Le Journal de Vitré

Un autre journal portant le même titre a existé au XIX^e siècle, fondé en 1837 : cet hebdomadaire dirigé par des notables conservateurs n'était qu'une feuille d'annonces s'engageant peu politiquement, sauf lors des périodes électorales ; à partir de 1895, l'abbé Augustin Crublet, vicaire à Notre-Dame de Vitré, prêtre influencé par le Sillonisme, en prend le contrôle, avec le concours de l'abbé Trochu[1]. Ils combattent en particulier le comte Le Gonidec de Traissan, député, châtelain paternaliste, royaliste et autoritaire et dénoncent la grande misère des ouvriers. Ils sont rapidement sanctionnés par le cardinal Labouré qui mute l'abbé Trochu à Rennes et l'abbé Crublet à Dol, mais les deux prêtres continuent leur action, fondant d'autres hebdomadaires locaux, comme le Dôlois et, à Rennes, l' Écho du travail, rapidement renommé Écho de l'Ouest et précurseur du journal Ouest-Éclair, fondé en 1899, et dont les deux prêtres confient la direction à un jeune avocat brestois, Emmanuel Desgrées du Lou[2].

Le nom de ce journal fut aussi repris par un hebdomadaire qui a paru de 1937 à 1944[3].

Le tirage du journal, après un très bon lancement sous la coupe de Jean-Michel Desaunai, rédacteur en chef, a connu une baisse entre 2000 et 2005. Appartenant à Loïc de Guébriant, il a été racheté par le groupe Publihebdos en octobre 2007. Depuis, le titre connaît une très forte évolution. Il a d'ailleurs obtenu l'Étoile OJD 2008 dans la catégorie Hebdomadaire régional (+19,8 %). L'année 2009 est sur la même veine alors même que de très nombreux titres sont en difficultés. Si le rédacteur en chef est inchangé, il est désormais sous la direction d'un éditeur, Christian Bouzols, lui-même rattaché à un directeur “Sud”, Philippe Ducept, le directeur du groupe étant Francis Gaunand. Le tirage à août 2009 est de 9 801 exemplaires.

Il fait partie du groupe Publihebdos.

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