Le ciel attendra
Le ciel attendra est un film dramatique français réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar et sorti en 2016.
Ne doit pas être confondu avec Le ciel peut attendre.
Réalisation | Marie-Castille Mention-Schaar |
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Scénario |
Émilie Frèche Marie-Castille Mention-Schaar |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
À 17 ans, Sonia a failli quitter les siens pour aller faire le djihad. Elle était convaincue que c'était le seul moyen pour elle et sa famille d'aller au paradis. Elle est finalement revenue à la raison. Contrairement à Mélanie, 16 ans. Élevée par sa mère, c'était une adolescente sans histoire, qui partageait sa vie entre l'école, ses amies et ses cours de violoncelle. Mais sur Internet, elle s'est mise à discuter avec un «prince» qui a réussi à lui laver le cerveau. Emplis de culpabilité de n'avoir rien vu, les parents assistent désemparés à la métamorphose de leur enfant.
Mélanie
Mélanie est une jeune fille normale, qui sort avec ses amies, fait les magasins et utilise les réseaux sociaux. Elle a des idéaux humanistes, on le voit dès le début du film où elle vend des crayons pour rapporter de l’argent à une école au Burkina Faso. Elle va régulièrement à l’hôpital rendre visite à sa grand-mère. Elle est issue d’une bonne classe moyenne qui lui a permis une éducation musicale avec en autre l’apprentissage du violoncelle. L’on peut dire à son propos qu’elle a une personnalité idéale pour les rabatteurs. En effet, elle est également vierge et elle préfère la compagnie d’un garçon rassurant. Le personnage d’Épris de Liberté qui est présenté comme un jeune prince va approcher délicatement Mélanie, la persuader, puis la convaincre étape par étape du bien-fondé de sa cause. Épris de Liberté commence à lui parler après le décès de sa grand-mère avec un message de réconfort bien plus mature que les faibles consolations molles de ses amies. Il évoque la mort de son petit frère afin de compatir avec elle. Il lui envoie la première vidéo à cette occasion, vidéo rassurante, réconfortante de la majesté de la savane africaine. C’est aussi à ce moment qu’il lui révèle qu’il est musulman.
Il va la séduire petit à petit et la faire tomber amoureuse. On la voit sourire quand elle reçoit un de ses messages, mais aussi dessiner un cœur dans la buée. Elle se coupe petit à petit de son entourage (amis, famille) et de l’école. Épris de liberté va se servir des sentiments naissants de Mélanie pour lui envoyer des messages plus explicites sur ses intentions. Il la déstabilise lors de l’envoi de la seconde vidéo, qui va retourner la vision du monde de Mélanie avec la révélation de grands complots. Elle s’éloigne de plus en plus de ses amis qui réfutent et rejettent ses théories conspirationnistes et préfèrent se moquer d’elle.
Épris de Liberté lui formule une multitude d’exigences comme arrêter de jouer de la musique (violoncelle) et lui demande également de ne plus s’adresser aux autres hommes. Il renforce leur lien avec des expressions attendrissantes pour flatter Mélanie (« tu es mon diamant brut »). Elle va couper les ponts avec ses amies non croyantes, mais aussi avec sa nouvelle amie musulmane Jamila qui n’est pas assez croyante pour Mélanie (elle ne prend pas au sérieux la position de la prière). Elle veut partir en Syrie pour rejoindre Épris de Liberté (Medhi) pour se marier avec lui et s’offrir à lui. Mais aussi pour combattre en faveur d'un monde meilleur. Mélanie naïve finit totalement soumise à la volonté de son prince.
Sonia
Sonia se fait arrêter alors qu’elle était prête à partir pour la Syrie, elle était soupçonnée de vouloir commettre un attentat terroriste sur le sol français. Elle indique cependant à son entourage qu’elle a gardé contact avec son réseau et qu’elle ne renoncera pas à sa « foi ». Sonia après sa détention à domicile apparaît comme tendue, colérique, elle cherche par tous les moyens à recontacter son réseau avec le téléphone de sa petite sœur. Malgré les affrontements réguliers avec son père et sa mère, elle les aime profondément. Elle est d’ailleurs persuadée que de mourir en martyr permettrait le salut des siens. Elle croit agir pour une cause juste et est guidée par l’amour et la bienveillance envers ses proches avant tout. Sa famille cherche à renouer le contact avec des souvenirs de son enfance. Sonia finit par pouvoir retourner à l’école même si elle continue d’avoir un comportement bipolaire, nerveux, elle est terrorisée et paranoïaque. Elle arrive à recontacter son réseau avec un téléphone volé, mais va rapidement faire marche arrière et partager son sentiment de culpabilité avec sa mère. Elle finit par déclarer lors de réunions de groupes de paroles le changement de personnalité brutale qu’elle a subi : « je ne me rendais pas compte, je n’étais plus moi-même ».
Fiche technique
- Titre : Le ciel attendra
- Réalisation : Marie-Castille Mention-Schaar
- Scénario : Émilie Frèche et Marie-Castille Mention-Schaar
- Musique : Jonathan Fitoussi[1]
- Montage : Benoit Quinon
- Photographie : Myriam Vinocour
- Décors : Valérie Faynot
- Costumes : Virginie Alba
- Production : Marie-Castille Mention-Schaar
- Sociétés de production : Willow Films, UGC Images, France 2 Cinéma
- Distribution initiale en France : UGC Distribution
- Pays de production : France
- Durée : 105 minutes
- Genre : drame
- Dates de sortie :
- France :
Distribution
- Noémie Merlant : Sonia Bouzaria
- Naomi Amarger : Mélanie Thénot
- Sandrine Bonnaire : Catherine, la mère de Sonia
- Clotilde Courau : Sylvie, la mère de Mélanie
- Zinedine Soualem : Samir, le père de Sonia
- Yvan Attal : Yvan, le père de Mélanie
- Dounia Bouzar : elle-même
- Ariane Ascaride : la juge
- Sofia Lesaffre : Djamila
- Lauréna Thellier : une jeune fille convertie
- Bruno Garcia : un homme du groupe de parents
- Marine Béliard : une femme du groupe de parents
- Samia Sassi : une femme du groupe de parents
- Manu Rui Silva : un homme du groupe de parents
- Karine Dogliani : une femme du groupe de parents
- Valérie de Monza : une femme du groupe de parents
- Bouzid Ghezali : une femme du groupe de parents
- Najaa Bensaid : une jeune fille du groupe
Accueil
Le film est bien accueilli par les critiques cinématographiques, mais est fortement critiqué par les spécialistes du djihadisme selon lesquels il ne reflète pas la réalité du phénomène[2],[3].
Distinctions
- Prix Lumières 2017 : nomination au Lumière de la révélation féminine pour Noémie Merlant et Naomi Amarger
- César 2017 : nomination au César du meilleur espoir féminin pour Noémie Merlant
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
Notes et références
- Benoit Basirico- contact@cinezik.org, « Le Ciel attendra (2016) - la BO • Musique de Jonathan Fitoussi, Artistes variés • - Soundtrack • :: Cinezik.fr », sur www.cinezik.org (consulté le )
- Cécile De Sèze, "Le Ciel attendra" : pourquoi le film sur la radicalisation est-il critiqué ?, RTL, 6 octobre 2016.
- Alexandre Devecchio, Le ciel attendra : outil pédagogique contre le djihad ou instrument de diversion ?, Le Figaro, 5 octobre 2016.
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