Le Dresseur de tortues
Le Dresseur de tortues, en turc : Kaplumbağa Terbiyecisi, est un tableau de l'artiste ottoman Osman Hamdi Bey, réalisé en deux versions. La première date de 1906 et est exposée au musée Pera à Istanbul[1] qui l'a achetée pour 3,1 millions d'euros[2],[3]. La seconde version réalisée en 1907 a été achetée dans les années 1980 par le journaliste Erol Simavi. Elle a été exposée au musée Sakıp Sabancı à Istanbul en 2009.
Version 1 (1906)
Artiste | |
---|---|
Date |
1906 |
Technique |
Huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
222,15 × 120 cm |
Collection | |
No d’inventaire |
PM_GAP_PC.045 |
Localisation |
Version 2 (1907)
Artiste |
Osman Hamdi Bey |
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Date |
1907 |
Technique |
Huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
136 × 87 cm |
Contexte historique
Osman Hamdi Bey a peint cette œuvre au moment de grands troubles sociaux et politiques au sein de l'Empire ottoman. Les réformes lancées par le Sultan Abdülhamid II, qui s'étaient avérées inefficaces, étaient désignées comme responsables des bouleversements que connurent l'Empire. L'Empire Ottoman, qui dirigeaient alors encore certaines parties de la péninsule balkanique, de l'Afrique du Nord (en particulier en Libye), l'ensemble de l'Anatolie et du Levant, ainsi qu'une grande partie de la péninsule arabique au tournant du XXe siècle, était menacé à la fois par la croissance de mouvements nationalistes au sein de son territoire, et par les incursions de puissances étrangères, qui arriveront à terme à la division de l'Empire à leur profit comme résultat de la Première Guerre mondiale.
Bien qu'elle ne fut que peu diffusée et comprise à l'époque, la peinture reçut un grand prestige dans les décennies qui suivirent, avec l'ascension et la révolution des Jeunes Turcs de 1908, qui mit fin à la régence autocratique du Sultan (qui fut par la suite remplacé par le régime des Trois Pachas, résultat du coup d'état de 1913) et poussa l'Empire à entrer aux côtés des Puissances Centrales dans la Première Guerre Mondiale, et qui entraînera subséquemment sa partition par les puissances victorieuses lors du Traité de Sèvres[4].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Tortoise Trainer » (voir la liste des auteurs).
- « The Tortoise Trainer », sur Pera Museum
- « Les grandes familles turques veulent toutes leur musée », sur LExpansion.com, (consulté le )
- (tr) « Kaplumbağa Terbiyecisi », sur www.peramuzesi.org.tr (consulté le )
- Yves Ternon, L'Empire Ottoman, Édition du félin
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (tr) « Bütün kaplumbağalar çok terbiyeli », sur le site milliyet.com.tr, (consulté le ).
- The Tortoise Trainer sur le site du Musée Pera d'Istanbul.
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