (1980). The reactivity of Cold Lake asphaltenes. Prepr. Pap, 155-165.
  • Vittoratos, E., Scott, G. R., & Beattle, C. I. (1990). Cold lake cyclic steam stimulation: a multiwell process. SPE reservoir engineering, 5(1), 19-24.
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