Le Vase de Llorente

Le Vase de Llorente (espagnol : El Florero de Llorente) est le nom donné à l'un des épisodes de l'indépendance de la Colombie. Cet événement, également connu comme Le Cri (espagnol : El Grito) ou La rixe (espagnol : La reyerta) du , se déroule le à Santa Fe de Bogota, alors capitale de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade. Le nom de l'incident vient du refus de la part du commerçant espagnol José González Llorente de prêter un vase ; il est à l'origine du processus d'indépendance de la Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie).

Affrontement de Santamaria et Llorente au coin nord-est de la Plaza de Bolívar.

La Reyerta

La casa del Florero, où se sont déroulés les événements du et qui abrite aujourd'hui le musée de l'indépendance.

Le matin du , Joaquín Camacho se rend à la résidence du vice-roi de Nouvelle-Grenade Antonio José Amar y Borbón, pour demander à celui-ci l'instauration d'un conseil d'administration (junte) à Santa Fe de Bogota, mais le vice-roi refuse.

Un criollo[Note 1], Pantaleon Santamaria, se rend chez le négociant peninsulare[Note 2] José González Llorente (es) pour emprunter un vase en prévision de la visite du commissaire royal Antonio Villavicencio, également criollo ; Llorente refuse le prêt de manière hautaine. Le vase est alors brisé, provoquant la colère de Llorente contre les criollos, et poussant ces derniers à se révolter contre les peninsulares, qui dominent l'administration coloniale.

Le maire de Santa Fe, José Miguel Pey, tente de calmer les gens s'en prenant à Llorente tandis que José María Carbonell encourage le peuple à se joindre à la protestation.

En fin de soirée, les choses se calment et il est procédé à la nomination des membres d'une junte à l'invitation de José Acevedo y Gómez (ce que l'histoire appellera par la suite le Tribunal du Peuple - espagnol : El tribuno del Pueblo), mais la désignation du vice-roi comme président de cette junte provoque la colère du peuple.

Finalement, le commandant espagnol Juan Samano tente d'écraser la manifestation populaire ; toute personne s'opposant au conseil nouvellement constitué est déclarée coupable de crime de lèse-majesté. Par la suite, une réunion du conseil municipal est convoquée dans le but d'arrêter les juges et le vice-roi, ce qui est fait le 21 juillet. Le 26 juillet, la Junte du Conseil de Régence (espagnol : Junta del Consejo de Regencia) se déclare libre.

Première République et début de la Patria Boba

L'indépendance de Carthagène des Indes, le , révèle l'absence d'une forme claire du gouvernement sur le territoire de Nouvelle-Grenade, et les choses dégénèrent rapidement en une guerre civile entre les centralistes de l'État libre de Cundinamarca et les fédéralistes des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade. Cette période est connue sous le nom de Patria Boba, ou comme les historiens l'ont récemment dénommée, la première République. Le conflit ne laisse pas seulement le pays divisé en deux groupes d'intérêts divergents, mais le laisse également impuissant face à une menace extérieure, qui se révèlera fatale pour cette première République lors de la reconquête espagnole de 1816.

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « El Florero de Llorente » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Espagnol né sur le continent américain
  2. Espagnol né sur le continent européen.

Références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • (es) Olga Lucía Martínez, « Florero De Llorente Contará Su Historia », El Tiempo, Bogotá, (lire en ligne).
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