Le Soleil d'Orient
Le Soleil d'Orient (appelé parfois Soleil de l'Orient ou l'Orient[1]) est un navire de commerce construit pour la Compagnie française des Indes orientales par le maître charpentier hollandais Anton Looman et lancé à Port-Louis en 1671[2].
Pour les autres vaisseaux portant le même nom, voir L'Orient.
Le Soleil d'Orient | |
Maquette exposée au musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis. | |
Type | Navire |
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Histoire | |
Commanditaire | Compagnie française des Indes orientales |
Lancement | 1671 |
Mise en service | |
Caractéristiques techniques | |
Port en lourd | 1 000 tonneaux |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 60 canons |
Carrière | |
Propriétaire | Compagnie française des Indes orientales |
Port d'attache | Lorient |
Histoire
Le Soleil d'Orient est le premier grand bateau réalisé au chantier naval de Lorient d'où sort au cours du XVIIIe siècle une série de vaisseaux destinés au commerce des Indes et de la Chine.
Ce bateau a donné son nom au chantier, puis à la ville de Lorient, qui se développe grâce à l'activité portuaire[3].
Premier voyage
Le Soleil d'Orient quitte Lorient le , mais il démâte au large de La Rochelle et, ayant laissé passer la saison propice, ne part pour les Indes que l'année suivante, le et atteint Surate en août. Lors du voyage de retour, en 1673, le navire est contraint de s'arrêter au Mozambique car de nombreux marins sont malades du scorbut ; sur les 300 marins du départ, seuls 7 survivent. Après avoir complété son équipage, le navire atteint La Rochelle en [4].
Second voyage et naufrage
Le Soleil d'Orient quitte Lorient en 1679 pour son second voyage. Il repart le de Bantam, avec à son bord l'ambassade du roi de Siam auprès de Louis XIV : vingt mandarins chargés d'une précieuse cargaison de plus de 800 000 livres[5] d’étoffes de coton, de soie, d’épices, d’or, d’argent, de pierres précieuses et des trésors des pagodes du Siam, destinée au « roi d'Occident ». Le Soleil d'Orient fait naufrage le [5] au large de Madagascar.
Le naufrage alimente toujours régulièrement la curiosité des chercheurs d'épaves[6],[7].
Caractéristiques techniques
Dimensions
Le vaisseau a un volume de 1 000 tonneaux.
Armement
Le vaisseau est équipé de 60 canons.
Notes et références
- « Lorient », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- « Vaisseau Le Soleil d'Orient », sur Patrimoine de Lorient (consulté le )
- Nicolas Mioque, « L’origine du nom de Lorient », sur Trois-Ponts!, (consulté le )
- Affichage sous la maquette du Soleil d'Orient au musée de la compagnie des Indes à Port-Louis
- « Histoire de La Réunion année 1681 », sur www.mi-aime-a-ou.com (consulté le )
- Article d'Herodote.net sur l'archéologie sous-marine
- « Chasse aux trésors », sur www.tresordupatrimoine.fr (consulté le )
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Histoire générale des voyages ou nouvelle collection de toutes les relations de voyages par mer et par terre, Volume 9 - 1751.
- Yann Lukas, Lorient, Histoire d'une ville, Plomelin, éditions Palantines, 1997.
- Didier Guivarc'h, Gérard Le Bouëdec, article Lorient dans Alain Croix, Jean-Yves Veillard, Dictionnaire du patrimoine breton, Rennes, éditions Apogée, 2000.
- Christian Tomine (préf. Jean-Louis Gaertner), Allons à L'Orient : 1666-1714, Le Faouët, Liv'Éditions, , 228 p. (ISBN 978-2-84497-148-7)Roman historique en deux tomes. Le 1er tome raconte l'histoire de la création de Lorient et de la construction du Soleil d'Orient.
- Évelyne Brisou-Pellen et Marcelino Truong (illustrateur), Le Soleil d'Orient, réédité sous le titre Le dernier espoir de Lucas : (roman jeunesse), Milan Poche, coll. « Histoire », (ISBN 2-7459-1075-2, présentation en ligne)
Liens externes
- Page du site Patrimoine de Lorient consacrée au vaisseau
- Page d’une entreprise lorientaise consacrée au vaisseau
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