Lee Jae-yong (homme d'affaires)

Lee Jae-yong (en coréen : 이재용), né le , connu professionnellement comme Jay Y. Lee, est un homme d'affaires sud-coréen. Il est chef de facto du Groupe Samsung depuis 2014, et en devient président officiellement le , à la mort de son père, Lee Kun-hee.

Dans ce nom coréen, le nom de famille, Lee, précède le nom personnel.

Pour les articles homonymes, voir Lee Jae-yong (homonymie) et Lee.

Lee Jae-yong
Fonction
Président du groupe Samsung
depuis le
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
이재용
Romanisation révisée
I Jaeyong
McCune-Reischauer
I Chaeyong
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Hong Ra-hee (en)
Fratrie
Conjoint
Im Se-ryeong (d) (de à )
Enfants
Lee Won-ju (d)
Lee Ji-ho (d)
Autres informations
Propriétaire de
Condamné pour
Lieu de détention
Seoul Detention Center (en)

Biographie

Il est l'aîné et le fils unique de Lee Kun-hee, ancien président de Samsung. Passé par Harvard sans en être diplômé, il est largement considéré comme le successeur de son père à la tête du groupe sud-coréen. Avec une fortune estimée à près de 8 milliards de dollars, il est la troisième personne la plus riche de Corée du Sud.

Condamnation pour corruption et détournement de fonds

En , Lee est accusé « de corruption, de détournement de fonds et de parjure ». Après un mois d'enquête, il est arrêté dans la nuit du [1]. Le , il est mis en examen pour corruption et détournement de fonds[2]. Le de la même année, il est condamné à cinq ans de prison[3]. Le , il fait appel de sa condamnation[4].

Le 5 février 2018, il est libéré de prison par la cour d’appel, qui écarte la plupart des poursuites pour corruption, et lui inflige une peine symbolique de prison avec sursis, ce qu'une députée conteste en dénonçant une « république Samsung », tant l'influence du groupe est grande dans les milieux judiciaire, politique et médiatique[5].

Mais la Cour suprême ordonne un nouveau procès, et le 18 janvier 2021, il est condamné par un tribunal de Séoul à deux ans et demi de prison, et réincarcéré.

Il reçoit le soutien du patronat américain, qui tente d’exercer des pressions sur les autorités sud-coréennes afin d'obtenir sa libération[6]. La plupart de la presse sud-coréenne - généralement proche des milieux d’affaires -, l'opposition conservatrice et la majorité de l'opinion publique soutiennent sa libération. Le Parti démocrate au pouvoir se montre plus réticent à l'idée d'une grâce présidentielle ; Park Yong-jin, un des candidats à l’élection présidentielle de 2022, y voit un « affront à l’État de droit », montrant que « les riches et les puissants ont toujours une issue favorable »[7].

Lee obtient, en août 2021, une libération conditionnelle de la part du gouvernement sud-coréen[7].

En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[8].

En août 2022, après avoir purgé 18 mois de prison il obtient une grâce présidentielle.[9]

Notes et références

  1. « L'héritier de l'empire Samsung, Lee Jae-Yong, a été arrêté vendredi », sur Les Échos, (consulté le )
  2. « La justice décapite Samsung », sur Le Figaro, (consulté le )
  3. Philippe Mesmer, « Lee Jae-yong, héritier de l’empire Samsung, condamné à cinq ans de prison », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  4. « Samsung : l'héritier du groupe fait appel de sa condamnation pour corruption », .
  5. Martine Bulard, « La république Samsung », Manière de voir, , p. 55-59
  6. « « Des industriels américains demandent la libération de l’héritier de Samsung, en dépit des promesses anticorruption du président coréen » », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  7. « Le dirigeant de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, bénéficie d’une libération conditionnelle », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  8. (ko) « http://newstapa.org/article/cy66e », sur newstapa.org (consulté le )
  9. « Corée du Sud : l'héritier et patron de Samsung gracié, pour « aider l'économie » », sur Les Echos, (consulté le )
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