Le Cube (centre d'art contemporain)

Le Cube a été fondé à l'initiative de Nils Aziosmannof, président de l'association Art3000. Le Cube accueille des expositions, installations et performances d'art numérique pour sensibiliser différents publics à des enjeux de société numérique. Le Cube propose également des formations aux nouvelles technologies, ainsi que des cycles de conférences et d'ateliers en lien avec la société numérique (Intelligence artificielle, blockchain, darknet, ect) à destination d'un public d'entreprises et de scolaires.

La structure a créé dès 2013 "Le Prix Cube" un prix international récompensant la jeune création numérique mais également "La Revue du Cube", un support en ligne orientée vers la création et la société numérique ainsi qu'une émission web bimestrielle appelée "Les Rendez-vous du Futur".

Basé depuis sa création à Issy-les-Moulineaux, Le Cube a organisé des événements hors les murs en France et à l'étranger comme l'exposition Universelle Shangai, Forum Mondial de la Langue française à Québec ou la Foire d'art contemporain Slick à Paris.

Créée en 1988, l'association Art3000 est aujourd’hui présidée par Nils Aziosmanoff, l’un des cofondateurs de l’association et du Cube. L'association Art3000 regroupe des bénévoles et un réseau de professionnel ayant pour point commun de s’intéresser à l’impact des nouvelles technologies sur les pratiques de création numérique.

L'association est composée de créateurs de tous domaines du numérique (musiciens, graphistes, metteurs en scène, réalisateurs, plasticiens, architectes ou designers). Elle organise plusieurs événements en France ou à l’international, édite la revue NOV'ART et organise ISEA 2000[4], l'International Symposium on Electronic Arts à Paris.

Art graphique, spectacle vivant, danse, musique ou théâtre, la programmation du Cube est éclectique et souhaite montrer un panel large de création numérique contemporaine. Plusieurs salles sont dédiées à l’exposition et la diffusion artistique : une salle d’exposition principale de 55 m. dotée d’un bar, le “Jardin divers”, une salle de diffusion polyvalente de 134 m² et la “Black Box”, une salle de 27 m² dans laquelle le noir complet peut être fait, idéale pour la projection multimédia. À cela s’ajoute d’autres endroits d’exposition comme le hall du centre, le couloir principal et les murs des salles d’ateliers. À chaque nouvelle saison, une exposition principale est présentée pendant six mois. 

Le Cube inscrit sa programmation dans une activité culturelle plus large, et surtout parisienne, en participant à des événements hors les murs ou en inscrivant la structure dans des parcours de visite. Depuis janvier 2017, Le Cube a participé au festival la Science se Livre, au festival HeforShe, du Comité ONU Femmes France, en organisant une rencontre avec les artistes du collectif Mabel Octobre, en présentant une œuvre en compétition pour le Festival Côté Court et en proposant des parcours ludiques dans le cadre du Festival Futur en Seine. 

Outre la programmation d'artistes, le Cube soutient la jeune création en proposant “Le Labo”, un espace de travail pour les artistes et les chercheurs qui leur permet d’expérimenter et de créer leurs projets culturels. Un accompagnement technique est assuré par le régisseur du centre, et du matériel est mis à disposition. L’équipe du Cube aide également à la mise en réseau de ces artistes, fournit des conseils de production et valorise leur communication en produisant des documents lors de leur passage, comme des prises d’images, des interviews ou des extraits vidéo de leur spectacle.

Le Cube permet à un public amateur de tout âge de s’initier et de se former aux pratiques des nouvelles technologies. Il propose ainsi des ateliers et des événements ludiques et créatifs.

Tous les mois, des ateliers sont proposés à trois niveaux de publics : les enfants (de 3 à 12 ans), les ados (de 12 à 18 ans) et les adultes. Ces ateliers sont regroupés en thématiques mensuelles variées, telles que la nature, l’aquaponie, le théâtre d’ombres, la création de jeux vidéo grâce à l’utilisation de nouvelles techniques, comme le code, l’impression 3D, la découpe laser, l’animation et bien d’autres encore. Au total, ce sont plus de 5 000 heures qui sont dispensées chaque année dans une dizaine d’ateliers, organisés chaque semaine au sein du Cube.

Parce que l’intergénérationnel est un précepte capital face à l’évolution des pratiques numériques, l’événement « Générations Connectées », initié en 2009 par Le Cube, fait se rencontrer toutes les générations autour des nouvelles technologies, à travers des ateliers, des rencontres, des projections, des présentations pratiques, ou encore des jeux numériques ouverts à tous les publics.

Dans sa volonté de stimuler la diffusion des nouvelles technologies, Le Cube accompagne et forme des publics de tout âge, aussi bien que des professionnels ou des acteurs du domaine scolaire, aux usages et pratiques créatives du numérique. Pour ce faire, il a mis en place, dès sa création, des programmes de formation, des ateliers, des projets pédagogiques, tout en proposant l’accès à de nombreux outils et ressources numériques.

Depuis sa création, Le Cube souhaite développer l’éducation aux nouvelles technologies par des ateliers et des formations qui accompagnent les structures scolaires et les élèves, à travers des dispositifs pédagogiques adaptés et de contenus variés. Les “Ateliers découvertes et parcours créatifs” sont une initiation à la création numérique avec photomontage, animation et programmation sur tablette pour les centres de loisirs. En 2016, trois modules de formation pour 30 enseignants de cycle 3 sur la manière d’aborder l’art numérique en classe ont été proposés en cocréation avec la Gaîté Lyrique et la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale des Hauts-de-Seine.

Le projet « Connectons nos écoles », initié en 2007, est un autre exemple de la volonté du Cube d’être en interaction avec le milieu scolaire et de favoriser l’apprentissage des nouvelles technologies par les plus jeunes. Chaque année, cinq classes de Grand Paris Seine Ouest prennent part à ce projet qui mêle expérimentation, apprentissage des outils numériques et cocréation entre les élèves, leurs instituteurs et l’équipe du Cube. Pour de nombreux élèves, c’est un premier accès, ainsi qu’un premier pas, vers des réflexions liées aux nouveaux outils du numérique.

Face aux questionnements et à l’évolution des nouvelles technologies dans la société, aussi bien sur un plan personnel que professionnel, Le Cube, a décidé d’ouvrir son activité, afin de soutenir et d’interroger les nouvelles pratiques liées au numérique et de s’inscrire dans le débat de société.

Atelier enfant

C’est en 2010, par la volonté de Nils Aziosmanoff et sous l’impulsion de Rémy Hoche que Le Cube va orienter une partie de sa programmation vers les changements sociétaux liés aux évolutions du numérique. Depuis les Rendez-vous du Futur se sont développés, avec le First en 2013, première partie de l’émission. Le format actuel de l’émission est divisé en deux parties : la première, le First, est consacrée à plusieurs « Change makers » et valorise les actions concrètes et leur mise en place par des associations et des start up. La deuxième partie, Les Rendez-vous du futur, constitue le cœur de l’émission et aborde des réflexions théoriques sur les nouvelles pratiques du numérique.

En 2011, Le Cube a créé son propre magazine en ligne, la Revue du Cube, qui invite chaque année plus d’une trentaine d’intervenants, experts dans des disciplines variées, à écrire sur une problématique annuelle. En 2017, plus de cent vingt contributeurs ont participé à l’écriture de cette revue, citons entre autres l’écrivain Jean-Pierre Balpe, l’artiste Yanh Minh, le philosophe Eric Sadin ou encore le mathématicien Michel Authier.

Le Cube, souhaitant stimuler la création numérique, soutient les jeunes entreprises, associations et start up dans la réalisation et le développement de leurs projets. Pour cela, il met à leurs dispositions un espace de coworking, ainsi que ses équipements, pour une location au mois. Le centre aide également, à leur demande, ces jeunes entreprises dans leur communication, ou en diffusant leurs projets aux partenaires, ou encore en prêtant ses locaux.

La première édition du Prix Cube a récompensé l'artiste néerlandais Matthijs Munnik pour son œuvre Microscopic Opera. Cette installation de 2011 est un opéra joué par des micro-organismes, qui, à l'aide de capteurs sensoriels et de caméra enregistre et traduise en musique les déplacements de ces créatures. Ce prix a été décerné par le jury du Prix Cube composé de Xavier de La Porte, Carine Le Malet, Vanessa Quang, Djeff Regottaz et Margit Rosen.

Le gagnant est l'artiste russe Dmitry Morozov, dit ::VTOL[10]::

Dans cette édition les thématiques de transhumanisme, de nature connectée ont été abordées ainsi que des réflexions sur l'outil numérique et ce qu'il peut être[11]. Pour cette deuxième édition, le jury était constitué de Odile Decq, Conny Freyer, Patrick Gyger, Fabien Simode et Zhang Xiaotao.

En 2016, Le Prix Cube s'est déroulé dans la chapelle Saint-Sauveur à Issy-les-Moulineaux[18]. Il a récompensé l'artiste australien Michael Candy, pour sa sculpture cinétique "Big Dipper". Manuela de Barros, Mathieu Baudin, Manuela Naveau et Therry Voisin.