Les Ménechmes
Les Ménechmes (en latin Menaechmi) est une comédie écrite par Plaute.
Pour l’article homonyme, voir Ménechme.
Elle raconte l'histoire de deux frères jumeaux : Ménechme et Sosiclès. Alors qu'ils étaient enfants, Ménechme fut enlevé. En son souvenir, on appela l'autre jumeau du même nom. Adulte, Ménechme-Sosiclès partit à la recherche de son frère. Il le retrouva à Épidamme, après de nombreux quiproquos dus à leur ressemblance et à leur nom identique.
Argument
Ménechme II et Messénion arrivent par mer au large d’Epidamme. (Acte II, scène 1). On apprend que Ménechme II cherche son frère depuis six ans : « Nam quid modi futurum est illum quarere ? »[pas clair] Le premier quiproquo survient lorsque Cylindre, domestique d’Erotie, la maîtresse de Ménechme I, prend Ménechme II, fraîchement débarqué, pour l’amant de sa maîtresse (scène 2). Cylindre, qui fait les courses pour un dîner, s’attend à voir le parasite[Information douteuse] de Ménechme I, quand Ménechme II dit n’avoir qu’un esclave.
Vient ensuite la confusion avec la propre maîtresse de Ménechme I, Erotie, qui prend Ménechme II pour son amant (acte II, scène 3). Ménechme II, qui a compris le parti qu’il pouvait tirer de la folie qu’il impute à Erotie, promet à celle-ci de récupérer la mante que son véritable amant lui avait offerte, pour la faire raccommoder alors qu’il souhaite s’en emparer. La situation lui échappe quelque peu lorsque Labrosse, esclave de Ménechme I, lui adresse des reproches réservés en fait à ce dernier (acte III, scène 2).
Pour se venger, Labrosse raconte l’adultère de Ménechme I à sa femme (acte IV, scène 1), ce qui créé une immense scène de ménage entre les deux époux à la scène suivante, causant l’exclusion de Ménechme I du domicile conjugal et l’irrépressible envie de Ménechme I, de se venger de son valet. Celui-ci se dirige vers la maison d’Erotie, afin de lui reprendre la mante pour contenter sa femme et obtenir le droit de rentrer chez lui, car c’est la mante donnée à sa maîtresse qui avait déclenché sa colère. Erotie soutient la lui avoir déjà donnée (elle l’a effectivement donné, mais à Ménechme II) se fâche et met à son tour Ménehcme à la porte (scène 3).
L’acte V voit l’intervention du vieillard, beau-père de Ménechme I et plutôt bienveillant à son égard, mais dont la douceur naturelle s’efface au fur et à mesure que celui qu’il croît être son beau-fils, et qui est réalité Ménechme II, ne le reconnaît pas. Le vieillard fait même intervenir le médecin à la fin de l’acte (scène 5), mais entre-temps les Ménechme change et c’est Ménechme I qui passe pour fou. Messénion, à la scène 8 de l’acte, prend Ménechme I pour son maître. Se doutant d’un possible quiproquo, il en profite dans le doute, pour se faire affranchir par quelqu’un qui n’est en réalité pas son maître. La scène 9 de l’acte voit la résolution finale du problème par Messénion. Les deux frères se retrouvent, et dans la liesse générale, Messénion est effectivement affranchi, par son vrai maître cette fois.
Postérité
Cette comédie fut la source majeure de Shakespeare pour sa Comédie des erreurs[1].
Notes et références
- Olive Classe, editor, Encyclopedia of Literary Translation, 2000, p. 1 266.
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