Landelies
Landelies (en wallon Landliye) est une section de la commune belge de Montigny-le-Tilleul, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Landelies | |||||
La fenêtre tectonique | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Charleroi | ||||
Commune | Montigny-le-Tilleul | ||||
Code postal | 6111 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Landelins | ||||
Population | 1 200 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 22′ nord, 4° 21′ est | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Elle est située en bord de Sambre, un affluent de la Meuse.
Étymologie
Le nom de Landelies trouve son origine dans le mot latin Landiliacus (fundus) signifiant Propriété de Landilla.
Selon d'autres sources, Landelies tirerait son nom du brigand Maurosus (VIIe siècle) qui changea son nom en "Landelin" une fois repenti et converti au christianisme. Saint Landelin est à l'origine de la fondation des abbayes de Lobbes et Aulne, sur la Sambre, ainsi que de l'abbaye de Crespin (Valenciennes).
Selon d'autres sources encore, ce nom proviendrait de "Landes-li", soit "Le lieu des landes", les landes étant de vastes étendues de terre inculte couverte de bruyères, de genêts, etc.
Cette dernière définition ayant la préférence selon Léon Foulon et Arthur Aubert dans "Contribution à l'histoire de la commune de Landelies et de sa filiale Goutroux" - 1909 - 148 pages.
Géologie
Les formations formant le sol de Landelies se sont déposées pour la plupart durant le Dévonien supérieur et le Carbonifère, plus précisément du Frasnien au Namurien[1].
Plusieurs phénomènes géologiques intéressants sont observables à Landelies. Citons notamment :
- La faille du Midi, fracture principale entre le synclinorium de Dinant et le synclinal de Namur. Cette faille parcourt le pays d'est en ouest.
- Le lambeau du poussée de Landelies, aussi appelé Massif de la Tombe. Il s'étend en aval de Landelies, de part et d'autre de la Sambre. On peut également l'observer à Fontaine-l'Evêque, Mont-sur-Marchienne et Monceau-sur-Sambre.
La surface sur laquelle s'est effectué le charriage du lambeau est appelée Faille de la Tombe. D'autres failles secondaires (faille de Landelies, faille de Gaux...), existent à l'intérieur du lambeau lui-même.
- La Fenêtre de Landelies : Durant les deux derniers millions d'années, la Sambre a creusé son lit par enfoncements successifs, en relation avec les périodes de glaciation de l'Europe du Nord. Cette érosion a bien fait apparaître les couches du Carbonifère supérieur sur lesquelles reposaient le bord nord du synclinorium de Dinant et le massif de la Tombe.
Les couches de cet affleurement sont plus jeunes que celles qui les entourent : c'est la Fenêtre de Landelies.
- Le Grand Lapié de Leernes-Landelies : Un lapié (ou lapia) est un phénomène karstique en surface, grâce auquel le sommet du calcaire forme un relief très découpé marqué d'entonnoirs profonds et séparés par un alignement de chicots résiduels.
Il est possible de pratiquer l'escalade à la carrière de Landelies.
Histoire
Landelies s'étendait autrefois jusqu'à la section de "La Bretagne", qui après plusieurs demandes a fini par en être scindée sous le nom de la commune de Goutroux en 1896. Au total, les deux communes comptaient chacune environ 1100 habitants déjà à l'époque (pour 1200 maintenant à Landelies). Par après, lors de la fusion des communes en 1977, Landelies a été fusionnée à Montigny-le-Tilleul (qui a à ce moment récupéré son nom ancien se terminant par "-y" au lieu de "-ies"), tandis que Goutroux a été fusionnée à Charleroi avec 14 autres communes.
Depuis 1974, Landelies peut revivre chaque année la Ducasse D'jean qui avait cessé après 1964. C'est donc grâce à des personnes tels que Guy Tonnelier, Jean-Louis Van herck et dix autres membres du comité que cette festivité a pu reprendre son cours depuis 74. Depuis plus d'une centaine de membres ont eu le privilège de côtoyer D'jean durant le 3e week-end de septembre pour le promener le dimanche dès 8 heures du matin et le voir s'en aller dans un feu de joie la nuit tombée.
Notes et références
- La Carrière "Calcaires de la Sambre" à Landelies, Histoire-Géologie-Minéralogie-Exploitation, 1re édition, Monographie du 4M (Association des Micro-Monteurs de Minéraux de Montigny-le-Tilleul), 2002
Voir aussi
Bibliographie
- Anne-Catherine Bioul et al., Le patrimoine du Val de Sambre : De Landelies à Erquelinnes, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 144), , 60 p. (ISBN 978-2-87522-022-6).