Le Chat botté (film, 1995)

Le Chat botté (en russe : Кot в сапогах) est un film d'animation russe de Garri Bardine sorti en 1995.

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Synopsis

La plaine russe probablement défoncée par la raspoutitsa. Trois des fils Karabassoff vident une bouteille de vodka tandis que le quatrième ronfle, allongé devant eux, serrant dans ses mains une autre bouteille du précieux liquide. Surgit un avion américain d'aide humanitaire qui largue de nombreux colis qui sont aussitôt récupérés par les trois frères; pour le quatrième il ne reste qu'un sac confectionné avec la bannière étoilée étiqueté Woolmark. Il en extrait un chat ! De dépit il le "balance" dans la boue mais comme il n'a rien d'autre, il finit par le récupérer. Ils se présentent et Cat lui propose de le faire émigrer aux États-Unis par voie aérienne car le chat maintenant chaussé de bottes russes se sert de sa queue pour se transformer en hélicoptère (Ah ! la technologie yankee vue par les Russes !). Le jeune homme ne se fait pas prier et après avoir récupéré sa bouteille de vodka, sa balalaïka, mis une poignée de terre russe dans sa poche et essuyé une larme, il s'envole pour le nouveau monde.

En survolant la France, le couple se recouvre de givre. Voulant boire une gorgée de vodka pour se réchauffer, Karabassoff échappe sa bouteille qui tombe dans le corsage d'une aristocrate qui, dans un palais, est en train de danser . Celle-ci croyant que c'est son cavalier qui a des gestes déplacés lui envoie un soufflet : son partenaire respectant les codes de la politesse en de telles circonstances lui répond par un «Merci». (Ah ! l'élégance, la politesse, les traditions françaises vues par les Russes !). Mais il faut descendre et récupérer la bouteille qui roule entre les pieds des danseurs : donc voilà nos deux héros à quatre pattes, c'est normal pour le chat, se déplaçant au ras du sol. Le jeune homme ne peut éviter de toucher les chevilles d'une danseuse et la queue du chat ne peut éviter de s'égarer quelque part ailleurs ce qui provoque un deuxième puis un troisième soufflet, un deuxième puis un troisième merci. Devant cette agitation la statue de Vénus est tellement ébranlée que les bras lui en tombent. C'est un scandale : les deux intrus doivent s'enfuir poursuivis par tous ces élégants et ces élégantes. Cependant lorsque la porte du château se referme derrière les fuyards, elle coupe la queue du Chat botté. Les poursuivis trouvent refuge dans une cave d'où, par le soupirail ils peuvent voir les chiens que l'on a lancés à leurs trousses. Que faire maintenant qu'ils ne peuvent plus rejoindre l'Amérique, Cat ayant perdu sa queue; ils peuvent boire, chanter en s'accompagnant à la balalaïka. C'est ce qu'ils font.

Mais voilà qu'un carrosse s'arrête devant la maison. Karabassoff voit qu'une jeune personne ouvre la portière, tend la jambe, soulève sa robe et refait le nœud du ruban qui entoure une de ses chevilles. Devant une scène aussi admirable, le jeune homme en oublie de manger son saucisson, ce que Cat n'oublie pas. L'attelage repart et aussitôt le jeune homme demande au Chat botté de lui faire rencontrer la propriétaire du pied et de la cheville. Cat, toujours aussi imaginatif, lui demande de se déshabiller et de se jeter à l'eau près de l'endroit où les passagers du carrosse, le roi et une princesse, se sont arrêtés pour pêcher. Poussé à l'eau, Karabassoff, ne sachant pas nager, appelle au secours pour ne pas se noyer. Le roi alarmé envoie deux hallebardiers qui repêchent le malheureux. La princesse se refuse le plaisir de regarder davantage les attributs du jeune homme, mais lorsqu'on le rhabille avec de riches vêtements, il peut s'installer dans la voiture à côté d'elle, ce qui va lui permettre de progresser dans la conquête de la jeune fille. Pendant ce temps, le Chat botté prépare la visite du roi et la promotion de son maître : il enjoint aux animaux qui se trouvent sur le passage du cortège royal de déclarer ou de répondre qu'ils appartiennent au marquis Karabassoff. «Oh là là !» s'exclame le roi, étonné par l'étendue des richesses que possède son hôte.

Pendant ce temps, Cat arrive au château de l'ogre «Her Kaputt», qui s'est fait préparer une soupe où mijotent des Français, alors que dans son assiette il en a déjà un, arrosé de sauce tomate (Ah ! les Français toujours prêts à se faire dévorer par les Allemands !). Comme dans l'histoire originale, le Chat botté met le géant sanguinaire au défi de se transformer en un sujet plus petit. Ne résistant pas à sa vanité, l'ogre se change en souris. Cat, ne résistant pas à son appétit, n'en fait qu'une bouchée. Les Français, soulagés de ne pas avoir à terminer leur vie dans l'assiette de Her Kaputt, chantent La Marseillaise. Et ainsi Karabassoff peut accueillir le roi et la princesse dans ce château qui dorénavant, privé de son propriétaire, peut être le sien.

L'originalité de la chute est à découvrir.

Fiche technique

  • Titre original : Кот в сапогах
  • Titre français : Le Chat botté
  • Réalisation : Garri Bardine
  • Scénario : Garri Bardine d'après Charles Perrault
  • Direction artistique : Arkadi Melik-Sarkissian
  • Photographie : Aleksandre Dvigoubski
  • Son : Vladimir Vinogradov, Vadim Kouznetsov
  • Musique : arrangements de Sergueï Anaskhine servis par l'orchestre symphonique d'état pour le cinéma dirigé par Sergueï Skripka
  • Production : Garri Bardine
  • Sociétés de production : Stayer, Roskomkino
  • Pays d'origine : Russie
  • Format : couleur - Dolby (Dolby stereo)
  • Durée : 27 minutes

Distribution

Animateurs

  • Natalia Fedosova
  • Vladimir Maslov (artiste)
  • Lidia Mayatnikova
  • Irina Sobinova-Kassil

Voix originales

  • Konstantine Raïkine : Karabassoff
  • K. Smirnov : le roi
  • Rogvold Soukhoverko : Her Kaputt
  • A. Stychkine : le Chat botté

Distinctions

Autour du film

  • Les personnages s'expriment en allemand pour Her Kaputt, en anglais pour le Chat botté, en français pour les aristocrates, en russe pour Karabassoff et ses trois frères.
  • La chute est très différente de celle du conte de Charles Perrault. Dans l'œuvre originale la débrouillardise du Chat permet à celui-ci de devenir un grand seigneur tandis que son maître devenu marquis de Carabas, épouse la princesse.
  • Critique du film par Michel Doussot [1]
  • Le site Kinoglaz consacre une page à ce film avec des photographies qui permettent de se faire une idée des personnages réalisés en pâte à modeler [2]
  • Une partie des renseignements a été recopiée à partir du générique du film diffusé sur Arte
  • Le film a été projeté le jeudi lors du festival russe au Toursky à Marseille

Notes et références

  1. « LE CHAT BOTTÉ, un film culotté », sur Blogpasblog, (consulté le ).
  2. http://kinoglaz.fr/u_fiche_film.php?num=1771

Liens externes

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