Lee Hong-kum
Lee Hong-kum est une scientifique sud-coréenne spécialisée dans l'étude de l'Antarctique, connue pour son rôle de directrice de l'institut de recherche sur les régions polaires coréen.
Pour les articles homonymes, voir Lee.
Naissance | |
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Nationalité | Corée du Sud |
Profession |
Scientifique, directrice de l'institut de recherche sur les régions polaires coréen. |
Activité principale |
Étude de la biodiversité microbienne en zone polaire, biotechnologies marines. |
Formation |
Lee Hong-kum | |
Hangeul | 이홍금 |
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Hanja | 陸英修 |
Romanisation révisée | I Hong-geum |
McCune-Reischauer | I Hong'gŭm |
Jeunesse et formation
Lee Hong-kum est née en 1955, en Corée du Sud. Elle effectue ses études au lycée pour jeunes filles Ewha (en), où elle obtient un diplôme en 1973. Elle obtient une licence, puis un diplôme de master en microbiologie à l'université nationale de Séoul, et effectue sa thèse à l'université technique de Brunswick, en Allemagne, qu'elle termine en 1989[1]. Elle entame ensuite un contrat post-doctoral à l'université nationale de Séoul, avant de se voir offrir un poste de chercheur permanent à l'institut coréen des sciences et technologies océaniques en 1991. Elle y travaille entre 1991 et 2004, en étant nommée en 1997 à la tête du département de microbiologie, puis en 2001 à la tête du département des ressources marines[2].
Carrière et impact scientifique
En 2004, elle rejoint l'institut coréen de recherche sur les régions polaires nouvellement formé, en tant que chercheur permanent. En 2007, elle est élue à la tête de cet institut, poste qu'elle garde jusqu'en 2013[1]. Durant son mandat, elle a œuvré pour renforcer la coopération entre les différentes nations sur le sujet de la recherche en Antarctique, mais elle a également été à l'origine d'une campagne de renforcement des infrastructures présentes sur place. Elle a également été à l'initiative de la construction du premier brise-glace sud-coréen, le RV Araon , utilisé pour ravitailler la base de recherche antarctique du roi Sejong[3], et de la construction d'une deuxième base de recherche antarctique sud coréenne, la base de recherche Jang Bogo[4].
Lee Hong-kum est très impliquée dans la biodiversité microbienne polaire. Lors d'expéditions en zone arctique, elle a notamment identifié plusieurs micro-organismes, avec une potentielle application dans les biotechnologies[2], notamment dans la conservation cryogénique. Elle a notamment dirigée des travaux d'identification et d'extraction de protéines permettant la résistance au froid chez des micro-organismes polaires, afin de pouvoir l'appliquer à la conservation de l'intégrité des cellules cryoconservées, comme les spermatozoïdes ou les ovocytes[5]. Des découvertes de gaz naturels sont également effectuées près de la station du roi Sejong, ouvrant de nouvelles possibilités énergétiques pour la Corée du Sud[6]. Par ses recherches, et l'utilisation de ressources antarctiques peu utilisées, elle espère pouvoir répondre à des problèmes à la fois sanitaires, alimentaires et médicaux[5]. Ses recherches portent également sur la météorologie : en étudiant l'atmosphère de l'Antarctique, plusieurs intempéries altérant l'orbite des satellite ont ainsi pu être prédites[5].
En tant qu'experte en diversité microbienne polaire et marine, elle a fortement contribué à l'identification de plusieurs micro-organismes et à la recherche sur leur mode de fonctionnement, ce qui a permis d'identifier le rôle de plusieurs molécules bactériennes possédant un rôle antiviral, antioxydant ou fongicides[7],[8],[9]. Ses recherches permettent différents débouchés, dans les biotechnologies[10], dans la génétique[11], en immunologie et pharmacologie[12],[13], ou en écologie[14].
Ses travaux ont également une portée écologique, permettant une meilleure compréhension des relations trophiques entre les différentes espèces présentes dans un écosystème[15].
Elle est également impliquée dans la médiation scientifique, la valorisation de la recherche, et la vulgarisation, organisant plusieurs congrès, comme le sommet des sciences arctiques, organisé à Séoul en 2011, congrès qu'elle préside[16].
Récompenses
En 2007, Lee Hong-kum reçoit le Prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science, dans la catégorie Biologie, en tant que pionnière dans les biotechnologies marines et polaires[17]. En 2015, elle reçoit également le prix de la scientifique sud-coréenne de l'année, prix décerné par le ministère des sciences et des technologies de l'information et de la communication (en)[18].
Références
- (ko) Institut coréen des sciences et technologies océaniques , « 극지연구소 이홍금 소장 연임 », sur Institut coréen des sciences et technologies océaniques (consulté le )
- (ko) Eun-Ji Bang, « 국내 첫 쇄빙선 `아라온` 취항이 가장 보람 », sur Electronic Times, (consulté le )
- (en) « Korean Icebreaker Succeeds in Antarctic Mission », sur The Chosun Ilbo, (consulté en )
- (en) Koh Mi-seok, « Korea becomes one of 10 Antarctic research powerhouses », sur Dong-a Ilbo, (consulté le )
- Brady 2014, p. 87
- Brady 2014, p. 86
- (en) Joung Han Yim, Sung Jin Kim, Se Hun Ahn, Chong Kyo Lee, Ki Tae Rhie et Hong Kum Lee, « Antiviral Effects of Sulfated Exopolysaccharide from the Marine Microalga Gyrodinium impudicum Strain KG03 », Marine Biotechnology, vol. 6, no 1, , p. 17–25 (ISSN 1436-2228, PMID 14508657, DOI 10.1007/s10126-003-0002-z, S2CID 19197322)
- (en) Haeyoung Jeong, Joung Han Yim, Choonghwan Lee, Sang-Haeng Choi, Yon Kyoung Park, Sung Ho Yoon, Cheol-Goo Hur, Ho-Young Kang et Dockyu Kim, « Genomic blueprint of Hahella chejuensis, a marine microbe producing an algicidal agent », Nucleic Acids Research, vol. 33, no 22, , p. 7066–7073 (ISSN 0305-1048, PMID 16352867, PMCID 1312362, DOI 10.1093/nar/gki1016)
- Joung Han Yim, Sung Jin Kim, Se Hun Ahn et Hong Kum Lee, « Characterization of a novel bioflocculant, p-KG03, from a marine dinoflagellate, Gyrodinium impudicum KG03 », Bioresource Technology, vol. 98, no 2, , p. 361–367 (PMID 16473007, DOI 10.1016/j.biortech.2005.12.021)
- (en) Eon-Seon Jin, Juergen EW Polle, Hong-Kum Lee, Sang-Min Hyun et Man Chang, « Xanthophylls in microalgae: from biosynthesis to biotechnological mass production and application », Journal of microbiology and biotechnology, vol. 13, no 2, , p. 165-174 (lire en ligne)
- (en) Haeyoung Jeong, Joung Han Yim, Choonghwan Lee, Sang-Haeng Choi, Yon Kyoung Park, Sung Ho Yoon, Cheol-Goo Hur, Ho-Young Kang, Dockyu Kim, Hyun Hee Lee et al., « Genomic blueprint of Hahella chejuensis, a marine microbe producing an algicidal agent », Nucleic acids research, vol. 33, no 22, , p. 7066-7073 (DOI 10.1093/nar/gki1016, lire en ligne)
- (en) Hee-Weon Lee, JinWook Kim, Joung-Han Yim, Hong-Kum Lee et Suhkneung Pyo, « Anti-Inflammatory Activity of Lobaric Acid via Suppressing NF-κB/MAPK Pathways or NLRP3 Inflammasome Activation », Planta Medica, vol. 2, no 85, , p. 302-311 (DOI 10.1055/a-0777-2420, lire en ligne)
- (en) Hye-Jin Park, Yeon Jeong Jang, Joung-Han Yim, Hong-Kum Lee et Suhkneung Pyo, « Ramalin Isolated from Ramalina Terebrata Attenuates Atopic Dermatitis-like Skin Lesions in Balb/c Mice and Cutaneous Immune Responses in Keratinocytes and Mast Cells », Phytotheraphy Research, vol. 30, no 12, , p. 1978-1987 (DOI 10.1002/ptr.5703)
- (en) You-Jung Jung, Yung Mi Lee, Kiwoon Baek, Chung Yeon Hwang, Yirang Cho, Soon Gyu Hong, Ji Hee Kim et Hong Kum Lee, « Algibacter psychrophilus sp. nov., a psychrophilic bacterium isolated from marine sediment », International Journal of Systematic and Evolutionnary Microbiology, vol. 65, no 6, (DOI 10.1099/ijs.0.000168, lire en ligne)
- Yoo Kyung Lee, Jung-Hyun Lee et Hong Kum Lee, « Microbial symbiosis in marine sponges », J. Microbiol, vol. 39, (lire en ligne)
- (en) « 2011 Arctic Science Summit Week » [PDF] (consulté le )
- (ko) « 한국로레알여성생명과학상 이홍금씨 », sur Korea Economic Daily (en), (consulté le )
- (ko) Shinseon-mi, « ‘2015년의 여성과학기술자상’ 이홍금 김성연 박문정씨 », sur Dong-a Ilbo, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Liens externes
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