Le Chrétien mourant
Le Chrétien mourant est un poème d'Alphonse de Lamartine.
- Le Chrétien mourant
- Qu'entends-je ? autour de moi l'airain sacré résonne !
- Quelle foule pieuse en pleurant m'environne ?
- Pour qui ce chant funèbre et ce pâle flambeau ?
- O mort, est-ce ta voix qui frappe mon oreille
- Pour la dernière fois ? eh quoi ! je me réveille
- Sur le bord du tombeau !
- O toi ! d'un feu divin précieuse étincelle,
- De ce corps périssable habitante immortelle,
- Dissipe ces terreurs : la mort vient t'affranchir !
- Prends ton vol, ô mon âme ! et dépouille tes chaînes.
- Déposer le fardeau des misères humaines,
- Est-ce donc là mourir ?
- Oui, le temps a cessé de mesurer mes heures.
- Messagers rayonnants des célestes demeures,
- Dans quels palais nouveaux allez-vous me ravir ?
- Déjà, déjà je nage en des flots de lumière;
- L'espace devant moi s'agrandit, et la terre
- Sous mes pieds semble fuir !
- Mais qu'entends-je ? au moment où mon âme s'éveille,
- Des soupirs, des sanglots ont frappé mon oreille ?
- Compagnons de l'exil, quoi ! vous pleurez ma mort ?
- Vous pleurez ? et déjà dans la coupe sacrée
- J'ai bu l'oubli des maux, et mon âme enivrée
- Entre au céleste port !
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Le Chrétien mourant
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Le Chrétien mourant |
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