Le Premier Homme (film)
Le Premier Homme est un film dramatique franco-italien de Gianni Amelio adapté du roman éponyme d'Albert Camus sorti en 2011.
Pour l’article homonyme, voir Le Premier Homme.
Réalisation | Gianni Amelio |
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Scénario | Gianni Amelio d'après le roman d'Albert Camus |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cattleya Soudaine Compagnie Maison de Cinema France 3 |
Pays de production |
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Genre | Film dramatique |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 2011 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film a d'abord été présenté en avant-première mondiale au festival international du film de Toronto en 2011, puis en avant première pour l'Asie et le Moyen-Orient au Dubaï Film Festival en 2011 et en avant première européenne au festival de Bari en Italie le . Sa sortie en salle a lieu le en Italie, et le en France.
Synopsis
Jacques Cormery est un écrivain célèbre, âgé de 40 ans, qui va rendre visite à sa mère qui se trouve à Alger, la capitale d'Algérie, dans les rues de Belcourt. Il se rappelle son enfance pauvre, de sa grand-mère qui le battait, de ses années scolaires, de ses amis algériens mais surtout de M. Bernard, son instituteur, qui grâce à lui, donne à Jacques le privilège de faire des études.
Fiche technique
- Titre : Le Premier Homme
- Réalisation : Gianni Amelio
- Scénario : Gianni Amelio d'après le roman d'Albert Camus
- Direction artistique : Arnaud de Moleron
- Décors :
- Costumes : Patricia Colin
- Photographie : Yves Cape
- Son : François Waledisch
- Montage : Carlo Simeoni
- Musique : Franco Piersanti
- Production : Marco Chimenz, Giovanni Stabilini et Riccardo Tozzi
- Société(s) de production : Cattleya, France 3, Maison de Cinema et Soudaine Compagnie, en association avec les SOFICA Cinémage 4 et Cofinova 7
- Société(s) de distribution :
StudioCanal /
01 Distribution
- Budget :
- Pays d’origine :
France/
Italie/
Algérie
- Langue : français
- Format : Couleur - 35mm - 2.35:1 - Son Dolby numérique
- Genre : Film dramatique
- Durée : 100 minutes
- Dates de sortie :
Canada :
Distribution
- Jacques Gamblin : Jacques Cormery - 1957
- Nino Jouglet : Jacques Cormery - 1920
- Catherine Sola : Catherine Cormery - 1957
- Maya Sansa : Catherine Cormery jeune - 1920
- Nicolas Giraud : l'oncle Étienne - 1920
- Ulla Baugué : la grand-mère - 1920
- Denis Podalydès : le professeur Bernard
- Sofiane Lakrouf : étudiant algérien
- Régis Romelé : le boucher
- Jean-François Stévenin
Distinctions
Récompenses
Box-office
Ne réalisant que 36.000 entrées en France pour 10,3 millions d'euros de budget, Le Premier Homme est le film le moins rentable dans l'histoire du cinéma français. En effet pour cent euros dépensé pour le film, il n'en rapporta que deux[1].
Analyse cinématographique
Porter au cinéma Le Premier Homme, un ouvrage posthume , et inachevé de Albert Camus, est difficile. Si le jeu des acteurs, dont celui de Jacques Gamblin, est correct, ce qui manquait au film était une analyse plus poussée de la psychologie d'un enfant, orphelin, dont le père est mort au combat au début de la première guerre mondiale, et dont le père est à la fois une sorte de héros, et aussi, un inconnu. Les connaisseurs de l'oeuvre de Albert Camus auraient souhaité voir la construction graduelle de l'amour filial que Camus trouvera pour son père absent, sa mère, et ses proches, et aussi, arriver à montrer toute l'ambigüité de Camus, face à la guerre d'Algérie, ou connaître sa position était attendu. Mais il est difficile d'avoir une analyse cinématographique sérieuse de ce film, car il faut prendre en compte qu'il est tiré du récit d'un roman inachevé.
Réception critique du film
Les critiques étaient dès avant la sortie du film sceptiques : adapter Le Premier Homme, un roman inachevé d'Albert Camus, était un pari risqué, et justement, car le roman était inachevé. Sorti et publié en 1994, de plus, ce roman était plutôt une somme de réflexions, qui devaient par exemple aborder la situation, et l'évolution d'un orphelin, le père de Camus étant tué au front au début de la première guerre mondiale, alors que Camus était encore un nourrisson. Le film, donc, manquait aussi d'une sérieuse analyse psychologique de l'intention de l'auteur, de l'interprétation qu'il avait de la famille, de sa mère, de son oncle, et de ses cousins, du conflit algérien, etc.
Tout simplement, ce qui manquait au film, était le fait que l'oeuvre en elle-même était inachevée, car le roman de Camus laissait planer le doute en de nombreux points abordés, ou non, et en premier lieu, sur celui de sa position face au conflit algérien qui le tourmentait.
Cependant, dans le film proposé, le cinéaste arrive parfaitement à livrer l'évolution d'un enfant qui deviendra un grand écrivain. Dans les faits, plutôt que d'être réalisé pour le cinéma, ce roman aurait mieux fait d'être adapté en un téléfilm pour la télévision, ce qui semblait être le format idéal qui lui convenait, et ou il aurait sans doute trouvé un public plus nombreux, mais aussi plus éclairé, sur ce roman, et son auteur, ainsi que son histoire.
Notes et références
- Sophie Legras, « Cinéma français : 90 % des films ne sont pas rentables », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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