Le Téméraire (S617)

Le Téméraire (S617) est un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) de la Marine nationale française de classe Le Triomphant. Il est parrainé depuis le par le conseil général de la Haute-Marne.

Pour les autres navires du même nom, voir Téméraire (bateau).

Le Téméraire

SNLE-NG Le Téméraire
Type SNLE
Classe Le Triomphant
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval DCN, Cherbourg
Quille posée 18 décembre 1993
Lancement 21 janvier 1998
Armé 23 décembre 1999
Statut en service
Équipage
Équipage 111 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 138 m
Maître-bau 12,5 m
Tirant d'eau 10,6 m
Déplacement en surface : 12 640 t
en plongée : 14 200 t
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée K15 de 150 MW TechnicAtome

1 groupe turbo-réducteur 1 pompe-hélice 1 moteur électrique
alimenté par 2 diesel-alternateurs SEMT Pielstick 8 PA 4 V 200 SM de 950 ch

Puissance 41500 ch (110 MW)
Vitesse 25 nœuds en plongée
Profondeur ~ 300 m
Caractéristiques militaires
Armement 16 MSBS M45 puis M-51 et 4 tubes lance-torpilles de 533 mm avec un panachage de 18 armes défensives : torpille DTCN F17, torpille F21 (en 2017) ou missiles antinavires Exocet SM39 à changement de milieu
Électronique 1 Système global de navigation (SGN) Safran Electronics & Defense
radar de navigation

Sonars : DMUX 80 (portée annoncée de 200 km), DSUV 61 B télémètre acoustique DUXX 5

Rayon d'action illimité, 70 jours de vivres
Carrière
Port d'attache Brest
Indicatif S617

Caractéristiques

Le Téméraire est équipé d'un Système global de navigation (SGN) créé par Safran pour les sous-marins de type SNLE lui permettant de calculer sa position exacte[1].

Un armement non conventionnel

La spécificité des SNLE est, au-delà de leur armement conventionnel composé de torpilles et de missiles Exocet, qu'ils disposaient de seize missiles M45 (remplacés par seize missiles M51 lors de leurs IPER Adaptation) contenant six têtes nucléaires d'une puissance équivalente à 150 kilotonnes (environ 10 fois la puissance de la bombe nucléaire d'Hiroshima). Ils peuvent ainsi, sur décision du Président de la République, qui seul détient les codes d'armement, déclencher le feu nucléaire sur n'importe quelle cible, avec une portée allant de 6 000 à 8 000 kilomètres. L'avantage des SNLE par rapport aux avions de chasse qui peuvent aussi lancer des bombes nucléaires est qu'ils accomplissent ce tir en plongée, en restant furtif et quasi-indétectable des ennemis. Le rôle du SNLE est uniquement celui de la dissuasion et les frappes nucléaires envisagées sont des frappes nucléaires de riposte si la France est attaquée.

Carrière opérationnelle

En , le sous-marin sort de 19 mois d’immobilisation pour réparations et adaptation au missile balistique M-51[2]. Le , il effectue un tir réussi en conditions opérationnelles d'un missile M-51.2 (dépourvu de charge) en baie d'Audierne[3]. Le missile s'arrête dans l'océan Atlantique au large des Caraïbes[4]. L'objectif était de valider le nouveau système de combat SYCOBS[3], mais également d'envoyer un « message diplomatique » au « monde entier » en faisant état de la capacité opérationnelle de la France à l'issue de la pandémie de Covid-19[4].

Notes et références

  1. « Dossier : La modernisation de la Force océanique stratégique », Mer et Marine, (lire en ligne, consulté le )
  2. http://www.colsbleus.fr/articles/10871
  3. Laurent Lagneau, « Le SNLE Le Téméraire a lancé avec succès un missile stratégique M-51.2 en conditions opérationnelles », opex360.com, 12 juin 2020.
  4. Nicolas Barotte, « Avec un tir de projectile M51, la démonstration de dissuasion française », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 978-2-35743-041-9 et 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 80.

Articles connexes

Liens externes

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