Le Breuil (Marne)
Le Breuil est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Le Breuil.
Le Breuil | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Didier Dépit 2020-2026 |
Code postal | 51210 |
Code commune | 51085 |
Démographie | |
Gentilé | Breuillois, Breuilloises |
Population municipale |
378 hab. (2019 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 35″ nord, 3° 38′ 51″ est |
Altitude | Min. 93 m Max. 251 m |
Superficie | 16,01 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.lebreuil51.fr |
Géographie
Le Breuil est située dans la vallée du Surmelin qui fut occupée par les Gaulois avant la conquête romaine. C'est probablement l'eau qui attira ses habitants.
Le territoire du Breuil, d'une superficie de 1 603 ha, a la forme d'un rectangle orienté nord-est - sud-ouest, mesurant 5 km de longueur sur 4 km de largeur. Les terres y occupent 350 ha, les prés 320, le vignoble 99 et les bois 672[1]. La vallée du Surmelin s'encaisse profondément dans le plateau, avec des versants rive droite exposés au sud, favorables à la vigne.
Au village proprement dit s'ajoute une douzaine de hameaux ou fermes : l'Huis, le Montcet ou Moncets-Saint-Germain, le Bordet, Brocheron, la Bochetterie, Courbehaut, l'Hermitage, Saint-Germain, Meillerey et Molignon.
Toponymie
Brogillum, Brolium, Brueium, Bruelii villa sont les formes anciennes, dérivées du gaulois brogilos[2] qui désigne un petit bois enclos.
Urbanisme
Typologie
Le Breuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,9 %), terres arables (29,4 %), cultures permanentes (11,1 %), prairies (7,7 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Économie
Le vignoble fut aux siècles passés l'originalité de cette commune de la Brie des Etangs. En 1773, on y cultivait 60 arpents de vignes. À l'établissement du cadastre, vers 1840, 42 ha. En 1929, 35 ha. Les habitants installés « hors 20 lieues » exigées par l'édit royal du XVIIIe siècle, demeurèrent fidèles à la viticulture, même après qu'eut disparu le commerce des vins de Brie pour Paris.
« Ils produisaient un vin léger, faible de corps et de bouquet, mais d'une fraîcheur et d'une saveur agréables », qui pouvait s'expédier aisément par voie d'eau ou de terre jusqu'à la capitale. En 1988, le village comptait huit récoltants-manipulants.
Histoire
Dès le IXe siècle, il est vraisemblable que la région était pourvue d'industries, sous l'impulsion de l'abbaye bénédictine d'Orbais qui apporta les premiers éléments de civilisation, d'agriculture et d'industrie, y installait un prieuré au hameau-Saint-Germain.
La vallée fut ravagée, vers 937, par les Hongrois qui s'emparèrent d'Orbais.
Au cours des XIIe et XIIe siècles, les moulins à blé étaient en pleine prospérité. Les siècles suivants apportèrent les malheurs et l'industrie déclina. Le Breuil eut, du XIIIe au XVIIe siècle, deux moulins à blé, une scierie mécanique de planches, un moulin à tan, un moulin à huile, une foulerie de drap, deux forges à acier.
Au XVIe siècle, le cadre géographique est le même, avec ses collines verdoyantes et boisées. Partout, des champs de céréales, du blé, de l'avoine, des pâtures, mais pas encore de vignes. Par contre, la forêt est plus importante.
Tout en haut, Saint-Germain : c'est un prieuré qui comprend une chapelle, une maison, un jardin et une dizaine d'arpents de terres. Il ne relève pas du seigneur du Breuil mais directement du roi et de l'abbaye d'Orbais.
La grande rue traverse le village et de nombreuses chaumières s'entassent en désordre sur les bords. Le long de la rivière ronronne un moulin travaille toute l'année : il est également la propriété de l'abbaye d'Orbais. La prestation que doit fournir le seigneur de du Breuil à l'abbé d'Orbais est fixée annuellement à 116 boisseaux de blé et à 116 boisseaux d'avoine.
La masse imposante du château domine la vallée : il se dressait à la place de la mairie actuelle. Il s'étendait, paraît-il, jusqu'à la rivière et son entrée se trouvait près du pont actuel. À cette époque, le seigneur du Breuil est le chef de la famille de Gomer, en provenance du Nord de la France et son ancienneté paraît remonter aux croisades.
Avant la Révolution Française, le village dépendait de la coutume de Vitry et du présidial de Château-Thierry.
Politique et administration
Démographie
De 515 habitants au début du XIXe siècle, la population s'élève à 745 en 1851, puis diminue jusqu'en 1891, date à laquelle elle remonte légèrement à un peu plus de 600 âmes. Elles décroît rapidement ensuite pour s'établir actuellement à 341 habitants. En 1988, le village comptait 63 résidences secondaires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2019, la commune comptait 378 habitants[Note 2], en diminution de 6,2 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le tombeau de Christophe de Gomer[18] peut être vu dans l'église. Son tombeau a été restauré dans les années 1980 et inscrit sur l'inventaire des objets mobiliers classés monuments historiques.
Personnalités liées à la commune
- François Flameng, peintre officiel des armées, dont les nombreux croquis et dessins des combats qui eurent lieu ici pendant la Grande Guerre, parurent dans la revue L'Illustration.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Serge Coyard, Magazine du canton de Dormans, juillet 1988.
- X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6 et 978-2-87772-237-7, OCLC 51898501, lire en ligne)
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- « Le Breuil. Le maire sortant dévoile sa liste pour les municipales : La liste menée par Didier Dépit, le maire de Le Breuil, compte six noms de conseillers actuels et huit nouveaux venus », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Après un premier mandat comme conseiller municipal suivi d’un second comme maire de Le Breuil, Didier Dépit se représente aux suffrages ».
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L’église Saint Martin à Le Breuil », sur site du Diocèse de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
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