Langues sénoufo

Les langues sénoufo sont une branche de la famille de langues nigéro-congolaises. Elles sont parlées par 1,5 million de locuteurs au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Mali.

Cet article concerne les langues sénoufo. Pour le peuple sénoufo, voir Sénoufos.

Langues sénoufo
Pays Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Mali
Région Afrique de l'Ouest
Classification par famille
Codes de langue
Glottolog senu1239

Classification

Carte de répartition des langues sénoufo
  • Sénoufo du Nord (Suppire-Mamara) :
    • Mamara (minyanka, mianka)
    • Nanerige (nanergé)
    • Sucite (sicite, sìcìté)
    • Supyiré (suppire)
    • Shempire (syempire)
  • Sénoufo central :
    • Langues karaboro :
    • Langues senari :
      • Cebaara
      • Senara (senari, syenere, tiebaara)
      • Nyarafolo
      • kouffolo
      • Syenara (syenara, shenara)
    • Kpalaga (palaka)
  • Sénoufo du Sud

Lexique

Sénoufo Français
fotamanabienvenue Chôlô/Chouyi/ChouyigiLe mil
Chôlômimin (Sɔmim)poudre de milKadég Le Maïs
Tarri/DalahLa terreFounwèngui/ndigaw/massaw Arachide
Tarrifôl/Koulfôl/KoulfoyiChef de terre ou propriétaire de terre/Chef coutumier/Patriarche etc.
Gol/Gouyi [Guyi]poulet
Kacouhon/ Kagohyla toux chez les Senoufo de Boundiali (Kagoye chez les lôgôkoulébé - Villages de Lofigué, Kambo, Borogoba, Kangonoma, Tiébiziédougou, Nianfingolodougou etc. dans le cercle de Kadiolo au Mali)
SinzanguéBois sacré chez les Sénoufo de Boundiali fotamanabienvenue
Gbinhin/Gnigbinhin (Mali)la saison sèche
zahan/kassaakla pluie
Daala/saahla maison
Shin/Shɔn (MALI)homme [/Shɔn (MALI CERCLE DE KADIOLO]
Sadjèn/N'djiinninoiseau
saagui Maison chez les Sénoufo de Karakoro

Enseignement

En 1996, une organisation non gouvernementale, Savane Développement, a créé à Kolia, en Côte d'Ivoire, une école pour une scolarisation partiellement en langue maternelle : c'est le Centre scolaire intégré du Niéné (CSIN). Dans ce centre expérimental, les élèves reçoivent, du préscolaire à la fin de la première année du primaire, un enseignement en sénoufo ou en malinké, selon leur langue maternelle, et poursuivent par la suite leurs études en français[1].

Notes et références

  1. En 2001, le ministère de l'Éducation nationale a fait une évaluation de l'établissement d'enseignement et a décidé d'élargir l'expérimentation à dix autres langues : abidji, agni, attié, baoulé, bété, guéré, dan ou yacouba, koulango, mahou et sénoufo de Korhogo

Annexes

Bibliographie

  • G. Chéron, Le dialecte sénoufo du Minianka, Geuthner, Paris, 1925, 167 p.
  • Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés en Côte d’Ivoire et dans les régions limitrophes, Paris, 1904
  • Mary Laughren, Analyse plérématique du tyebari (un dialecte sénoufo), Université de Nice, 1973, 291 p. (thèse de 3e cycle)
  • Gabriel Manessy, « Recherches sur le phonétisme proto-sénoufo », Bulletin de la société de linguistique de Paris, 1996, vol. 91, n° 1, p. 265-296
  • Richard Mills, Dictionnaire sénoufo-français, Rüdiger Köppe Verlag, Cologne (Allemagne), 2003, 2 tomes, 1 503 p.
  • Jacques Rongier, Parlons sénoufo, L'Harmattan, 2002, 248 p. (ISBN 9782747520423)

Articles connexes

Liens externes

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