Les Géorgiennes

Les Géorgiennes est un « opéra-bouffon » en trois actes de Jacques Offenbach[1], sur un livret de Jules Moinaux[2], créé aux Variétés, salle Choiseul, le [3].

Les Géorgiennes
Genre opéra-bouffon
Nbre d'actes 3
Musique Jacques Offenbach
Livret Jules Moinaux
Langue
originale
Français
Création
Théâtre des Variétés, Paris

Personnages

  • Rhododendron, pacha
  • Jolidin, sergent
  • Poterno, caporal
  • Boboli, ex gardien du sérail
  • Cocobo, esclave
  • Férosa
  • Nani
  • Alita
  • Zaïda
  • Géorgiens, Géorgiennes
  • Icoglans

Contexte et recréation

Cette œuvre a marqué la fin de la collaboration entre Moinaux et Offenbach[4].

La partition était réputée perdue, cependant en 2019 l'association Le Groupe Lyrique annonce la recréation d'après le manuscrit original des Géorgiennes avec l'Orchestre Bernard Thomas en à l'Auditorium Saint-Germain à Paris.

Résumé

Le pacha Rhododendron assiège la ville de Djégani, en Géorgie, avec ses trente-deux esclaves et ses trente-deux éléphants, pour réapprovisionner son harem. Au lieu de se battre contre les assaillants, les hommes de la ville se font porter malades. Outragées, les femmes décident de saisir le pouvoir sous la direction de Férosa aidée de Nani et de Zaida. Rhododendron parvient néanmoins à se mêler à elles sous l’accoutrement d’un tambour-major déserteur. Il est pourtant reconnu et condamné à être fusillé. Il réussit cependant à s'échapper de la ville, avec les hommes de Djégani, réfugiés à l’infirmerie. Ceux-ci parviennent à reconquérir la ville après y être rentrés sous le déguisement d'une bande de bohémiennes. Les femmes finiront par rendre le pouvoir aux hommes de Djégani une fois qu’ils se seront retournés contre le pacha Rhododendron.

Réception

Les Géorgiennes fut représenté avec succès[5] lors de sa création.

En La Revue et gazette musicale de fait état d'un excellent accueil des Géorgiennes à en Allemagne, plus particulièrement à Breslau.

En 1874, "Un Monsieur de l'orchestre" raconte dans le Figaro que les Géorgiennes ont été données une centaine de représentations à New York:

"Et, à propos d’éléphant, un de mes amis qui a longtemps habité l’Amérique, me racontait précisément tout à l’heure ce qui s’est passé à New-York lors des représentations des Géorgiennes d’Offenbach.

Le théâtre de New-York avait emprunté, pour figurer dans l’opérette, un éléphant au Central-Park, le jardin zoologique de la ville.

C’était un éléphant admirablement dressé qui semblait éprouver un bonheur véritable à paraître en scène. La musique le charmait, l’éclat des costumes qui l’entouraient le rendait fou de joie et quand Mlle Aimée montait dans la petite pagode qu’il portait sur le dos, l’intelligent animal faisait décrire à sa trompe des courbes et des cercles qui traduisaient sa satisfaction, tandis que ses petits yeux noirs scintillaient de plaisir.

Mais voilà qu’au bout d’une centaine de représentations, les Géorgiennes quittent l’affiche. À la bouffonnerie d’Offenbach succède un drame bien noir : le Lac de Glenaston. (…)".

Appréciations

Selon Yon, le livret est « assez peu réussi et n’évite ni la banalité ni la facilité, ni même parfois la vulgarité[4] ».

La musique d'Offenbach est très appréciée par B. Jouvin du Figaro lors de la création:

"La partition des Géorgiennes est de Jacques Offenbach, qui s’est reposé, en la terminant, des grandes fatigues de son succès de Vienne. Il y a beaucoup de musique dans cet opéra à spectacle, et de cette musique où le pied qui s’agite, la tête qui se balance, le sourire approbateur semblent achever une mélodie heureusement commencée. C’est le triomphe d’Offenbach ; c’est son originalité, et il ne la partage avec personne."

Distribution lors de la création

Rôle Type de voix Distribution lors de la première, le
(Chef d’orchestre : Jacques Offenbach)
Rhododendron-Pacha Baryton Pradeau
Jol-Hiddin Ténor Désiré
Boboli Ténor Léonce
Poterno Ténor Édouard George
Cocobo Basse Duvernoy
Féroza Soprano Mlle de Saint-Urbain, puis Mme Ugalde
Nani Soprano Zulma Bouffar
Alita Taffanel
Zaida Simon
Meleva Léonti
Mélano Deferté
Mirza Dallonde
Un tambour Ida Lange
Autre tambour Mathilde
Un trompette Debar
Autre trompette Hortence

Références

  1. Les Géorgiennes sur data.bnf.fr
  2. (en) Andrew Lamb, « Jacques Offenbach », The New Grove Dictionary of Opera, London ; New York, Macmillan, 1997 (ISBN 978-0-1952-2186-2).
  3. Philippe Luez, Jacques Offenbach (1819-1880) : musicien européen, Anglet, Séguier, 2001, 341 p., p. 242 (ISBN 978-2-8404-9221-4).
  4. Jean-Claude Yon, Jacques Offenbach, Paris, Gallimard, 2000, 796 p., (ISBN 978-2-0707-4775-7), p. 295.
  5. Henri Gourdon de Genouillac, Paris à travers les siècles : histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, t. 4, Paris, F. Roy, 1881, 480 p., p. 443 (OCLC 7207495).

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