Leïla Sfez
Leïla Sfez (arabe : ليلى سفاز), née en 1874 à Tunis et morte en 1944, est une chanteuse et compositrice tunisienne. Spécialisée dans le café-concert, elle s'impose dans les années 1920 à Tunis en reprenant d'abord toutes les chansons classiques puis en créant ses propres mélodies.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
ليلى سفاز |
Nationalités |
Protectorat français de Tunisie (depuis le ) Beylicat de Tunis (jusqu'au ) |
Activités | |
Parentèle |
Habiba Msika (nièce) |
Elle côtoie les plus célèbres artistes tunisiens de son époque[réf. nécessaire].
Biographie
Issue d'une famille juive, elle naît en 1874, la même année que l'artiste algérien Mustapha Nador. Elle est la tante d'Habiba Msika, à qui elle transmet son éducation musicale, en l'initiant au piano, et qu'elle introduit au sein des cercles intellectuels et artistiques tunisois de l'époque[1].
Leïla Sfez obtient un statut de star et une notoriété en contribuant au renouveau de la musique tunisienne[réf. nécessaire]. Elle exploite également une salle de spectacle à Bab Souika[1], un quartier de la capitale tunisienne. Il n'était pas rare que l'artiste doive se débarrasser d'admirateurs encombrants[2].
Spécialisée dans les chansons anciennes, autrement dit de zendalis, elle jouit d'une certaine considération[Par qui ?][3].
À la fin de sa vie elle exerce les fonctions de gouvernante (ou de servante) de sa nièce Habiba Msika[3].
Enregistrements
Elle fait des enregistrements de malouf tunisien en 1910[4] puis auprès du label discographique Pathé Marconi, à partir de 1929[1].
Selon Moncef Charfeddine[3], elle enregistre vers 1906 son succès Amani amani et vers 1910 Ya lasmar, quelques mois avant sa semi-retraite.
Le fonds musical collecté par le Centre des musiques arabes et méditerranéennes comprend deux autres enregistrements effectués chez Gramophone : Dhabiou el hema (ظبي الحمى) et Aroubi (عروبي)[réf. nécessaire].
Références
- Mohamed Ameskane, « Sublimes voix féminines »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur albayane.press.ma.
- Danielle Barcelo-Guez, Au 28 rue de Marseille, Tunis, Paris, L'Harmattan, coll. « Graveurs de mémoire », , 174 p. (ISBN 978-2747584890), p. 143.
- Moncef Charfeddine, « Leïla Sfez », L'Action tunisienne, .
- (en) Alyson E. Jones, Playing Out: Women Instrumentalists and Women's Ensembles in Contemporary Tunisia, Ann Arbor, Université du Michigan, , 358 p. (lire en ligne), p. 95.
Bibliographie
- Jeanne Faivre d'Arcier, Habiba Messika : la brûlure du péché, Paris, Belfond, , 389 p. (ISBN 978-2714435477).
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- « Collection : Laylā Sfāz (Leila Sfaz ; 1874-1944) », sur phonotheque.cmam.tn (consulté le ).
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