Lambert Galibali
Lambert Galibali est un homme politique congolais, ancien maire de Brazzaville[1], né le 1er janvier 1940 à Lékana (Plateaux) et décédé le 25 juillet 2020 à Le Chesnay, en France, des suites d’une maladie à l’âge de 80 ans.
Lambert Galibali | |
Fonctions | |
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Ministre de l’Equipement publics, de la construction, de l’urbanisme, de l’habitat et des Grands travaux | |
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Président | Pascal Lissouba |
Prédécesseur | Jean Félix Demba-Ntelo |
Successeur | François Ndounga |
Maire de Brazzaville | |
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Prédécesseur | Hervé Joseph Mayordome |
Successeur | Pascal Ockyemba Morlende |
Député Assemblée nationale (république du Congo) | |
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Président | Alphonse Massamba-Débat |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lékana (Congo) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Nationalité | Congolais |
Parti politique | CNDD (Rassemblement National pour la Démocratie et le Développement) |
Résidence | Yvelines |
Il a été député à l'Assemblée nationale au Congo à deux reprises (1964 - 1968 et 1992 - 1997), maire de Brazzaville (1969 - 1974)[2] puis ministre de l’Equipement publics, de la construction, de l’urbanisme, de l’habitat et des Grands travaux (1992 - 1996).
Biographie
Né le 1er janvier 1940 à Lékana, dans le département des Plateaux, Lambert Galibali est issu de l'ethnie téké.
C'est très jeune qu'il a commencé sa carrière politique sous l’autorité politique du vice-président de la République Jacques Opangault. En effet, dès l'âge de 24 ans il siège à l'Assemblée nationale, assurant les fonctions de premier questeur et de président de la commission finances et économie.
Carrière politique
De 1964 à 1968, il est député à l’Assemblée nationale sous la présidence d’Alphonse Massamba-Débat[3], et en parallèle, il est le représentant du Congo à la Communauté économique européenne (CEE) avec les États Africains, et Malgaches associés (ACP) de 1967 à 1974[4].
Il a également été successivement préfet de la Sangha (Ouesso) de 1965 à 1968, et du Kouilou de 1968 à 1969.
Par la suite, il a été élu maire de la ville de Brazzaville de 1969-1974, ayant par ce biais accomplis de grandes oeuvres tels que le "Boulevard des armées"[5] au Congo. De plus, ce titre lui a valut d'être le chef de la délégation congolaise aux obsèques du général De Gaulle en France en 1970[4].
Plus tard il redevient député à l’Assemblée nationale de 1992 à 1997, puis ministre de l’Équipement publics, de la construction, de l’urbanisme, de l’habitat et des Grands travaux de 1992 à 1996 sous le gouvernement de Pascal Lissouba.
En fin de carrière, il est ministre d’Etat en charge de l’équipement de 1996 à 1997 toujours sous le gouvernement de Pascal Lissouba, jusqu'à ce que ce dernier soit remplacé par Denis Sassou-Nguesso à la tête du gouvernement congolais.
Fin de carrière
Le coup d'État du 5 juin 1997 orquestré par Denis Sassou-Nguesso après une guerre civile sanglante afin de renverser Pascal Lissouba au pouvoir, s'est transformé en une guerre contre les Institutions issues de la Constitution du 15 Mars 1992. C'est alors qu'en Octobre 1997, Lambert Galibali et ses camarades n'ont d'autre choix que de sortir du pays afin d'éviter un autre bain de sang.
Lambert Galibali s'est donc exilé en France et a vécu jusqu'à la fin de sa vie dans les Yvelines (78) dans la région parisienne.
Fin de vie
Décédé le 25 juillet 2020 à Le Chesnay, en France, des suites d’une maladie à l’âge de 80 ans, Lambert Galibali a eu droit à un dernier hommage de la République au Palais des congrès de Brazzaville, le 24 août 2020. Il a été inhumé dans la stricte intimité familiale au cimetière du centre-ville de Brazzaville, après un culte religieux à la cathédrale Sacré-Cœur.
Accusations et rumeurs
En Mars 1977, Lambert Galibali était accusé à tort comme un des complices de l’assassinat du président de la République populaire du Congo, le commandant Marien Ngouabi. Il est alors arrêté et emprisonné durant 5 ans avec sursis. Il s'est avéré que cette accusation était infondée et que Lambert Galibali n'avait rien à voir avec cela, il a donc été libéré quelques années plus tard[6],[3].
Références
- « Hommage : le chef de l’Etat salue la mémoire de Lambert Ngalibali | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur www.adiac-congo.com (consulté le )
- « Histoire de brazzaville | Commune de Brazzaville », sur brazzaville.cg (consulté le )
- « Lambert Galibali, Président du CNDD, a tiré sa révérence, le combat continue », sur Congopage, (consulté le ).
- « Obsèques de Lambert Galibali : L’ancien ministre d’Etat s’est distingué par sa noblesse de cœur et sa grandeur d’âme », sur lasemaineafricaine, (consulté le ).
- Jean-Pierre MISSIé, « Ethnicité et territorialité », Cahiers d’études africaines, vol. 48, no 192, , p. 835–864 (ISSN 0008-0055, DOI 10.4000/etudesafricaines.15544, lire en ligne, consulté le )
- « Quand Florent TSIBA dézingue les fils des Plateaux », sur DAC E-NEWS, (consulté le )
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