Laurent van der Meulen

Laurens van der Meulen, également Laureys ou Laurent van der Meulen, connu en Angleterre sous le nom de Laurence Vander Meulen (Malines, 1643 - Malines 1719), est un sculpteur, peintre et encadreur flamand qui, après une formation dans sa ville natale de Malines, travaille pendant un certain temps en Angleterre[1]. Là, il est surtout connu pour la statue du roi Jacques II à Trafalgar Square créée en collaboration avec le sculpteur flamand Pierre van Dievoet alors qu'ils travaillent ensemble dans l'atelier de Grinling Gibbons. Il est également connu pour ses sculptures sur bois de cadres et de médaillons[2].

Laurent van der Meulen
Naissance
Décès
Activités
Lieu de travail

Biographie

Statue du roi Jacques II à Trafalgar Square

Il commença sa formation dans sa ville natale qui avait une riche école de sculpture et après avoir commencé l'étude de la peinture, il fut attiré par cet art et alla se former à vingt ans, c'est-à-dire assez tardivement pour un apprenti, dans l’atelier du sculpteur malinois Pieter van der Stock. Il n'y resta pas longtemps, et avant d’avoir atteint la maîtrise, qu'il accomplira après son retour à Malines, il s’en alla en Angleterre en 1675 où, à la suite de l'incendie de Londres et de sa reconstruction, il y avait une forte demande dans les métiers d'art[3].

Il alla ainsi rejoindre l’importante colonie d'artistes flamands, peintres, sculpteurs, tapissiers, etc. qui y était active. C’est ainsi qu’on le retrouve à Londres à côté d'autres compatriotes[4], comme Arnold Quellin, le fils d’Artus Quellin, John Nost, également malinois, Antoon Verhuke et Pierre Van Dievoet, dans l'atelier de Grinling Gibbons un sculpteur virtuose dans la fine ciselure de motifs floraux.

Médaillon aux motifs de vanité

Van der Meulen revint en 1687 dans sa ville natale et fut admis comme maître sculpteur de la Guilde de Saint-Luc de Malines en 1689[2]. Il se maria alors avec Cornélie-Thérèse de Croes, belle-sœur du sculpteur Jean-Luc Fayd'herbe, fils du grand sculpteur Luc Fayd'herbe, il entrait ici de plain-pied dans le milieu artistique le plus influent des Pays-Bas.

Il commença ainsi une carrière féconde de sculpteur ornemaniste, décorant de nombreuses églises et demeures de ses ornements composés de guirlandes fleuries au ciseau fouillé et à la ciselure minutieuse d’orfèvre du bois. À côté de cela on cite aussi de lui des statues religieuses, des vierges, et quelques bustes.

Malgré l'abondance de son œuvre celle-ci est devenue fort rare et dispersée, ce qui en rend l'étude difficile.

Bibliographie

  • Emmanuel Neeffs, Histoire de la peinture et de la sculpture à Malines, Gand, imprimerie E. Vanderhaegen, 1876, 2 vol.
  • Adolphe Siret, Dictionnaire historique des peintres de toutes les écoles: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Librairie Encyclopédique de Périchon, 1848.
  • Messager des sciences historiques, 1836.

Notes

  1. Laurent van der Meulen sur le site du RKD
  2. Auguste Van Lokeren, Notice sur des cadres sculptés par Laurent Vandermeulen de Malines, Messager des sciences historiques, 1836, p. 54-61
  3. David Esterly, Grinling Gibbons and the Art of Carving, Harry N. Abrams, 30 April 2013, p. 45, 176, 209
  4. Gibbons, Grinling, dans : Oxford Dictionary of National Biography, vol. 22, pp. 29-30 : "The attribution of these works is complicated by the presence of the highly trained Flemish sculptors whom Gibbons had gathered into his workshop by the end of the 1670s. These included Arnold Quellin (the nephew of Artus Quellinus I), John Nost, and Anthony Verhuke, joined in the next decade by, among others, Laurens Vander Meulen and Pierre Van Dievoet. Their experience and skill as makers of statues may have exceeded his own".

Liens externes

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