Le Père tranquille
Le Père tranquille est un film français réalisé par René Clément et sorti en 1946.
Réalisation | René Clément |
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Scénario | Noël-Noël |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | comédie dramatique |
Durée | 95 min. |
Sortie | 1946 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
En France pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation nazie, Édouard Martin qui a toute l'apparence d'un « père tranquille », est un chef important de la résistance à l'insu de sa famille. Il est secondé par Simon et Pelletier qui est secrètement amoureux de sa fille Monique. Celle-ci découvre les activités de son père et voit naître son amour pour Pelletier. Alors que se prépare une action sur l'usine voisine, le jeune Pierre Martin s'enfuit de la maison pour rejoindre le maquis. Pour éloigner sa famille et les voisins du bombardement de l'usine, Édouard Martin organise les fiançailles de Pelletier et de sa fille en ville, ce qui alerte la police allemande qui l'arrête. Blessé mais sauvé par les maquisards, le père tranquille est reconnu avec fierté par son fils.
Cette histoire est tirée de faits réels, qui se sont déroulés dans la ville de Woippy en Moselle, où le père tranquille, Jean Ernest Kempnich, horticulteur de profession, résista aux nazis. Le film est censé se dérouler à Confolens et à Angoulême, mais en réalité les extérieurs ont été tournés à Olonne-sur-Mer (où existe d'ailleurs toujours la "maison du père tranquille", telle qu'on la voit dans le film) et aux Sables d'Olonne au printemps 1946, les intérieurs étant réalisés au studio Radio-Cinéma Des Buttes Chaumont à Paris.
Fiche technique
- Titre : Le Père tranquille
- Réalisation : René Clément
- Assistant réalisateur : Pierre Chevalier
- Scénario et dialogues : Noël-Noël
- Photographie : Claude Renoir
- Musique : René Cloërec
- Décors : Lucien Carré
- Lieu du tournage: Olonne-sur-Mer - Sables d'Olonne - Confolens - Angoulême - Paris
- Date de sortie en France :
- Format : Son mono - 35 mm - Noir et blanc - 1,37:1
- Film français
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 95 minutes
Distribution
- Noël-Noël : Édouard Martin
- Paul Frankeur : Simon
- Jean Varas : Pelletier
- Nadine Alari : Monique Martin
- José Artur : Pierre Martin
- Claire Olivier : Madame Martin
- Marcel Delaître : Charrat
- Maurice Chevit : un maquisard
- Alice Leitner : Madame Renaud
- Georges Questiau : le proviseur
- Simone Lestan : la résistante à vélo
- Maurice Salabert : le boucher
- Jaqueline Lefer : la femme de ménage, résistante
- Pierre Noël : le garçon de café
- Howard Vernon : le lieutenant Fleischer
- Jeanne Herviale : Marie, la bonne
- Charles Lemontier : Charles Janvier
- Marcel Dieudonné : Jourdan
- Jo Dest : le colonel Müller et les acteurs non crédités :
- Jo Dest : un officier allemand
- Robert Le Fort : le garagiste
- Pierre Moncorbier : le professeur de violon
- Roger Pierre : un maquisard à l'exécution de Jourdan
- Émile Rémongin : un vieil invité aux fiançailles
- Henri San Juan : un résistant dans le café
- André Wasley : le voisin en litige avec Édouard Martin
- Henri Lemoine : le petit garçon qui joue du violon
Genèse
Noël-Noël a tiré du scénario de ce film un roman éponyme paru chez Hachette, Bibliothèque Verte (1958), (ASIN B0000DSYOQ) (Nota : compte tenu de la date de sortie du film, il est probable que cette édition n'a pas été la première). Noël-Noël a participé activement à la réalisation et c'est aussi lui qui a dessiné l'affiche du film.
Tournage
Le Père tranquille fait partie des derniers films d'une série de 30 fictions et documentaires qui furent tournés après la libération de Paris, d' à la fin de l'année 1946. Imposée par une situation d'une exceptionnelle gravité, la remise en route de l'industrie cinématographique est soumise au service cinématographique de l'armée et au Comité de Libération du cinéma français[1].
Analyse
Le spectateur est amené à croire que le père de famille dont il est question dans le film traverse la guerre craintivement, mais sa soumission apparente lui permet de mieux résister, comme un reflet de ce que souhaitaient les Français[2].
Une des raisons les moins pures de la réussite du Père tranquille après guerre, fut que nombre de papa Durand se dirent dans leur for intérieur, après la Libération, qu'ils auraient pu résister sans rien modifier de leur apparence pantouflarde. De là à penser qu'ils l'avaient un peu fait sans que nul ne s'en aperçût, il n'y avait qu'un pas[3].
Distinctions
Le film a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 1946[4].
Notes et références
- Introduction du documentaire Pas si tranquille que ça... de Yves Le Parc qui figure en bonus du dvd du film édité en 2004 (Studio CanalVidéo)
- Un merveilleux malheur, Boris Cyrulnik, p. 135
- Propos tenus par Henry Magnan (Sylvie Lindeperg, Les écrans de l'ombre : la Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (1944-1969), Paris, CNRS Éditions, coll. « CNRS Histoire », , 443 p. (ISBN 2-07-074312-8, présentation en ligne)).
- La Sélection - 1946 - Compétition, site officiel du Festival de Cannes.
Liens externes
- Un site sur Ernest Kempnich qui a inspiré le personnage du film.
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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